Commentaire de Hervé Hum
sur Le système, c'est la vie !


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Hervé Hum Hervé Hum 30 avril 2017 09:57

@Ar zen
 

Encore une fois, je conteste pas le fait que ce soit la légalité qui s’impose toujours, car c’est elle qui dispose de la force physique.

Et encore une fois, il faut distinguer abstention et vote blanc ou nul. L’abstention marque le désintérêt et non l’opposition. Par définition, le désintérêt consiste à laisser faire celui qui est intéressé, pas de s’opposer à lui par un intérêt contraire.

Et encore une fois, un pays ne peut se définir comme démocratique qu’en appuyant la légalité sur la légitimité. D’ailleurs, le débat sur la proportionnelle n’a jamais été clos et l’opinion publique savamment divisé sur le sujet. Notamment en argumentant que le député doit être élu au niveau local et non au niveau national. La proportionnelle ne pouvant s’appliquer qu’en votant pour les partis et non pour les députés eux mêmes, selon le même procédé que pour l’élection des députés européens.

Et donc, un pays où les représentants ne peuvent se prévaloir que de la légalité et non de la légitimité voient leur autorité contesté sur tous les sujets sensibles, sur lesquels une majorité de citoyens n’ont pas accordé leur vote et manifesté leur opposition par un vote blanc ou nul, mais pas par l’abstention, qui est donner un blanc seing.

Autrement dit, une majorité d’abstention n’enlèvera pas la légitimité de l’élu(e), seule une majorité de vote blanc et nul le peut, car s’ils ne sont pas considérés comme exprimés pour invalider l’élection, le fait de les comptabiliser ne peut enlever le fait que le votant exprime son opposition et considère l’élu(e) comme illégitime.

Méditez sur le fait que toutes les révolutions se font sur la base de l’illégitimité de celui ou ceux qui détiennent le pouvoir et non sur l’illégalité, puisque cette dernière est toujours du coté de celui qui détient la force publique. Autrement dit, sur la seule base de la légalité, aucune révolution, ou même insurrection n’aurait lieu.

Pour finir, il y a des cas où l’illégalité est présenté comme légale et ce, sans que les gens s’en rendent compte. C’est le cas avec l’affaire Fillon et plus généralement, avec tout ce qui touche aux émoluments et autres avantages soit en nature ou en espèce accordés aux députés et sénateurs, ceci, parce que s’octroyer à soi même salaire et avantages tombe mécaniquement sous le coup du conflit d’intérêt et du détournement de fond public.

Autrement dit, toutes ces lois sont illégales, frauduleuses, car seul les citoyens peuvent décider de la rémunération des députés et sénateurs, donc, après débat public et référendum.


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