vendredi 5 juillet 2013 - par Léonel Houssam

Interview d’Andy Vérol par Lilian Peschet

Et donc j’étais stagiaire à la Grande Librairie. J’avais en charge les sorties numériques. Mon boulot ? Simple : je devais lire les e-books, en faire des fiches, et les refiler à mon camarade / patron Busnel pour qu’il les lise en plateau et se la raconte en soirée. Fastoche. Mais chronophage. Et tout ça pour 400 euros brut par mois.

J’avais entendu parler de cette nouvelle maison : La matière noire. Et de son premier auteur : Andy Vérol. Andy, un auteur dont le nom bruissait dans mes oreilles depuis quelques années mais que je n’avais jamais lu. J’en avais entendu du très bien et du très mal, et de quelqu’un dont on dit du mal, on peut se douter qu’il est bien.

J’en parlai donc à mon camarade / patron :

- Et cette sortie sur Vérol, tu comptes en parler ?

Il blêmit. Se mit à trembler.

- Vé… Vé… Vé…

- Ouais, Vérol. Tu ne l’as jamais invité ?

Il s’enfuit en courant.

Etrange.

Je le poursuivis dans les studios, de mon pas de course le plus lent mais le plus long, croisant au passage Guillaume Durand.

- Qu’est-ce qu’il lui arrive au Busbu ?

- J’en sais rien, dis-je ; j’ai voulu lui parler de l’interview de Vérol et…

Guillaume s’évanouit.

Bordel !

Je le laissai là et poursuivis ma course, tombant cette fois sur PDDA.

- C’est quoi ce merdier, j’étais en train de faire le plan A4 de la maison de Werber lorsque Busnel m’est tombé dessus ! Tout est salopé, bon à refaire !

- Vérol, dis-je.

Il écarquilla de grand yeux et s’enfuit à son tour.

Enfin, je rattrapai Busnel dans les bras de Pivot. Il le rassurait :

- Tu sais, un auteur, ça s’affronte, ça se combat, faut lui tenir tête, jouer avec. Conçois-ça comme un match de boxe ! D’autant que ce n’est pas toi qui y va, mais le jeune !

- Tu as raison chéri.

- Allez, reprend-toi. Envoie le gamin. Et préviens sa famille.

- Tu as raison chouchou. Je vais envoyer un mail à ses parents.

- Quoi ? dis-je.

- Vazy mon garçon, les Dieux des lettres veilleront sur toi.

Bordel !

Métro, RER, et me voici en banlieue, devant un immeuble des années 80. Cage d’escalier, ascenseur, porte, je sonne.

- Ouep !

- C’est ianian, pour la Grande Librairie.

- J’t'ouvre.

Et là, là, là,

j’ai flippé.

Puis la porte s’est ouverte.

(réminiscence de la scène d’Entretien avec un vampire)

Je pause le dictaphone sur la table, sors de ma mallette un calepin, un crayon de papier.

- On y va ? dis-je.

- On y va.

- Je peux vous appeler Dydy ?

- Tu peux me tutoyer. Mais si tu m’appelles Dydy, tu prendras ma main dans ton fion.

- Ok…

 

– ici commence l’interview –

 

ianian : La première question sur ce blog est toujours la même : ça va ?

Dydy : Après un café et un bon orgasme, ça va toujours. Je viens de lire un article sur le refroidissement climatique à compter de 2015, alors je me dis : « Oui, ça va, profite, de toute façon, plus tard, on n’est plus jamais là ».

 

ianian : Quand on lit « Seconde chance », on peut se le demander vraiment. Comment est née l’idée de cette nouvelle/novella/court roman (rayer la mention inutile) ?

