Commentaire de phan
sur Donald Trump va régler la question palestinienne


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phan 4 février 2017 17:24

@Robert Bibeau
Changez de livre de chevet Le Capital ; optez pour De la démocratie en Amérique d’ Alexis de Tocqueville
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Alexis de Tocqueville doit sa notoriété en grande partie à son ouvrage De la démocratie en Amérique, qui a été traduit dans de nombreuses langues à travers le monde et qui est encore aujourd’hui considéré comme un grand classique des sciences politiques. Le livre, qui raconte le périple que l’homme politique a entrepris à travers les États-Unis en 1833, est un témoignage et un hymne à la liberté, à l’égalité et à l’État de droit dans la jeune nation émergente.
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Alexis de Tocqueville a soutenu l’invasion de l’Algérie en 1830, depuis le premier jour.
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À ce moment-là, la France faisait face à une rébellion de grande ampleur conduite par le chef de tribu Émir Abd el-Kader. L’armée française rétorquait en utilisant une nouvelle stratégie militaire, connue sous le nom de razzias : il s’agissait de rapides incursions dans les villes et les villages, durant lesquelles les soldats avaient essentiellement carte blanche pour tuer, violer et piller tout ce qu’ils trouvaient sur leur passage. Ironie du sort, le mot provient du terme arabe (algérien) qui signifie « invasion bédouine ».
Alexis de Tocqueville a adhéré sans réserve à cette stratégie. « J’ai souvent entendu en France des hommes que je respecte, mais que je n’approuve pas, trouver mauvais qu’on brûlât les moissons, qu’on vidât les silos et enfin qu’on s’emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants. », écrit-il dans son livre Travail sur l’Algérie. «  Ce sont là, suivant moi, des nécessités fâcheuses, mais auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre ».
En dehors de toutes objections morales que l’on pourrait opposer aux attaques perpétrées contre des cibles civiles, la stratégie de la terre brûlée qu’a menée la France avec fermeté a parfaitement bien fonctionné. Lorsqu’Alexis de Tocqueville voyage de nouveau en Algérie en 1846, la rébellion a été pratiquement écrasée. Un an plus tard, il publie deux rapports parlementaires, dans lesquels il expose son point de vue sur les méthodes visant à centraliser et à coloniser l’Algérie. Il y fait l’apologie d’un régime d’apartheid, sous lequel seuls les Européens pouvaient être propriétaires et voyager librement.
« Il doit donc y avoir deux législations très distinctes en Afrique parce qu’il s’y trouve deux sociétés très séparées », écrit-il. « Rien n’empêche absolument, quand il s’agit des Européens, de les traiter comme s’ils étaient seuls, les règles qu’on fait pour eux ne devant jamais s’appliquer qu’à eux ».
Parfaitement conscient que la France allait devoir affronter une résistance locale farouche, Alexis de Tocqueville a également souligné que l’État colonial devait s’organiser selon le principe de guerre permanente. Les colons français devaient être armés, créer des milices et vivre dans des établissements protégés.
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Il faut savoir que l’Europe à l’époque se targuait d’être une société « éclairée ». Elle s’était libérée des chaines de la religion et avait choisi de se laisser guider par la raison, alors que le reste de l’humanité, en grande majorité, était encore plongé dans l’obscurité. Les Amérindiens, les Indiens, les Chinois ou les Arabes étaient des barbares qui avaient tout intérêt à saisir la main qu’on leur tendait pour s’ouvrir à la raison, à la liberté et au progrès.
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Aujourd’hui les mêmes drames historiques se déroulent en Palestine, un mur de l’apartheid a été construit, ça fait 70 ans que dure la Nakba et Donald Trump ne vient que pour signer le parachèvement des travaux coloniaux.


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