Commentaire de Pie 3,14
sur Quand le cours devient un combat...


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Pie 3,14 17 mai 2017 20:41

Le problème des discussions sur l’école est que tout le monde a un avis car chacun a été élève, a vécu l’école et a connu des profs dans sa vie. 

L’expérience personnelle fait office d’expertise. Les anciens regrettent la discipline de jadis oubliant au passage que ce rigorisme qui concernait l’ensemble de la société à l’école, à l’armée, dans l’entreprise, dans les familles a disparu progressivement dans les années 70 dans tous les pays développés.
D’autres s’en prennent au « pédagogisme » supposé avoir détruit l’école alors que les méthodes utilisées sont variées, plus actives et sont appliquées par des professionnels bien mieux formés que dans le passé.

Le problème de l’école n’est pas celui de l’enfant « roi ». C’est celui d’un système sélectif, contraignant, exigeant qui intègre presque tous les élèves jusque 18 ans (150000 décrochages pour plus de 12 millions d’élèves). Dans le passé l’école excluait très tôt (12 ans avant la guerre puis 14 ans puis 16 ans), ce n’est plus le cas.
Les élèves qui posent problème sont toujours les mêmes : crise d’adolescence qui dure, milieu familial très peu porteur, problèmes familiaux, mauvaise orientation, lourds problèmes psychologiques.
« Un bon conseil ne vaudra jamais une mauvaise expérience ». J’ai retenu cette phrase entendue il y a peu car je pense que certains jeunes ont besoin de se prendre un mur avant de réagir. En attendant ils vivent mal à l’école sans deviner ce qui va leur arriver et ils rendent les cours difficiles à gérer.

Au quotidien c’est difficile à vivre pour l’enseignant car si chacun a un avis sur l’école seuls 900000 personnes savent ce qu’est le métier d’enseignant. Pour beaucoup c’est les vacances, peu d’heures, peu de travail, le farniente. Pour supprimer ces clichés il suffirait de proposer à chacun de se coltiner une semaine de cours. C’est un beau métier mais pas facile du tout.



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