jeudi 21 février 2013 - par Surya

Les évacués

Il est une histoire particulièrement touchante, une histoire que personne en Angleterre n'a oubliée, l’histoire des enfants britanniques évacués durant la seconde guerre mondiale. On les a appelés "the evacuees". Les évacués.

Le vécu de ces enfants, obligés de quitter leurs familles alors qu’ils n’avaient parfois que trois, quatre ou cinq ans, ne fut pas forcément dramatique. Pour beaucoup d’enfants, et on l’espère pour la majorité, l’évacuation se passa bien, ils furent bien accueillis, correctement nourris et la nouvelle vie qu’ils venaient d’entamer, dans des petites villes ou des villages en zone rurale, fut pour eux source de nouvelles et heureuses expériences. Certains témoignages ne font état d’aucun sentiment de manque, bien qu’il soit difficile de savoir si de tels problèmes n’ont pas été volontairement tus. Au moment de leur évacuation, bien des enfants eurent l’impression excitante qu’on les emmenait en vacances, peut-être était-ce parce qu’ils n’avaient pas réalisé que la séparation d’avec leurs familles allait être longue. D’autres cependant vécurent cette évacuation et la longue séparation d’avec leurs parents comme un véritable drame. Et comme on voit de tout en ce monde, certains enfants furent même accueillis avec froideur par des familles peu enclines, visiblement, à recueillir sous leur toit plusieurs enfants supplémentaires, qui n’étaient pas les leurs, pour lesquels ils ne ressentaient aucune affection particulière et dont il leur fallait désormais s’occuper en attendant le retour des jours meilleurs.

Il semblerait que les familles d’accueil aient été volontaires et non désignées d’office, en tout cas elles étaient payées pour accueillir les enfants. Toutes ne le firent bien sûr pas pour l’argent, mais il est clair que certaines le firent dans l’unique but de toucher ces allocations supplémentaires. Beaucoup d’enfants souffrirent, durant leur vie d’éloignement, de divers symptômes liés au stress, y compris l’énurésie ou les maladies de peau. Certains parents se précipitèrent même pour venir reprendre leur enfant après qu’ils eurent appris que celui-ci souffrait de la gale, car il avait été placé dans un foyer où l’hygiène n’était pas correctement assurée. Cela pouvait arriver chez des familles vivant « à la dure » à la campagne. Beaucoup d’enfants furent ainsi envoyés dans des familles où il n’y avait ni eau courante, ni électricité, ni salle de bain, ni WC. Ces enfants des villes, en particulier les petits Londoniens, avaient parfois du mal à s’y faire.

Il y eut trois vagues d’évacuations. La première en septembre 1939, la seconde en juin 1940 et la dernière en juin 1944. Il s’agissait de mettre les enfants, en premier lieu les enfants, à l’abri des bombardements, à venir puis présents. Les enfants ne furent pas les seuls à être évacués des grands centres urbains. Des jeunes mères de familles accompagnées de leurs bébés, ou d’enfants encore trop jeunes pour être évacués seuls, des femmes enceintes, des aveugles, des handicapés… furent également évacués. Presque 3,75 millions de personnes en tout furent officiellement évacuées durant la deuxième guerre mondiale, ce à quoi il faut ajouter plus de deux millions de personnes (1) évacuées de façon « privée », les plus fortunées allant s’exiler aux quatre coins de l’empire britannique.

Le pays était désormais divisé en trois sortes de zones : les zones « évacuation », les zones « neutre » et les zones « réception ». La première vague d’évacuations débuta le 1er septembre 1939, alors même que la guerre n’avait pas commencé pour la Grande Bretagne puisqu’elle fut déclarée à l’Allemagne deux jours plus tard, le 3 septembre. Le même jour que la France. On estime à 827 000 environ le nombre d’enfants (sans compter les autres, donc) qui furent évacués des zones à risque, y compris, bien sûr, Londres, en l’espace de quelques jours.

Evacuer les enfants n’était pas obligatoire, mais bien sûr très fortement recommandé. En 1939, Certaines familles ne comprirent pas pourquoi on les encourageait à éloigner leurs enfants alors que les villes n’étaient même pas bombardées. Le gouvernement britannique distribua alors des tracts pour expliquer à la population les raisons de cette mesure, ou pour encourager les familles à procéder à l’évacuation de leurs enfants. Des posters furent placardés un peu partout, dans les rues, le métro de Londres…

Quels parents auraient préféré garder leurs enfants avec eux, et mettre leurs vies en péril, alors que la guerre était imminente et le risque bien réel ? Alors, aussi difficile que cela ait pu être pour eux aussi, ils se séparèrent de leurs enfants, espérant sans doute, comme on peut l’imaginer, être très bientôt réunis. La totalité des enfants ne fut cependant pas évacuée des zones à risque.

