Commentaire de Gemini
sur La politique anti-pauvres d'Anne Hidalgo, maire de Paris, au nom de la lutte contre la pollution automobile


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Gemini Gemini 15 janvier 2017 08:09

@Bruce Baron
Vous avez parfaitement raison et je partage votre commentaire.

Il est étonnant de voir que les rageux défendant la bagnole se déclarent défenseurs des pauvres, alors que la bagnole est hors de prix et coûte un bras et n’est même pas accessible aux vrais pauvres.

Il est indispensable de réduire la place de la voiture. La voiture est le cancer de nos villes. Elle prend bien trop de place  ; elle est responsable de très nombreux morts, que ce soit par pollution (presque 50k par an), ou par accidentologie directe (5k par an), sans même parler de tous les estropiés à vie qui nous coûtent un bras ; elle rend la marche à pied, la pratique du vélo et tout autre mode de déplacement dangereux et désagréable. Bref, elle tue tout autour d’elle, que ce soit réellement ou symboliquement.

Ne parlons même pas de notre dépendance au pétrole générée par ce mode de déplacement, ni même de l’extrême pollution et le coût démentiel générés par la fabrication et l’entretien des voitures elle-même, mais aussi et surtout de toutes les infrastructures qu’elle nécessite (parking, parking souterrain, stationnement en surface, routes goudronnées, etc.).

Chaque parking est un parc en moins, une immeuble en moins, un lieu de rencontre et de vie pour les habitants en moins. Bref, un lieu mort.

En revanche, il est également tout aussi indispensable de repenser notre rapport à l’espace, et donc nos aménagements : c’est à dire faire en sorte que les lieux de travail, de vie, et de consommation ne soient pas très éloignés et ainsi que tout soit accessible à pied ou en vélo. 

L’un des problèmes d’aujourd’hui est que, du fait justement de l’usage de la voiture, tout s’est très éloigné et spécialisé. De très nombreuses terres arables et fertiles ont été détruites pour la périurbanisation. C’est d’ailleurs « amusant » de constater que, de nombreuses personnes voulant fuir la ville, et essentiellement les insupportables nuisances de la voiture, vont donc à la campagne, et ainsi, augmentent en fait l’usage et la place prise par la voiture. Les autres font de même. Et ainsi, leur petit lopin de tranquillité devient lui aussi grignoté par la gangrène des nuisances automobiles.

C’est cette erreur majeure qui doit être corrigée en parallèle de la forte réduction de la place de la voiture.


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