Dydy : Comme tout acte d’écriture, ça naît d’un mélange de vécu, de pensées, d’impulsions et de pulsions, d’observations, etc. J’ai décidé que ce texte, Seconde Chance, ne serait pas une nouvelle, mais un micro-roman. Pourquoi ? Parce que la nouvelle est le parent pauvre de la littérature, à l’instar du court métrage qui ne serait que l’étape préalable pour faire des longs métrages, comme le shit qui serait le cap à passer pour atteindre le nirvana des drogues dures. En fait ce micro-roman (50 pages, c’est pas rien quand même) est l’introduction d’un cycle qui s’appelle « Avant extinction ». Je joue un peu sur les névroses et obsessions actuelles. Je me laisse un peu avoir par ce syndrome d’occidental plutôt gâté pourri qui névrose à fond plutôt que vivre maintenant. Comme tu le sais, à travers mes écrits, je fricote souvent avec les bas instincts des hommes. Chez moi, le Ying et le Yang sont mélangés et forment un étron gris malodorant. Pour Seconde Chance, je pars d’un personnage hyper-réaliste, et même 100% réel qui officie dans ce quartier impressionnant de La Défense. Quand tu es là-bas, tu as le décor de l’enfer et la représentation exacte de la fourmilière moderne dans laquelle nous nous embourbons peu à peu. On ne peut plus échapper à ce monde. Tu sais, je définis l’Humanité comme un corps métastasé, une nébuleuse cancéreuse qui est née, a grandi et qui s’est répandue de façon exponentielle. Nous en sommes à peu près au stade terminal, à quelques décennies près. Dans ce contexte, tout est possible, mais surtout, et même si on parle d’individualisme, en réalité, nous sommes le 8-9 milliardième de cette tumeur qui presque entièrement envahit le globe. Mon personnage est ce milliardième d’un ensemble, un membre éminent de ce corps infect qui est frappé de conscience : il est une merde, il a raté sa vie. Il prend conscience qu’au-delà des « obligations » (familiales, amoureuses, professionnelles…), il peut prendre sa part de liberté. Et la liberté, dans notre monde, vu par les autres, ça s’appelle la folie. Mon cycle « Avant extinction » parle de ça. Je ne suis pas le seul à m’interroger, mais je suis un des rares à avoir conscience (à juste titre ou pas) que l’Humanité est un corps néfaste, à l’échelle de notre système solaire, une masse grouillante en surchauffe qui bouffe un corps sain jusqu’à son cœur : la Terre. C’est irréversible… Dans ce cadre mouvant et étouffant, j’ai entrepris d’écrire des destins individuels à la conquête d’espaces encore inexplorés. Comme la Terre est totalement connue, ou presque (les grands fonds marins ne sont pas encore explorés et de rares régions du monde sont vierges de notre passage) il y a un chemin autant « spirituel », qu’onirique, que lyrique à suivre pour aller là où personne n’a jamais mis les pieds. C’est ce que fait le personnage de Seconde Chance.

 

ianian : Le personnage principal se construit un avatar, puis s’avatarise, puis, une fois son expérience menée à son terme, il se forge un nouvel avatar. Est-ce à dire que sur internet tout le monde ment (phrase déposée par Grégory House, juste après le « Non mais allô quoi ») ? À moins que ce ne soit qu’une fuite de plus pour se sortir du quotidien…

Dydy : Comme indiqué précédemment, dans le cas de ce type, Internet est un outil comme pour beaucoup. Mais lui, à la différence de la plupart des usagers du réseau, a une maîtrise complète et ne ment pas. Ses « fakes » ne sont pas des « fakes ». Il s’agit d’autres lui. Pour répondre à ta question, comme dans la vie « réelle », sur Internet, des gens mentent et d’autres sont sincères. Certains sont machiavéliques et d’autres sont naïfs, les proies des premiers. C’est le monde des Hommes, ce qui en fait son « charme ».

 

ianian : Ce mec incarne la classe moyenne moyenne légèrement supérieure, mais moyenne quand même. Combien cette classe est détestable (car même lui, conscient de ce qu’il vit, déteste ce qu’il est) ?

Dydy : La classe moyenne n’existe pas vraiment. C’est un concept. Il est un occidental qui est parfaitement intégré à son monde. Ce n’est pas sa classe qui est détestable. Les pauvres ne sont pas profondément aimables et les riches non plus. Comme je te disais avant, l’Humanité est un corps néfaste, un grouillement cancéreux qui atteint son apogée. Ce type est simplement le fer de lance avec quelques millions d’autres, de l’assaut final de l’Humain contre le globe qui le porte.

 

ianian : Il change de sexe, alors, virtuellement, réellement, poétiquement, ou… je-ne-sais-pas-trop-comment, pour arriver à ses fins : le sexe est un moyen. Le sexe, c’est mal ? C’est n’importe quoi ? C’est devenu n’importe quoi ?