Les enfants d’âge scolaire furent évacués avec leur école toute entière. Les professeurs et les directeurs accompagnaient les élèves dans leur exil forcé. Il fallait que les cours se poursuivent, quelque soient les circonstances. En réalité, il fut souvent très difficile de maintenir un niveau scolaire correct. Les classes étaient surchargées du fait de l’arrivée de ces nouveaux contingents, parfois les enfants locaux n’acceptaient pas de bonne grâce les nouveaux arrivants, ce qui leur rendait la vie encore plus difficile, et beaucoup d’élèves évacués ne purent aller à l’école qu’à mi-temps. Quant aux enfants restés dans les zones à risque, ils n’avaient parfois plus la possibilité d’aller à l’école puisque leurs professeurs avaient été évacués en même temps que leurs élèves, et les écoles étaient fermées.

Souvent, c’étaient les professeurs qui menaient les enfants à la gare de Paddington, ou à celle de Waterloo… les parents n’étant pas toujours autorisés à s’y rendre eux-mêmes, peut-être pour éviter les émotions traumatisantes et de toute façon inutiles. Les enfants ne savaient pas où on les emmenait, parfois même n’avaient pas été informés par leurs parents du fait qu’ils allaient être séparés. Chaque enfant portait une petite valise contenant quelques effets personnels, un sac de nourriture et un masque à gaz. Lorsqu’on interroge aujourd’hui des personnes désormais âgées au sujet de leur évacuation, ce qui revient fréquemment est ce masque à gaz qui, visiblement, a fortement marqué les esprits. Une étiquette permettant d’identifier les enfants pendait à leur cou. D’un côté étaient inscrits leur nom et leur provenance, de l’autre leur destination. Le trajet était souvent long, très long même, avec cinq, six, parfois plus de dix heures de train, et ils arrivaient à destination exténués, et affamés. D’autres enfants eurent plus de chance et furent envoyés dans des zones plus proches. Le trajet, nettement plus court, put se faire en bus.

Certains racontent aujourd’hui (2) comment, à leur arrivée, ils furent trimballés dans la ville, alors que déjà ils tombaient de sommeil, à la recherche d’un foyer acceptant de les accueillir. Parfois, les portes se fermaient, et au traumatisme de l’évacuation s’ajoutait celui de se sentir rejeté. Une famille avait demandé à recueillir une fillette, mais celle-ci était trop âgée, tel autre enfant était écarté pour une autre raison. Beaucoup d’enfants furent cependant regroupés à leur arrivée dans un grand hall d’accueil, et voyaient alors des grandes personnes inconnues passer dans les rangs, choisissant l’enfant, ou les enfants, qu’ils désiraient « emporter ». Certaines fratries étaient récupérées directement à la gare. Il est arrivé que des enfants soient séparés de leurs frères ou sœurs, les familles d’accueil ne pouvant pas, ou ne voulant pas, les accueillir ensemble.

Les semaines, puis les mois passèrent. Les bombardements « tardant » à venir, si l’on peut dire (la première ville bombardée fut Middlesborough, le 24 mai 1940), de nombreuses familles commencèrent à douter du bien-fondé de la mesure gouvernementale, et la tentation de récupérer leurs enfants fut d’autant plus forte que le manque se faisait cruellement sentir. Il y eut alors une nouvelle campagne de communication du gouvernement, avec distribution de tracts, afin de décourager les parents d’aller chercher leurs enfants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Certains enfants furent conduits dans des zones considérées comme sûres en 1939, mais qui devinrent plus tard des zones à risques. Ce fut notamment le cas des zones côtières, qui furent en effet lourdement bombardées et dont on craignait qu’elles ne deviennent le théâtre d’un débarquement ennemi. Il fallut de nouveau évacuer les enfants. Ils refirent alors leurs bagages, prirent un nouveau train, et furent accueillis par une nouvelle famille, ailleurs, plus loin, toujours plus loin. De très nombreux enfants restèrent ainsi « en état d’évacuation » plusieurs années, et même pour certains jusqu’à la fin de la guerre. Ils recevaient parfois la visite de leur mère, lorsque cela était possible vu les distances et le temps dont les gens disposaient.

