Commentaire de Christian Labrune
sur Paris contre le reste de la France


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Christian Labrune Christian Labrune 6 avril 2017 19:54

Amaury Grandgil,
On croirait que vous avez oublié les affiches du maréchaliste, en 81. Ce nostalgique de la « révolution nationale » - décoré de la francisque !-, exhibait niaisement un petit patelin resserré autour de son clocher, comme on pouvait en voir dans des films assez répugnants de Tati après la guerre. Les Français sont des veaux ; ça devait donc leur rappeler des odeurs d’étable, mais je serais fort étonné que le procédé pût encore fonctionner.

Dieu merci, tout cela n’existe plus. Du moins, je l’espère. Il y a bien vingt ans que je n’ai pas vu la campagne française, sinon dans les peintures qu’on peut voir au Louvre. Versailles, c’est pour moi le bout du monde, la limite des terres civilisées. La dernière fois que j’y suis allé - ça me prend de temps à, par vice pur, d’aller voir la pure nature des jardins - le bassin de Latone était complètement démonté, on ne voyait plus un seul péquenot de la Lycie, pas même ceux qui s’étaient métamorphosés en crapauds.

Toutes ces histoires de culs-terreux étaient encore très à la mode, à l’époque classique, et la « bergerie » aura bien envahi tous les arts. Les écolos n’ont rien inventé -ils en seraient bien incapables, les pauvres !-. Quand serons-nous débarrassés définitivement de la Nature et de ses adorateurs ?


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