Commentaire de Pascal L
sur Évangile de Matthieu, preuve historique, l'erreur de lecture du Pape


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Pascal L 10 juillet 2017 12:40

@Emile Mourey
« Paul parle de « son évangile » qui ne peut être que celui de Luc »

L’évangile de Luc est probablement celui qui devait être connu de Paul et de Pierre, mais rien n’indique que c’était Paul qui l’avait écrit. Il s’agit au contraire d’un texte écrit par un témoin direct ou qui a longuement discuté avec des témoins directs. 
« l’excellent Théophile, il s’agit du grand prêtre »
Apportez vos sources SVP. Le ton est direct et très loin de la référence que l’on doit à un grand prêtre.
« dans l’évangile de Matthieu, Jésus s’élève contre les Pharisiens et les autres »
Dans l’évangile de Luc, Jésus s’élève également contre les pharisiens, ce qui permet également de douter que Théophile soit grand prêtre. Non, les Evangiles sont bien concordants.

« vous empêche de voir la réalité historique »
Ha bon, et qu’est-ce que je ne vois pas dans votre liste ?

« l’évangile de Matthieu laisse entendre que le Fils de l’Homme descendra du ciel avant que la présente génération ne meurt  »
Il y toujours une confusion entre la Parousie et la résurrection et cette distinction n’est pas très claire, même chez les évangélistes. La parousie, c’est la fin du monde et la résurrection, c’est le troisième jour de la mort de Jésus. La rencontre avec le Christ est accessible à tous les vivants qui font le choix de l’amour de Dieu. Cette rencontre est toujours individuelle et discrète, mais ceux qui en font cette expérience ont leur vie bouleversée pour toujours et je peux en témoigner.

« Pourquoi inventer une secte judéonazaréenne alors que la seule attestée par les textes de Qumrân et autres est celle des dits esséniens »
Parce que nous ne savons rien de la foi des Esséniens alors que nous avons des informations sur celle des Judéonazaréens. Les textes tardifs de Qumrân sont Judéonazaréens de manière quasi-certaine. Que vous les appeliez Esseniens n’y change pas grand chose.

« l’Histoire toutes ces nombreuses petites communautés dites esséniennes »
Elles sont dites esséniennes par les Grecs et les Romains. Eux ne disent rien. « Essénien » indique un mode de vie en communautés ascétiques, il ne dit rien des croyances de ces groupes qui pouvaient ne pas croire à la même chose. De toutes façons, les Esséniens et les Judéonazaréens restent des Juifs, ils ne sont pas Chrétiens.

« une évolution dans la suite des évangiles, mais en les interprétant autrement »
Quelque part, c’est bien ce qui s’est passé, mais ces groupes n’ont jamais adhéré complètement à l’enseignement de Jésus, ce qui fait qu’ils ne peuvent être Chrétiens. L’enseignement de Jésus a eu une portée extraordinaire sur les groupes religieux de son époque, mais ça ne signifie pas qu’ils ont tous décidés de suivre cet enseignement. Les nombreuses interpolations décelables dans les écrits inter-testamentaires nous montre bien l’influence de cet enseignement sur la quasi-totalité des groupes, sauf des Pharisiens qui ont toujours résisté. La continuité dans l’observations des lois juives par ces groupes en fait bien des Juifs.

« Une vague de fond dite judéonazaréenne qui, comme un ressac, reviendrait du fond des âges pour réapparaître dans l’islam, non, je ne vois pas. »
Ce n’est pas ce que je dis. Les Judéonazaréens sont un groupe juifs qui a commencé à exister au premier siècle. Dans ce que nous savons de leur évangiles, il y a des dogmes anti-Chrétiens, mais aussi des éléments contenus dans l’Evangile de Matthieu qu’ils devaient bien connaître. Il y a une continuité dans leurs dogmes entre les écrits inter-testamentaires et l’avénement de l’Islam.

« il est absurde d’imaginer que des auteurs aient réécrit, autrement dit inventé, une parole soi-disant descendu du ciel quelques siècles plus tôt »
Je ne vois pas ce qui peut être absurde. C’est la seule conclusion possible à partir des éléments historiques connus. Cette approche est la seule qui permet de rétablir une cohérence au Coran. Chaque dogme a une histoire et s’inscrit dans un contexte historique.

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