La deuxième vague d’évacuations débuta en juin 1940, en raison de la capitulation de la France. Les côtes du continent étant désormais sous contrôle allemand, il était urgent d’évacuer les habitants des côtes britanniques, situées juste en face. Lorsque le Blitz débuta en septembre 1940, un petit pécule payant notamment les frais du voyage fut distribué à ceux qui désiraient évacuer, ou faire évacuer quelqu’un : enfants bien sûr, personnes âgées ou malades, femmes enceintes… et les nouveaux sans abris qui avaient perdu leur logement dans les bombardements et n’avaient plus rien. Des enfants furent également envoyés au Canada, aux Etats Unis… jusqu’en juillet 1940. (3)

Une troisième vague d’évacuations eut lieu à partir de juin 1944, et se poursuivit jusqu’en septembre 1944, après le débarquement en Normandie. Ces campagnes d’évacuations prirent fin après septembre 1944.

Les enfants évacués britanniques ne furent pas les plus mal lotis durant cette guerre. Cependant, même s’ils furent bien accueillis, bien nourris, voire considérés comme un nouveau membre de la famille, l’expérience de cette évacuation forcée, due à la guerre, et de ce placement dans une famille d’accueil n’a certainement pas dû être facile à vivre pour des enfants parfois très jeunes. Des chercheurs étudient de nos jours l’impact psychologique des évacuations sur ces enfants aujourd’hui adultes. (4)

Jadis, les guerres se faisaient entre soldats, et les pertes se comptaient parmi les soldats. Puis, les civils ont commencé à devenir la cible des belligérants ennemis. De nos jours, 90% des pertes humaines lors des conflits sur la planète sont des civils. Inutile de préciser que, quelque soit le lieu, quelque soit l'époque, les enfants sont toujours les premiers à trinquer. Aujourd’hui, un peu partout dans le monde, des guerres effroyables (qui, sans doute, pourraient être stoppées si les belligérants acceptaient de s’assoir autour d’une table) continuent de tuer des civils, de tuer des enfants ou les rendre orphelins, dans la plus grande indifférence de ceux qui, confortablement installés dans leurs bureaux dorés, les ont lâchement déclenchées. (5)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour en savoir plus : ce site internet britannique fournit une intéressante bibliographie (en anglais) pour les personnes désirant aller plus loin.

 

Notes et sources.

  1. Source : Wikipedia.
  2. http://www.timewitnesses.org/evacuees/list.html
  3. http://www.nfb.ca/film/children_from_overseas/ film canadien (de propagande, mais il fallait bien ça) racontant le vécu des enfants britanniques évacués au Canada.
  4. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19484603

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12959810

5) http://www.warchild.org.uk/issues/effects-war-children?gclid=CJzRjOr0xLUCFQtY3godUi8APw

 

Source des images :

http://www.rare-posters.com/3881.jpg

http://www.vinmag.com/online/media/gbu0/prodlg/AP1320-you-ought-to-be-out-of-london-dudley-cowes-war-poster-1940s.jpg

http://25.media.tumblr.com/tumblr_mc97n4bzu31qmmlfco1_500.jpg

http://www.anglonautes.com/ill_hist/ill_hist_poster_ww2_uk_do_not_do_it.htm

http://www.homesweethomefront.co.uk/images/gif/hshf_img_evac_hitler.gif

http://i.telegraph.co.uk/multimedia/archive/01473/evac_1473087c.jpg

http://downloads.bbc.co.uk/rmhttp/schools/primaryhistory/images/world_war2/evacuation/ww2_children_evac_kentish_town.jpg

http://downloads.bbc.co.uk/rmhttp/schools/primaryhistory/images/world_war2/evacuation/ww2_children_rescued_with_toys.jpg

http://newsimg.bbc.co.uk/media/images/46298000/jpg/_46298273_children_getty.jpg

http://liverpoolblitz70.co.uk/wp-content/uploads/2011/02/evacuation-lime-street.jpg



15 réactions


  • voxagora voxagora 21 février 2013 09:58

    C’est très intéressant, cet article.