Dydy : Le sexe, c’est le top. Comme l’Art. Je vois tous les rebelles de pacotilles s’évertuer à s’indigner sur les réseaux sociaux calibrés, gérés et stockés par des firmes internationales plus puissantes que la somme de toutes les seigneuries moyenâgeuses, plus conquérantes, destructrices, globalisantes et purificatrices que Philippe de Macédoine, César, Charlemagne, Attila, Napoléon, Hitler et Staline réunis. En réalité, le système décrié est certes en surchauffe, mais dans un baroud d’honneur, il offre tout, tout est à vendre avant fermeture définitive ! C’est le cœur de mon cycle « Avant Extinction ». Je pense qu’il est vain de lutter contre la maladie quand on en est une de ses composantes. On peut se persuader du contraire, mais rien n’y fait. Les anticapitalistes sont d’énormes consommateurs de technologies produites par des esclaves pour le compte des firmes monumentales qu’ils combattent. L’électricité qu’ils consomment, les communications qu’ils prennent, les moyens de lutte totalement ancrés dans l’ère du marketing à tout-va. Mon personnage ne cherche pas à lutter contre ça, tout comme ceux qui suivront dans les futurs romans. Il prend une trappe par laquelle il s’échappe et qui l’amène dans des strates stupéfiantes. Le sexe, comme l’art, sont totalement libéralisés comme n’importe quelle marchandise. Le sexe est un moyen, parfois, d’autres fois un point de départ. Le changement de sexe, qu’il soit réel ou virtuel est un fait caractéristique de sociétés croupissants dans l’opulence, le superflu et une forme d’agonie à moyen terme. C’est la même chose pour l’art. Sans le capitalisme, pas d’art pour tous, pas de livres en surabondance, pas de musées à tous les coins de rues, de photographes, peintres, sculpteurs, intermittents du spectacle par légions entières… Tous se positionnent comme des protestataires, des rebelles, mais ils sont en fait la nourriture du système contre lequel ils prétendent lutter. Le sexe, avec les drogues, dopes, jeux en ligne sont des moyens pour échapper à l’irrémédiable implosion de ce tas de bidoche de 9 milliards de fadas aveugles atteints pour plus d’un tiers, de « consumérite » aigüe. Le sexe est un indicateur de prospérité ou de régression d’une société. C’est une sorte de thermomètre.

 

ianian : Et ce délire autour du trou de balle… quelque chose à signaler à ce sujet (c’est vrai que c’est une partie sensible et érogène, et sale a-à la fois) ?

Dydy : Pas de délire. C’est un endroit savoureux du corps comme un autre… C’est quand même plus dégueulasse le cérumen dans les oreilles !

 

ianian : Pour revenir sur le personnage de Trésor, est-il une partie de toi (par rapport à sa relation avec l’underground) ? Et d’ailleurs, l’underground, c’est qui, c’est quoi ?

Dydy : Mes personnages sont des êtres autonomes qui ne me représentent jamais. J’écris de la fiction, et ce que je mets de moi est dilué, mélangé, malaxé, et personne ne peut savoir, sauf des très proches, ce qui est moi et non moi. L’underground est un terme péjoratif au départ pour qualifier des groupes, sous-cultures et les ranger dans la catégorie des sous-merdes. Je n’aime donc pas être assimilé à ce mot. Pour moi, ça n’existe pas. Il n’y a rien de souterrain. Tu crées, et voilà. Tu as des mecs qui s’estampillent comme ça, histoire de se donner une valeur. Tout comme se la jouer « maudit ». Trésor, c’est plutôt un connard à mes yeux, et c’est vexant d’être comparé à cet imposteur, cet escroc, ce cradingue qui s’appelle artiste et que d’autres cradingues adulent parce qu’il est de « l’underground ». En d’autres temps, c’était le fait d’aller à la guerre qui était cool et bien vu, ou encore d’être prêtre. Aujourd’hui, c’est d’être un artiste, et le top : un artiste connu. Pauvre fin d’époque.

