Commentaire de Emile Mourey
sur Jésus, une conscience projetée dans le ciel


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Emile Mourey Emile Mourey 17 juin 2017 09:52

@Pascal L


Tresmontant. Lisez plutôt son « Christ hébreu ». Sa connaissance de l’ancien hébreu, sa connaissance des textes, sa démonstration, c’est impressionnant. Pour le contrer, il faudrait des savants qui soient à sa hauteur et il n’y en a pas. Tresmontant n’a pas eu le débat qu’il demandait de son vivant car tout était verrouillé par l’école allemande. Et cela explique que Joseph Ratzinger ait publié pour réaffirmer l’interprétation traditionnelle... sans débat. Rien d’étonnant à ce que le Vatican n’ait pas tenu compte des ouvrages que je lui ai envoyés.

Thomas. Justement, c’est parce qu’il ignore les évangiles qu’il est antérieur.

Protévangile de Jacques. Primo : Jacques, ou plutôt Jacob, c’est bien évidemment, ici, un pseudonyme. Secundo : Ce texte crie de vérité. Il faut donc le croire quand son auteur dit qu’il l’a écrit à la mort d’Hérode, lequel ne peut être qu’Hérode le Grand. C’est un prêtre qui a fui la répression hérodienne. Il fait sa proclamation au nom de Jacob et termine en annonçant un Jésus vengeur, ce qui serait impensable après la publication des évangiles. Rien de chrétien. C’est un texte juif, un texte prophétique annonçant un sauveur, tout à fait dans le bouillonnement d’idées et des espérances du début du millénaire. Notez enfin que si le Coran reprend l’histoire, tout en y apportant des corrections, c’est qu’on en comprenait encore alors le sens caché.http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/evangiles-coran-ce-serait-si-183320

L’épître de Jacques. Rédigé sous forme de lettre, oui. Quand l’auteur écrit : « Prosternez-vous jusqu’à la venue du Seigneur », cela signifie, qu’il n’est pas encore venu. Quand il se présente comme esclave de Dieu et du Seigneur Jésus, Christ, qu’il appelle le premier « Seigneur et père » et le second « Seigneur de Gloire » et peut-être « Seigneur des Armées », c’est, de toute évidence, une vision dans le ciel. D’où une simple exhortation aux exilés sans aucune évocation des quatre évangiles qui ne viendront qu’après.

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