    Ma réflexion est que pour les enfants qui ont été traumatisés (et le degré du traumatisme varie)
    une des difficultés et de chercher à qui et à quoi exactement imputer une responsabilité.
    Cela ne peut être que particulier à chaque histoire,
    parce que le contexte appelait à prendre ces précautions, 
    et que une caractéristique de la mentalité anglaise en général, et en particulier pendant cette guerre est un très grand sens du devoir. Si le traumatisme affectif inévitable a pu être amoindri, c’est grâce à ce sentiment inculqué par les adultes, de l’effort de tous face à l’agresseur.
    Quant aux illustrations que vous avez choisies, pour moi qui travaille sur la culpabilisation excessive des mères, je les trouve terribles et extrêmement cruelles : ceux qui ont concocté ces affiches d’interpellation directe aux mères savaient exactement où frapper pour les obliger à faire leur devoir, elles dont la boussole est toujours de faire ce leur semble le mieux pour l’enfant, tout en sachant que tout choix, et son contraire, leur sera imputé.
    .
    .


    • voxagora voxagora 21 février 2013 10:06

      .

      Ce sentiment de dignité absolue dans le comportement, y compris dans la pire des situations,
      ici la possibilité que la mort sous les bombardements empêche que parents et enfants se revoient,
      est visible dans l’extrême soin avec lequel les enfants sont habillés :
      du bout des chaussures jusqu’au chapeau, en passant par les jupes et les pantalons impeccables.


    • Surya Surya 21 février 2013 10:26

      Bonjour Voxagora,

      J’imagine le sentiment de culpabilité ressenti par les mères, les parents en général, qui avaient choisi de garder les enfants auprès d’eux, avec comme vous le dîtes ces campagnes incitant, et le mot est faible, à faire évacuer tous les enfants. Je suppose également que certains enfants n’ont pas été évacués en 39 mais l’ont été plus tard, lorsque le Blitz a commencé.
      Je ne sais plus la phrase exacte ni qui a dit ça, mais une personne publique, à l’époque, a déclaré : « à quoi bon leur sauver la vie s’il faut pour cela perdre leur âme ». je vais tâcher de retrouver la phrase exacte et son auteur d’ici ce soir.
      Je connais personnellement des personnes, aujourd’hui très âgées, qui, comme toute la génération des enfants de la 2ème guerre mondiale, ont été évacuées. L’une de ces personnes a été évacuée à l’âge de huit ans, et elle n’est rentrée chez elle qu’à l’âge de onze ans. Elle m’a raconté avoir été très bien traitée (bien qu’au début des familles aient refusé de la prendre parce qu’elle était considérée comme trop « skinny »), et les photos prises à l’époque en témoignent, mais elle reconnait, avec une certaine pudeur et retenue, que cela n’a pas été facile, et surtout très long, pour une petite fille.
      Sinon effectivement vous avez tout à fait raison, les parents ont mis un point d’honneur à faire porter, le jour de leur évacuation, leurs plus beaux habits par les enfants.


    • Surya Surya 21 février 2013 14:01

      A propos des enfants non évacués, H T Greenacre, Chairman of Yarmouth Education Committee, a déclaré en septembre 1940 : « After all, there is something more than saving the lives of the children. It is no good saving their lives and losing their souls. »
      Ce n’est peut être pas un hasard si cette déclaration fait penser à celle ci : http://bible.cc/matthew/16-26.htm Mr Greenacre avait-il cela en tête en prononçant ces paroles, je n’en sais rien.


  • Fergus Fergus 21 février 2013 11:54

    Bonjour, Surya.

    Superbe article, et superbes illustrations, sur un phénomène assez peu connu, encore que l’on en trouve mention dans différents romans britanniques, parfois écrits par des « évacués » faisant état de leurs sentiments éprouvés à cette époque (je n’ai malheureusement plus en mémoire les références de ces bouquins).

    Merci également de rappeler que les guerres actuelles tuent, dans une proportion aussi écrasante qu’effrayante, des civils, enfants et vieillards compris.

    Cordialement.

     


  • nico31 21 février 2013 12:12

    Il y a eu aussi, marginalement je pense, des enfants français évacués vers la Suisse durant cette période. Mais il s’agit uniquement de gens qui ont pu actionner des réseaux personnels.


    • Surya Surya 21 février 2013 12:18

      Merci nico31 pour cette info. Savez-vous si ces enfants français évacués en Suisse ont d’abord été évacués vers la zone libre en passant la ligne de démarcation ? Y a-t-il là aussi des récits faits par ces enfants devenus adultes ? Je vais essayer de mon côté aussi de trouver des infos sur un moteur de recherche.