 

ianian : Sa fuite dans les partys pour ne pas vieillir est très dans l’air du temps : on trompe notre âge avec des comportements d’ados attardés. Acceptes-tu ton âge ou comptes-tu acheter une PS4 (si on est bien à la 4 ; j’ai arrêté de jouer depuis… ma puberté) ?

Dydy : Je me suis toujours senti vieux. Je n’ai jamais aimé être jeune, les jeunes, les comportements jeunes. J’ai fréquenté les « raves » à leur arrivée en France, c’était mélangé, de tous les âges, toutes les classes, de tous les horizons. Ça allait des ex-skins aux ex-punks, aux hippies en passant par des racailles aux faces de mouche, mais aussi des bourgeois, etc. Quand ça a commencé à être popularisé et donc « jeunifié » vers 1995-1996, je me suis barré. Moi j’aime mon âge. Je ne me définis pas avec ça. J’ai l’âge de mes artères, mais aussi la forme de mon temps. Il y a un ou deux siècles, il me resterait à peine 4-5 ans à vivre. Aujourd’hui, je peux considérer que je suis à la moitié de ma vie si la mort ne me frappe pas rapidement. Grâce au capitalisme, à l’industrialisation, à l’optimisation, la sécurité sociale, les infrastructures, grâce à l’endettement, à l’hygiénisme, grâce à la mondialisation… C’est un fait : en Occident, le cancer que nous sommes nous renforce individuellement. L’idée de la mondialisation, c’est de diviser le travail, les productions. Le cœur de l’empire, ici en Europe, USA, Japon, vit exclusivement la commercialisation de tout, partout, jusqu’à la mort. Ce cœur, symbolisé dans mon micro-roman par le quartier de La Défense, n’a envie que d’une chose avant extinction : des loisirs, des arts distractifs, des voyages, de la bonne bouffe, de la baise, de la bonne santé… L’idée, ça n’est pas que nous ne voulons pas vieillir, c’est qu’en fait, nous ne vieillissons plus aussi vite qu’auparavant… du moins la grosse minorité goinfrée comprenant évidemment les « indignés » qui ne réclament rien d’autre que d’être réintégrés à la classe des hédonistes pousseurs de caddie.

 

ianian : La technologie est très présente dans ce texte, les références sont nombreuses, on sent que tu joues avec pleins d’outils 2.0 ; étant né en 1973, te sens-tu à l’aise avec celle-ci ou es-tu victime du syndrome « vieux con » ?

Dydy : C’est toi qui a un problème avec l’âge. Pour ton info, tu cherchais encore tes poils dans ton slip que j’étais déjà un trublion sur Internet, depuis belle lurette, exactement depuis 1998, c’est-à-dire à l’arrivée réelle d’Internet en France. Je fais partie de la première génération frappée à 100% par l’ère technologique. Les outils se sont améliorés peu à peu mais tout était là dès la fin des années 70, début années 80. Ces outils ne sont pas nouveaux, ils sont naturels pour les vieux cons comme moi.

 

ianian : Non parce qu’internet, c’est un peu l’avènement de la crétinerie (mis en image par l’orthographe meurtrière de Marion ou les vidéos navrantes aux millions de vues). Non ?

Dydy : Non c’est l’avènement de la mondialisation définitive. La crétinerie existe depuis la naissance de l’Humanité. Tu sais qu’il n’y a jamais eu autant de personnes qui savaient lire et écrire sur Terre qu’aujourd’hui ?

 

ianian : Et d’ailleurs, ce jeu autour des nazis, les vannes qui fleurissent partout, les vidéos qui les mettent en scène, les textes types « Jésus contre Hitler », le nazi n’est plus une figure effrayante, juste marrante. Ça doit emmerder les juifs, non ?

Dydy : Ben demande ça aux juifs… Pour moi, le nazisme a toujours un sens profond, mais je peux comprendre qu’avec le temps, l’oubli transforme une monstruosité en blague… Seulement, l’essentiel est de rappeler que le danger prend toujours un nouveau visage et qu’il n’y a pas une reproduction à l’identique. Le nazisme est souvent le chiffon rouge qu’on agite pour détourner le regard. Il faut se rappeler qu’avant ce qu’est devenu Hitler dans les années 30 – 40, il fut un espoir pour des millions de personnes traînées dans la misère. C’est ça tirer une leçon de l’histoire. Aujourd’hui, ce ne sont pas les nazis qui humilient les citoyens, qui volent, pillent, escroquent. Ce sont des types comme mon personnage principal.

