Commentaire de Emile Mourey
sur De Bibracte à Gergovie, un devoir de vérité...


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Emile Mourey Emile Mourey 2 décembre 2016 20:06

@Antenor


Je comprends votre raisonnement et c’est justement parce que j’avais mal raisonné que j’avais daté la fondation de Bibracte au Mont-Saint-Vincent avant celle de l’Alésia de Diodore à Taisey. En toute logique, la première fondation s’est faite - naturellement et stratégiquement - dans la cuvette de Chalon, à l’extrémité du couloir Rhône/Saône. Et l’implantation de la garnison s’est faite - tactiquement - sur la colline de Taisey d’où la vue couvre circulairement un vaste horizon et d’où l’on peut assez bien se défendre en s’entourant d’un rempart. Ceci étant dit, la position de Mont-Saint-Vincent s’impose en toute logique, en deuxième lieu, car elle est, d’une part, refuge et base de repli arrière pour Chalon (ce qui sera le cas plus tard pour les comtes de Chalon) et d’autre part, parce que , comme je vous l’ai dit, cette position de Mont-Saint-Vincent commande et surveille le couloir de la Dheune qui fait passer de la Saône à la Loire. Nous avons là un système cohérent.

Un autre système cohérent est celui des Séquanes qui vient de Besançon et probablement de plus loin, et qui, en toute logique, a poussé jusqu’à Dijon se prolongeant dans la voie Sequanas, lequel système a pu être antérieur au système éduen, et contre lequel, ce dernier a buté comme je lai expliqué dans ma réponse à Popov.

C’est ce que nous pouvons déduire des textes, notamment de César et de Strabon. Dans ce contexte, les positions d’Aluze, de La Rochepot et du mont Saint-Romain sont hors-jeu. Elles sont loin d’avoir les avantages de Mont-Saint-Vincent qui domine un vaste horizon. D’ailleurs, il suffit de se promener dans la région pour constater qu’elles sont à l’écart de tout.

Voir ce commentaire dans son contexte