Commentaire de Claudec
sur Fillon pris à son propre piège


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Claude Courty Claudec 2 mars 2017 10:28

"Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen ?"

Pas davantage le Général que François Fillon lorsqu’il s’est quelque peu naïvement engagé au retrait de sa candidature s’il devait se trouver dans cette situation, ne pouvaient penser que cette disposition de justice, pourrait être instrumentalisée au point où elle l’est.

N’est-ce pas se moquer du monde que d’occulter qu’avant la mise en examen, il y a eu la communication à la presse, à un moment qui doit probablement peu au hasard, d’un dossier semblable à bien d’autres, concernant d’autres parlementaires (Au moin 1/3 reconnaît employer des membres de son entourage)  ; communication suivie de sa saisie par la justice avec une promptitude jamais observée dans une affaire de cette nature ? C’est en cela qu’il y a tentative d’assassinat politique par instrumentalisation de la justice ; et ce n’est pas injurier les juges que de le dire. Le plus médiatique d’entre eux nous explique que cet empressement n’a rien de surprenant ; mais il ne dit rien sur les conditions – qui elles, le sont – dans lesquelles la justice a été alertée. Cette justice n’a-t-elle pas à considérer ces conditions, dès lors qu’elles désignent un élu parmi des centaines qui se trouvent dans le même cas que lui, surtout s’il se trouve être le candidat le plus craint du pouvoir dont elle tient le sien  ? À défaut, ne se fait-elle pas complice de ceux qui ont manifestement voulu ainsi éliminer un candidat de la compétition ?

Quant à ceux qui se félicitent de cette affaire, ils ne font qu’étaler leur propre conception de la justice et de l’usage qui peut en être fait par le pouvoir, suivi en cela par une presse qui lui est acquise à 80 % au nom de la pensée unique, et bien entendu par les autres candidats, ce qui dans ce cas est de bonne guerre.


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