Commentaire de Christian Labrune
sur L'élection de Trump : le révélateur de la fragilité d'un système


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Christian Labrune Christian Labrune 13 novembre 2016 23:07

chez nous en Europe beaucoup ont peur que ça change.
@Sigismond
oui, et c’en est terrifiant. Les réactions de Hollande, que vous évoquez, et celles de Merkel, étaient particulièrement lamentables. Ces deux-là n’ont évidemment rien compris et confessent encore la doxa du politiquement correct. Il faut aimer tout le monde, disait Merkel dans le rôle d’une institutrice de classe maternelle : les migrants, les humains de toutes les couleurs, les gays, les lesbiennes, les hétéros - et pourquoi pas les chiens et les chats !- prenant au sérieux le catéchisme puritain de la political correctness qu’Hillary avait débité durant toute sa campagne mais qu’en bonne actrice, la pièce étant jouée, elle avait déjà abandonné dans le discours où elle rendait les armes.

Il y a un saisissant contraste entre les propos actuellement très mesurés et iréniques de Clinton ( et aussi bien de Trump) et celui de ses supporters qui n’ont pas encore compris qu’on n’était plus au théâtre et continuent à réciter imperturbablement les complaintes de la campagne dont ils peuvent encore se souvenir et qui stigmatisaient le méchant bonhomme.

J’espère qu’on aura les mêmes surprises en France, mais je ne vois nulle part un équivalent de Trump. Tous ne jurent que par l’Europe et pensent encore que la mondialisation est une fatalité. Certains comparent Trump à la Walkyrie du FN, ce qui est un contresens absolu : Trump est nationaliste, dans le meilleur sens du terme. Le patriotisme du FN est une décoration de vitrine : dans l’arrière boutique, on continue allègrement de cultiver la nostalgie de la collaboration avec le IIIe Reich. Un bien étrange nationalisme !


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