Commentaire de Christian Labrune
sur Pourquoi nous devrions écouter les services secrets israélien en ce qui concerne la gestion du terrorisme


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Christian Labrune Christian Labrune 20 juin 2017 11:41

@Joseph
Réflexion faite, il se peut bien que vous ayez raison. Hier, un fiché « S » est allé percuter un car de police sur les Champs Elysées, avec une voiture bourrée d’explosifs et contenant même une bombonne de gaz. J’ai tout de suite pensé à votre article.
Ce malheureux était « fiché S », disposait d’un permis de port d’arme (il en avait déclaré trois) et on n’a absolument rien fait pour le dissuader d’une pareille entreprise. Je me suis dit que s’il était fiché, on connaissait son adresse et qu’il y a longtemps qu’on aurait dû avec lui engager ce « dialogue » que vous préconisez.
Ca ne coûterait pas bien cher - bien moins cher en tout cas que les conséquences du terrorisme - d’organiser un peu partout en France, pour ceux qui se sont engagés dans ces sortes de dérives, et probablement par ignorance, des dîners ou quelques cocktails qui les rassureraient sur la bienveillance des autorités à leur égard. Quelques langoustes, quelques pièces montées bien garnies des meilleures pâtisseries françaises et aussi, pour ne pas trop les dépayser, de ces excellentes pâtisseries tunisiennes qu’on trouve partout à Paris et dont j’ai longtemps aimé à me goinfrer feraient le reste. Sans parler du champagne et de nos excellents crus de la Bourgogne ou du Bordelais.
Parce qu’on n’a pas pris ces précautions élémentaires, le pauvre homme aura rejoint en quatrième vitesse le paradis d’Allah. Cela peut paraître réjouissant à ceux qui croient, mais moi qui suis athée, je crains fort qu’il n’ait plus grand chose à attendre de quiconque.

Comble de l’horreur, sur je ne sais quelle chaîne télévisée d’information continue, on montrait le pavillon où habitait la famille, et par une odieuse islamophobie, les journalistes expliquaient que toutes les femmes, dans cette maison pourtant comparable à tant d’autres qu’on peut voir dans bien des zones pavillonnaire en France, toutes les femmes, donc, y étaient de noir vêtues, et jusqu’aux yeux, ne communiquant jamais avec les voisins. On n’allait certes pas jusqu’à mettre en cause l’islam, qui est une religion de paix et d’amour, mais l’intention était quand même transparente, c’était une manière de poser sur cette l’affaire cette sempiternelle étiquette stigmatisante : « Islam radical ».

 Il y a tous les ans en France une « fête des voisins » qui m’inspire autant d’horreur que la « fête de la musique », parce que je suis un sale pervers misanthrope, mais tout le monde n’est pas comme moi, Dieu merci. Pourquoi les voisins, ces parfaits salauds, n’ont-ils rien fait pour arracher ces gens à leur isolement ? Pourquoi ne leur ont-ils pas apporté, lors de cette fête, des tranches de gigot, et toutes ces bonnes choses que j’évoquais plus haut, qui leur eussent permis d’engager la conversation ? Pourquoi, s’il leur reste un peu de catholicisme, n’en ont-ils pas profité pour leur lire quelques pages des Evangiles, le sermon sur les Béatitudes, par exemple, ou les très beaux versets concernant la femme adultère. J’ai beau être athée, je ne cracherai jamaissur les valeurs de charité, c’est-à-dire d’amour du prochain, qui se trouvent exprimées là. Au lieu de cela, au lieu de transmettre à cette famille désormais dans la peine les condoléances du Président de la République (on en a vu se déplacer pour moins que ça), on va probablement, pour ajouter à leur douleur, multiplier les perquisitions et les interrogatoires. Tout cela est atroce et nous prépare la guerre civile. On l’aura bien méritée.
Allah akbar !


Voir ce commentaire dans son contexte