Commentaire de lisca
sur Comment créons-nous la vérité ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

lisca lisca 25 juillet 2017 12:09

Article qui confond les mots « vérité » et « opinion ».
Par quels moyens physiologiques se forge une opinion ? ou : par quels moyens physiologiques s’approche-t-on de LA vérité ? aurait été acceptable comme titre.
La vérité n’appartient à personne, elle ne se crée pas, ne se tue pas, ne se décrète pas, elle est transcendante.
On peut la masquer, la taire, la présenter de façon partielle, partiale, mutilée et faire admettre à autrui un mensonge flagrant, un mensonge habile (qui contient certains éléments vrais), par la ruse ou la coercition. Mais on ne l’atteint pas elle-même, la vérité. Elle plane.
Vous vous préparez un café.
Vous ouvrez votre boîte de café lyophilisé, mélangez un peu de cette poudre à du sucre au fond d’une tasse, versez de l’eau frémissante.
Ce que vous obtenez est de la citronnade. Faux.
Ce que vous buvez est du café (reconstitué). Vrai.
Il n’y a pas cinquante vérités.
On pourrait dire, sans être dans le faux : ce que vous buvez est de la pisse d’âne. C’est une métaphore, c’est un ajout humoristique à la vérité omise (c’est du café reconstitué) à dessein (pour rire ou protester, sans intention de tromper l’autre) que vous avez en mémoire et par vos sens (goût, odorat, vue, toucher).
Cette métaphore n’a aucune prétention à créer de la vérité. Elle ajoute un renseignement ( ce café n’est pas savoureux ) qui est un ressenti (donc subjectif, une opinion). La personne qui parle sait qu’elle boit du café reconstitué et cette vérité est sous-entendue, sans être en aucun cas « sienne ».
Si la personne affirme que c’est de la pisse d’âne, en croyant qu’elle boit de la vraie pisse d’âne, elle est déconnectée de la réalité : saoule, malade, droguée.
Si la personne affirme que c’est de la pisse d’âne, en sachant que c’est du café reconstitué, et qu’elle tente de vous faire croire que c’est de la véritable pisse d’âne, cette personne est malhonnête. Elle tente de tuer LA vérité (éternelle, puisqu’à jamais cette mixture est du café reconstitué). Idem quand cette personne vous présente de la vraie pisse d’âne en vous disant que c’est du café.
Vous, dans votre article prétendez que c’est SA vérité (la pisse d’âne ou le café).
Il ne peut y avoir d’adjectif possessif précédant le mot vérité. Ni d’article partitif.
LA vérité DEMEURE dans tous les cas. Et l’unique et intangible vérité, c’est que le liquide préparé par vos soins est du café reconstitué. Il n’est pas très bon : ce n’est que votre opinion. Il vous fait rire : à la bonne heure.


Voir ce commentaire dans son contexte