 

ianian : Depuis quelques années, je te suis sur les réseaux sociaux, et tu n’es pas sans me rappeler mon papi nazi justement (mais néanmoins rigolo) : toujours prompt à râler, à cracher sur la société, à critiquer, à secouer, et on retrouve cette noirceur dans cette histoire.

C’est ta plume qui te l’impose ou es-tu vraiment comme ça ?

Dydy : Je ne suis pas papy, et je ne suis pas nazi. Je ne râle pas, je ne crache pas, je ne critique pas, je ne secoue pas : je dépeins, je constate, je retranscris le monde tel que je le perçois, mais aussi tel qu’il est. Ceux qui ont de l’espoir dans cette immonde bête qu’est l’Humanité sont ces naïfs qui nourrissent le cynisme.

 

ianian : C’est un rôle de révélateur ou juste une dépression qui dure depuis trente piges (voire quarante cette année !) ?

Dydy : Voir le monde comme il est, c’est y vivre debout. Pas de dépression là-dedans. Contrairement à la plupart des personnes en Occident, je fais partie de ceux qui savent que nous vivons la troisième guerre mondiale depuis de nombreuses années.

 

ianian : Et cette présence sur les réseaux sociaux, c’est devenu nécessaire ? Indispensable ?

Dydy : C’est devenu un fait, comme chier, pisser, dégueuler, jusqu’à ce qu’on nous coupe l’électricité ou que la maladie et la mort nous fauchent à jamais.

 

ianian : Enfin, les deux questions habituelles :

- Quelle question aimerais-tu qu’on te pose ?

Dydy : On a fait son gros popo grand-père ?

- Et niveau actualité, que nous prépares-tu dans un futur proche ?

Dydy : Comme je l’ai dit, j’écris le cycle « Avant Extinction » composé d’au minimum trois romans. J’ai d’autres actus en cours, et un « Manifeste de l’Acharniste » qui sortira en format 100% numérique, gratuitement sous peu. Un grand moment de lecture sonique, j’espère !

 

Données techniques :

 

De quoi ça parle ?

 

« Paris. La défense.

Tout va pour le mieux dans cet univers lisse et sans accroc. Le business est florissant, les projets s’enchainent et « Seconde chance » est en passe de devenir le passage incontournable pour quadra et quinqua en mal de carrière.

L’initiateur du projet « Seconde chance » a tout pour lui. Une femme aimante, une descendance, il est impeccable, soigné, sérieux, réalise les plus beaux PowerPoint et ses supérieurs ne jurent que par lui. Pourtant, il a raté sa vie. Il n’a pas réussi. Il rêvait d’autre chose. Alors pourquoi ne pas s’offrir à soi-même une seconde chance ? Faire peau neuve, muter, devenir quelqu’un d’autre et revenir aux origines de ses déceptions ?

Seconde chance, c’est le récit d’un nouveau départ, d’un retour en arrière, d’une chute vertigineuse dans les méandres de la mémoire, des regrets, de la trahison et de la folie.

Il y a ce qu’on est. Ce qu’on aurait voulu être. Et ce que l’on devient… »

 

Faut-il le lire ?

 

AB-SO-LU-MENT !

J’ai longtemps voulu lire Vérol. Faute de… de rien en fait, chaque fois, j’oubliais, j’y revenais, puis je roubliais… con de moi ! Ce mec doit être lu !

Il n’est pas sans rappeler d’autres auteurs, que j’affectionne particulièrement, mais que je ne citerai pas pour éviter de faire des comparaisons hasardeuses. Son style, sa narration, sa voix, emportent. L’histoire est prenante, profonde, on la lit sans en sortir indemne. C’est pile poil ce que j’attends d’un auteur (mais que je n’arrive pas encore à faire).

Je vais maintenant me jeter sur les cowboys (façon de parler hein !).

 

Lien : http://lamatierenoire.net/boutique/collection-the-dark-matters/seconde-chance-andy-verol/

 

Ps : je suis reparti en marchant tel un cowboy. Il m’avait menacé… et tenu parole…

 




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