Commentaire de Taverne
sur Le Cercle des poètes disparus
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@lermontov
Contre l’uniformité, le conseil donné ici est le bon : « marcher dans la cour pour trouver sa voie ». Puisque c’est le corps qui nous dicte nos choix, donnons à notre corps le mouvement qu’il faut. En marchant on se donne un rythme plus qu’une direction, ce rythme génère la pensée adéquate. Il faut savoir s’obliger au bon rythme : le nôtre et celui du maître qui marche à nos côtés (pas celui qui harangue les élèves du haut de son estrade et de son érudition).
Pour le mot d’ordre nietzschéen « deviens ce que tu es » : il y a la décision d’un personnage (Neil) « de devenir acteur envers et contre tout » malgré que « le père de Neil revient pour lui rappeler qu’il ne peut s’écarter du chemin qu’il a tracé pour lui ». Ce thème de la vocation de comédien contrariée par les parents est une question traitée par nos classiques, comme Corneille dans L’illusion comique : un père cherche son fils disparu mais, malheur à lui, il est devenu comédien ! La pièce se conclut sur un panégyrique du métier de comédien.