Commentaire de Christian Labrune
sur François Fillon et les Catholiques de la Schlag


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Christian Labrune Christian Labrune 28 novembre 2016 11:29

On marche vers le gouffre, ce qu’il faut, c’est faire un grand bond en avant.

@Le421

La situation est effectivement assez catastrophique. La question que vous posez à la fin : pourquoi remettre en piste un Fillon qui fut premier ministre, vous pourriez aussi bien l’appliquer à l’élection de Hollande en 2012. Les socialistes, depuis 81, avaient déjà presque tout détruit, particulièrement l’Education nationale, qui était la clef de voûte de l’édifice républicain. Pourquoi les ramener au pouvoir sur des promesses fumeuses (« Moi Président...) quand ils avaient largement fait la preuve de leur incompétence et même de leur nocivité ? Et pourtant, les Français se seront laissé bercer par des promesses ridicules qui ne pouvaient pas être tenues. La politique du grand »ennemi de la finance« , après quatre ans, se sera révélée très antisociale.
Fillon à l’inverse, comme Churchill au début de la guerre, ne promet que »du sang et des larmes« . Ca n’a rien de bien exaltant, mais comme c’est qu’a très réellement apporté le quinquennat Hollande, marqué par le sang d’attentats atroces, il sera bien difficile à son successeur de faire pis. Toute politique est risquée, mais au moins Fillon ne dit pas que tout est bien quand tout va mal. Il parle encore du plein emploi et il a tort : au milieu du siècle, la moitié des emplois actuels auront disparu et il faudra bien, non plus rêver d’une »inversion de la courbe du chômage", mais instituer un salaire universel à vie pour tout citoyen.
La formule du bond en avant au bord du gouffre est d’un humour noir assez plaisant, mais ce n’est tout de même pas bien sérieux. La politique de Hollande aura été calamiteuse depuis le début, masquant les problèmes réels par des réformes sociétales destinées à amuser la galerie. Il faudra désormais trouver autre chose, ce qui suppose de l’intelligence, du courage et de la volonté. Je vous accorde que ce sera difficile et que rien n’est jamais gagné d’avance.


Voir ce commentaire dans son contexte