Commentaire de Pascal L
sur L'Allemagne et la Deutsche Bank sont dans l'œil du cyclone


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Pascal L 23 octobre 2016 00:46

@Robert Bibeau
« Vous lancez un argument puis un autre puis un autre etc. sans fin mélangeant dans une bouillie une multitude de concepts parfois contradictoires et superflus. »

Je prends ça pour un compliment. Il semble que vous ne comprenez pas du tout le rôle de la monnaie dans la crise par sa relation avec la dette. Je vois aussi que la dialectique est toujours enseignée avec le marxisme. Votre vision marxiste vous aveugle.

«  Comme si la source de la crise économique systémique du capitalisme résidait dans LE DROIT OU L’INTERDICTION DE BATTRE MONNAIE  » Ben non, le problème ne viens pas de l’autorisation de battre monnaie et d’ailleurs ce terme n’a plus de sens à notre époque où la monnaie est scripturale. Le problème vient de la contrepartie qui est de la dette. Nous ne sommes plus à l’époque de l’étalon or. 

« La source de la crise économique systémique n’est pas monétaire - elle n’est jamais monétaire = jamais » Ben si. Vous avez sans doute appris dans les cours d’économie la neutralité de la monnaie. Il n’y a rien de plus faux que cette affirmation. La contrepartie de la création monétaire est la dette et la dette n’est pas neutre. Le rôle de la dette ne peut être compris que si on fait une analyse dynamique des phénomènes et il n’y a pas beaucoup d’économistes capables de se battre avec les équations différentielles.

« dette qui n’est qu’une façon d’anticiper la production future » La dette fait une très mauvaise anticipation de la valeur future (et non production), car son cycle ne respecte en aucun cas le cycle de création de richesse. La dette permet d’acheter un bien à l’avance mais pas de le produire, sauf pour les cycles courts. Le seul moyen de produire le bien est de créer des capitaux quasi permanents pour les fonds propres avec un cycle qui respecte le cycle de production. La dette correspondante n’a pas grand chose a voir avec celle qui est créé en face de la création monétaire.

« Question - Pourquoi l’HYPERINFLATION N’A-T-ELLE PAS FAIT S’ÉCROULER CE CHATEAU DE CARTES BANCAIRES - BOURSIER ???? » Il ne peut y avoir d’hyperinflation avec le sytème actuel, car le remboursement de la dette détruit la monnaie crée. Lorsque nous remboursons plus de dettes que nous en créons, la quantité de monnaie en circulation diminue. Les fuites du systèmes font également diminuer la quantité de monnaie et nous sommes plutôt dans une période de déflation que d’inflation. Le Krach viendra de l’incapacité que nous avons à rembourser les dettes. Si le Japon est à 255% de dettes, c’est qu’ils ont un peu d’avance sur nous en matières de crises financières successives. Nous n’avons aucun moyen actuellement d’empêcher la dette d’atteindre 255%. Si les financiers ne s’inquiètent pas, c’est qu’il savent qu’il y a encore des richesses qui peuvent être mobilisées. Si vous être propriétaire de votre logement, les impôts peuvent devenir confiscatoires, jusqu’à ce que vous soyez obligé de céder au prix fixé par l’acheteur.
Mais une sortie de crise reste possible si nous arrêtons de créer la monnaie avec de la dette en contrepartie. N’avons nous pas d’autres richesses que nous pouvons utiliser ?

« vous avez emprunté à un économiste bourgeois » J’ai dit qu’il avait démontré le lien, donc si vous n’êtes pas d’accord, il faut critiquer la démonstration au lieu de le complimenter sur son style de vie. Ah oui, j’oubliais. Il y a des équations différentielles. L’économie, je l’ai apprise les mains dans le cambouis en créant des Start-ups. J’avais bien lu Raymond Barre dans ma jeunesse, mais Steve Keen est le premier économiste qui rejoint mes intuitions remontées du terrain.

« LA MONNAIE EN CIRCULATION EST CONFRONTÉ - MIS EN EQUIVALENCE - AVEC LA MASSES DES BIENS - PRODUITS - DISPONIBLES » Vous savez, ce que valent les biens ? Moi pas. L’offre et la demande ne se représentent pas par des droites, mais par des courbes indéterminées et changeantes qui peuvent se croiser en plusieurs points. L’équilibre est dynamique, toute analyse statique est vouée à l’échec.

Je ne résiste pas à citer Marx lui-même à propos des marxistes : « Ce ne sont que des Balivernes. Seul un obscurantiste qui n’a pas compris un mot du Capital peut conclure que... » (Karl Marx, « Marginal notes on A. Wagner » (1879)in David McLennan (sous la dir.), Karl Marx : Early texts, Oxford, Basil Blackwell,1971.

János Kornai écrivait : « En examinant les problèmes d’une économie socialiste, on voit que le problème de la pénurie joue un rôle similaire au problème du chômage dans la description du capitalisme » Econometra, vol 47, n°4, 1979, p.801. 
Ce n’est donc pas parce que l’économie capitaliste ne fonctionne pas que l’économie socialiste va renaître.



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