Commentaire de Emile Mourey
sur Cette plaisanterie de Bibracte au mont Beuvray n'a que trop duré
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@Jeussey de Sourcesûre
Peut-être ?
À cette époque, je n’étais pas mitterrandien. Le premier livre que je lui ai envoyé par la voie hiérarchique, manifestement, ne lui est pas parvenu. C’est à la suite de l’envoi de mon deuxième ouvrage que je lui ai envoyé à son domicile privé, avec la seule dédicace « À M. le Président de la République » que j’ai reçu sa carte de visite : « J’ai été très sensible à votre pensée et je vous en remercie vivement ». Vu ma dédicace un peu sèche, il ne pouvait pas en dire plus mais quand on sait ce qu’il entend dans le mot pensée, malgré la tournure équivoque de la phrase, on a le choix.
Bref, lorsqu’il rédige cette carte de visite vers le 9 mai 1995 pour me remercier, il ne fait aucun doute qu’il est convaincu que Bibracte n’est pas le mont Beuvray. Peut-être même m’est-il reconnaissant de lui avoir évité un enterrement discutable tout en lui laissant le temps d’organiser une sortie plus digne.
Le 15 mai, soit seulement quelques jours après la carte, il accorde au Monde une interview (édition du 29 août), dans laquelle il met en exergue l’importance de l’Histoire, véritable culture de l’homme politique, mais il rejette sur l’historien la responsabilité de l’interprétation... étonnant testament.
On ne peut pas reprocher à François Mitterrand, ni à M. Jack Lang, d’avoir voulu promouvoir notre histoire antique. On ne peut que regretter que son beau discours du 17/9/1985 ait été prononcé au mont Beuvray sur le faux site de Bibracte et non sur le bon. La faute en revient aux responsables de l’archéologie de l’époque qui ont ainsi compromis le projet d’un statut en faveur des archéologues.