Commentaire de Alren
sur Réponse à quelques critiques d'extrême gauche sur la fascisation de la France


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Alren Alren 13 mars 2017 13:07

@Zolko

La lutte de classes existe toujours et s’est même tendue, mais la classe sociale recensée comme « prolétariat » n’existe plus.

En effet le prolétariat du XIXe siècle était constitué de personnes ayant tout juste de quoi survivre et de produire des enfants qui prendraient leur suite.

C’était les ouvriers des fabriques et les mineurs dans l’esprit des marxistes, qui « oubliaient », parce qu’elle était sous la tutelle du notable local et du curé et votait à droite, une catégorie sociale numériquement plus importante et plus misérable encore, plus exploitée, celle des ouvriers agricoles.

La pire situation a été celle des veuves avec enfants d’ouvriers agricoles « disparus » durant la guerre 14-18 et qui ne recevaient aucun secours car le mari pouvait être un déserteur.

Aujourd’hui, les personnes qui sont dans la pire situation économique sont les chômeurs de longue durée. Mais ils ne constituent pas une classe car en retrouvant un emploi, ils en sortiraient.

Sont également en grande souffrance les personnes qui ne sont pas payées au SMIC, essentiellement des femmes qui travaillent à temps partiel imposé par l’employeur. L’exemple classique est constitué des caissières des supermarchés. Mais là non plus on ne peut parler de classe, plutôt d’une catégorie sociale.

S’il n’y a plus de prolétariat comme classe dont on ne pouvait pas sortir statistiquement parlant, la ligne rouge entre exploiteurs et exploités subsiste toujours. Simplement elle s’est déplacée vers le ahut de la pyramide des revenus. Bien sûr, on peut considérer qu’un petit patron est toujours un exploiteur de ses employés car il prélève sur la valeur produite par l’entreprise un revenu supérieur à ce qu’il a produit. Mais il est lui-même exploité par les banques qui sont au service de l’oligarchie, ces 1% d’ultra-riches qui possèdent une part toujours grandissante de la valeur produite par l’économie réelle (je ne compte pas la « richesse » virtuelle de l’économie spculative qui peut imploser d’un jour à l’autre).


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