Commentaire de Gandalf
sur Le salaire universel ou le grand tournant de la valeur


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Tzecoatl Gandalf 11 mai 2017 09:37

@axalinencele

D’accord, ce ne serait que pour contourner la stigmatisation des laissés pour compte de la concurrence libre et non faussée du salariat et de l’esclavage, ci-nommé la mondialisation, ou son parangon local, l’UE.


Désolé, mais à écouter une proposition qui ne s’attaque qu’aux conséquences, et non aux causes, ce qui constitue la normalité conformisante standard du politicien d’une société dont le système est en proie à la décadence, je préfère cautionner les souverainistes.

« En revanche si vous vous invetissez dans le bénévolat, vous créez de la valeur (et bien plus que cet actionnaire), pourtant ce ne sera pas pris en compte dans le pib..Je caricature mais afin d’éclairer sur le dichotomie croissante entre utilité et valeur, d’ailleurs plus vous êtes utile moins vous gagnez, je crois que Graeber a développé également cette théorie.  »

Je suis entièrement d’accord avec votre analyse. Voilà pourquoi il faudrait corréler création de valeur (ce que vous nommez utilité) et création de monnaie (ce que vous appelez valeur, mais parlons plutôt de symboles de valeur). 
Et cela que ce soit pour le public, le privé, ou l’associatif, car tout travail est censé créer de la valeur.
Je suis tout aussi sensible au salarié du privé qui se suicide du fait que son entreprise est parti en Roumanie, le paysan qui fait de même car la ferme n’est plus rentable face à l’espagnol ou l’allemande, l’infirmière en burn-out permanent du fait des sous-effectifs chroniques à cause de la dette ou de l’associatif qui ramasse les pots cassés que charient ce modèle.
Dès lors, les restos du coeur (ou tout autre asso reconnu d’utilité publique) auraient tout les moyens de leurs ambitions sans avoir à faire la charité. A la condition express que chacun justifie d’une activité réelle et sérieuse.

Or, seule la monnaie-crédit (et un peu de fiduciaire) a valeur légale. Donc, s’il n’y a pas de croissance exponentielle d’investissement parmi vos relations économiques, la circulation monétaire se réduit à peau de chagrin. Et là, c’est synonyme de sacrifice économique d’une génération.
Donner le quasi-monopole de la monnaie a l’investissement (et donc au crédit) c’est s’exposer à des crises, à ne donner au travail que les miettes (cf courbe de la productivité et du salaire dans l’article), à favoriser l’esclavage au détriment du salariat, etc.
Quand 3-4% de la masse monétaire sert l’économie réelle, et 96-97% les marchés financiers, il est plus que temps de repenser la monnaie.
C’est ce que je vous propose (création d’une monnaie-travail).



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