Il y a plusieurs échelles d’action que l’on ne devrait pas mélanger. La conduite globale des affaires revient au gouvernement, qui agit pour l’ensemble de la population et pour l’intérêt national, mais ne peut pas régler toutes les petites injustices qui sont inévitablement engendrées. Quand il prétend s’en occuper, il produit presque toujours une cascade d’inégalités et une situation pire que la précédente, quel que soit le régime.

Au niveau local, c’est-à-dire celui des mairies, des associations de quartier, les actions de solidarité sont bien plus efficaces parce que les personnes ne sont plus anonymes et que les besoins sont beaucoup mieux cernés, et l’argent est donc mieux utilisé (à part évidemment les cas de corruption). Par contre, elles n’ont pas de visibilité réelle concernant la politique étrangère du pays, la gestion des armées, etc.

Mon opinion personnelle est donc que chaque partie devrait s’occuper de ce qu’elle sait faire le mieux. La solidarité devrait être exercée au niveau local, que ce soit pour les aides sociales ou la prise en charge des soins. L’état n’est pas adapté à ce rôle.