Commentaire de Christian Labrune
sur Pourquoi nous faisons la grève de la faim dans les geôles israéliennes, par Marwan Barghouti


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Christian Labrune Christian Labrune 8 mai 2017 14:51

@jaja
Ce ne sont pas les Israéliens qui, en 48, ont déclaré la guerre. Les autres poursuivaient un objectif génocidaire (ce sera encore le cas en 67) et vous ne voudriez tout de même pas qu’un peuple constitué de gens qui avaient échappé à la shoah se fût laissé encore une fois exterminer. La guerre est violente par définition. Quand on décide d’ouvrir les hostilités et qu’on ne tarde pas à en prendre, ce qui fut le cas, on est mal fondé à s’en plaindre.

En tout cas, vous n’avez visiblement aucune connaissance de l’histoire de cette période et vous vous contentez de la propagande pour les idiots. Je ne vous félicite pas. Je vous renvoie donc à l’article de Wikipedia concernant le déroulement des opérations en 48 et le sort des Palestiniens. Comme vous le savez, les articles de Wikipedia sont rédigés à partir de contributions contradictoire et le résultat doit se borner, pour satisfaire tout le monde, à ne rapporter que les faits ; à signaler comme telles les interprétations partisanes quand c’est nécessaire. Sous l’adresse de la page, je recopie quelques paragraphes pour les paresseux qui n’auraient pas le courage de cliquer. J’ai mis en gras certains passages instructifs.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Exode_palestinien_de_1948

Les événements de 1948 sont présentés différemment selon les auteurs. Benny Morris a divisé l’exode en 4 phases :

Entre décembre 1947 et mars 1948, devant l’explosion de la violence, environ 100 000 Palestiniens, en majeure partie membres des classes moyennes et supérieures urbaines, quittent leur foyer en espérant revenir une fois que les armées arabes auront pris le contrôle du pays ou que les violences auront cessé[14].

Yigal Allon était l’officier responsable de l’opération Yiftah en Galilée. Dans un rapport, il se félicite de l’efficacité de la guerre psychologique dont il fit usage au cours de l’opération[15]

La seconde phase débute quand la Haganah passe à l’offensive début avril, et au cours des combats qui suivent l’intervention des armées arabes jusqu’à la première trêve de juillet, entre 250 000 et 300 000 Arabes palestiniens supplémentaires fuient les combats. Ils sont originaires principalement des villes de Haïfa, Tibériade, Beisan, Safed, Jaffa et Acre qui perdent plus de 90 % de leur population arabe durant cette période[16]. Des expulsions se produisent dans plusieurs villes et villages, en particulier le long de la route Tel Aviv-Jérusalem[17] et dans l’est de la Galilée au cours des opérations Nahshon et Yiftah[15].

Le 15 mai, les armées arabes entrent en guerre et durant 6 semaines les positions restent globalement inchangées. Le 11 juin, une trêve est acceptée par les belligérants.

Après la trêve, l’armée israélienne prend l’initiative sur les armées arabes et lance contre elles plusieurs opérations militaires au cours des 6 derniers mois de 1948. C’est la troisième phase de l’exode palestinien. Lors de l’Opération Dani, les 50 000 à 70 000 habitants des villes de Lydda et Ramle sont expulsés vers Ramallah tandis que les villes se sont rendues[18]. D’autres expulsions se produisent au cours des opérations dans les zones conquises[19]. Au cours de l’Opération Dekel, les Arabes de Nazareth et du sud de la Galilée ne combattent pas et la grande majorité ne prennent pas la fuite. Leurs descendants font partie de la population arabe actuelle d’Israël[20]. Entre octobre et novembre, Tsahal lance les Opérations Yoav et Horev pour chasser les Égyptiens du Négev et l’Opération Hiram pour chasser l’Armée de libération arabe du nord de la Galilée[21]. 200 000 à 220 000 Palestiniens fuient par crainte et certains sont expulsés[22].

La quatrième phase se déroule après la guerre jusqu’en 1950. L’armée israélienne sécurise ses frontières et des nouveaux immigrants y sont installés,ce qui conduit à exode supplémentaire d’environ 30 000 à 40 000 Palestiniens[23][réf. incomplète].



Voir ce commentaire dans son contexte