  • alberto alberto 21 février 2013 12:28

    Bonjour Surya

    Merci pour cette évocation !

    Mais ces petits enfants britanniques malgré les quelques problèmes que tu évoques, ont été bien chanceux par rapport aux 60 000 enfants français « perdus » pendant « l’exode » des populations du Nord de la France lors de l’invasion allemande de juin 1940.

    Certains de ces enfants perdus s’étaient regroupés en bandes, des bandes de pillards qui devaient piller et voler pour trouver leur nourriture !

    Cet épisode peu ragoutant de notre histoire n’a que rarement été évoqué dans les gazettes...

    Pour l’heure, je ne retrouve pas le lien qui permettrait d’en savoir un peu plus, mais je pense qu’en cherchant un peu ?

    Quoiqu’il en soit, ainsi que tu le fais remarquer, ce sont les enfant qui payent en premier le prix douloureux des conflits, aujourd’hui comme hier : voir en ce moment l’enlèvement en cours au Nigéria.

    Bien à toi.


    • Surya Surya 21 février 2013 12:46

      Merci Alberto pour ce sympathique message.
      Cet épisode a été tellement peu souvent évoqué que je n’étais même pas au courant (pas plus que je n’étais au courant des enfants évacués vers la Suisse). Je sens que je n’ai pas fini d’en apprendre sur cette satanée deuxième guerre mondiale.
      En effet, comparé au sort d’autres enfants durant cette guerre, et de celui d’autres enfants lors d’autres guerres, le sort des petits évacués britanniques est plutôt enviable !
      Si je trouve de mon côté des infos supplémentaires au sujet de ces enfants perdus je viendrai mettre le lien sous ton com.
      Et comme tu l’évoques, quelle lâcheté également de prendre des enfants en otage ! Il y a en ce moment même un gros chaos pour savoir si oui ou non les otages auraient été retrouvés et libérés. On en saura plus très bientôt j’imagine.
      Très cordialement,


  • ZEN ZEN 21 février 2013 12:34

    Salut alberto

    mais je pense qu’en cherchant un peu ?

    Cherche...ça m’intéresse...


  • ARMINIUS ARMINIUS 21 février 2013 16:31

    Ce fût une histoire triste, mais pas aussi triste toutefois que celle des enfants juifs séparés de leur mère pour aller vers une mort certaine... pas aussi triste non plus que celle des 70.000 enfants de Dresde tués lors des bombardements au phosphore , ils n’avaient pas eu la chance d’être évacués...plus qu’à Hiroshima et Nagasaki où la les enfants subirent aussi mort et mutilations... quant à moi, les bombes américaines m’ont ratées de peu lors du débarquement
    de Provence...j’ai eu de la chance par rapport à toutes ces innocentes victimes... que peuvent les enfants sous l’horreur et l’épouvante des bombardements, ils ne peuvent même pas maudire leurs géniteurs de les avoir laissés sans défense...c’est en leur nom que nous rescapés devont tout faire pour dénoncer l’absurdité des guerres faites par des gens qui ne se connaissent pas pour les intérets des organisateurs qui eux se connaissent fort bien...


    • Surya Surya 21 février 2013 17:00

      Bonjour Arminius,

      Je suis entièrement d’accord avec vous.
      On est carrément dans l’horreur absolue et la folie furieuse quand on parle des enfants juifs persécutés, déportés, assassinés, ou des enfants d’Hiroshima, de Nagasaki, qui ont reçu l’enfer atomique sur leur ville... et de tous les autres enfants, victimes des guerres passées et, malheureusement, encore victimes de nos jours de toutes ces guerres ignobles. Ils ne comprennent rien à ce qui se passe, et pour cause, il n’y a rien à comprendre.
      Un fou, un dingue, qui veut déclencher une guerre, qui s’en fiche que des enfants meurent, on peut toujours l’arrêter, on devrait immédiatement l’arrêter, mais quand justement rien n’est fait pour l’arrêter et que la population entière marche derrière lui, c’est là qu’on devrait se poser très sérieusement des questions.
      Prendre pour principe absolu qu’on ne détestera jamais personne. Et résister de toutes nos forces si on essaye de nous mettre la pression pour nous inciter à haïr quelqu’un.


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