Commentaire de Gilles Mérivac
sur Les revendications des policiers dérapent


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Gilles Mérivac Gilles Mérivac 25 octobre 2016 20:25

Deux conceptions antagonistes s’affrontent, la plus ancienne est celle de la protection de la société par la sanction envers ceux qui la menacent, la plus récente est celle de la garantie de l’égalité des droits individuels, c’est celle qui est défendue dans l’article.

Par leur profession, les policiers sont davantage concernés par les troubles à l’ordre public que par la défense des droits individuels. Par contre, l’évolution de la législation a conduit les juges à accorder les mêmes droits aux agresseurs et aux victimes. Cette différence ne faisant que se creuser avec le temps, le divorce est maintenant consommé entre la police et la justice.

Il est normal que ce soit la police qui manifeste son ras-le-bol, puisque c’est elle qui subit de plein fouet ce dysfonctionnement de l’état, sous la forme d’agressions de plus en plus violentes qui blessent gravement de nombreux policiers, alors que les magistrats jouissent d’une relative tranquillité.

Cette conception extrême du droit individuel au détriment de la cohésion sociale aboutit à une dégradation de plus en plus grave des rapports humains et nous fait basculer dans la sauvagerie. Toutes les semaines, quelqu’un est poignardé, alors que cela n’arrivait pratiquement jamais auparavant. Le sentiment d’impunité se développe et policiers et gendarmes n’enregistrent les plaintes que dans les cas les plus graves.


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