jeudi 19 mai 2016 - par Robin Guilloux

Nicolas Poussin, « Et in Arcadia ego »


Les bergers d'Arcadie (deuxième version), Musée du Louvre

"Premier artiste à réclamer une lecture de ses toiles, auteur de multiples écrits sur l'art, peintre philosophe pour la postérité, Nicolas Poussin laisse une oeuvre considérée comme le paradigme d'une peinture offerte au discours : invitant ainsi le spectateur à retrouver, pour chaque tableau, le texte sous-jacent qui l'explique, dans une parfaite complémentarité du pictural et du verbal. L'intérêt constant des écrivains pour cette oeuvre a semblé confirmer ces assignations initiales. La redécouverte de l'art de Poussin, dans la seconde moitié du XXe siècle, ébranle de telles évidences. Si des poètes comme Yves Bonnefoy, André du Bouchet, René Char et Philippe Jaccottet, et un romancier, Claude Simon, se tournent vers cette oeuvre intempestive, ils ne sont pourtant pas nostalgiques d'une figuration qui déclencherait d'emblée le discours littéraire. Prélevant sur les toiles du maître classique des fragments de textes ou de figures, leurs poétiques singulières suscitent des traces qui font vaciller les discours interprétatifs ; elles inventent de nouvelles écritures pour dire le visible, des théories de l'art pour le présent. Contre les légendes d'un Poussin et plus largement d'un art figuratif transparents, il faut rendre à la peinture sa réserve, au double sens pictural et verbal qu'autorise le terme : garder en blanc, ce qui veut dire aussi préserver une mémoire pour l'avenir." (Martine Créac'h, Poussin pour mémoire, Boneffoy, du Bouchet, Char, Jacottet, Simon, Presses universitaires de Vincennes, 2004)
 
"Il faut lire ma peinture." (Lettre de Poussin à Chantelou)
 
"De même que les 24 lettres de l’alphabet servent à former nos paroles et exprimer nos pensées, de même les linéaments du corps humain servent à exprimer les diverses passions de l’âme pour faire paraître au dehors ce que l’on a dans l’esprit." ( propos de Poussin rapportés par Félibien)
 
bergers-arcadie_detail.jpg
 
Aucune oeuvre picturale, sauf peut-être La Joconde de Léonard de Vinci n'a fait l'objet d'autant de commentaires, d'interrogations et de spéculations que ce célèbre tableau de Nicolas Poussin (1594-1665).
 
Première énigme : il n'y a pas un, mais deux tableaux portant le même titre. Le plus célèbre, reproduit ci-dessus, est daté de 1637-1638 et se trouve au musée du Louvre, l'autre, le premier, composé une dizaine d'années auparavant (1628-1630) se trouve en Angleterre, à Chatsworth House, dans le Derbyshire. Ces deux oeuvres témoignent d'une évolution artistique (passage du baroque au classicisme) mais aussi intellectuelle, voire spirituelle du peintre.
 
Commençons par le deuxième tableau, le plus connu. On peut y voir quatre personnages : trois personnages masculins : deux jeunes gens couronnés de feuilles de laurier, symbole d'immortalité et attribut du dieu Apollon, le dieu des Arts et un homme plus âgé, portant un collier de barbe et une belle jeune femme richement vêtue dans un décor stylisé d'arbres et de rochers. Les hommes tiennent à la main une houlette qui symbolise leur état de berger. L'ensemble donne un sentiment d'harmonie, d'équilibre et de clarté caractéristiques du classicisme français que l'on retrouve à Vaux-le-Vicomte ou à Versailles, dans les tragédies de Racine ou les odes de Malherbe.
 
Les couleurs du paysage correspondent à celles des vêtements : le bleu de la robe de la jeune femme et du vêtement du berger agenouillé avec le bleu du ciel, le jaune d'or du châle de la jeune femme avec la lumière qui baigne la scène et les deux arbres à gauche du tableau. La jeune femme porte un turban blanc qui rappelle la blancheur des nuages, tandis qu'un nuage noir, qui pourrait symboliser la mort, s'étend du sommet d'une montagne (le mont Olympe ?) au bord droit du tableau, comme une menace cachée. Le turban blanc de la jeune femme pourrait signifier qu'elle échappe à la mort, qu'elle appartient à la dimension céleste, comme la montagne et les nuages et qu'elle n'est donc pas vraiment une bergère, mais une déesse.
 
Le "berger" à droite du tableau porte un vêtement rouge (l'éros, le désir), celui de gauche un drapé couleur chair.
 
Le berger le plus âgé a posé un genou à terre et semble dessiner quelque chose sur la paroi du tombeau (les contours de son ombre ?) avec son index qui est pointé sur la lettre "R" de l'inscription "ET IN ARCADIA EGO". Accoudé au tombeau, l'un des adolescents le regarde faire ou peut-être "l'inspire", tandis que l'autre désigne du doigt le tombeau en regardant le spectateur ("Regarde et cherche à comprendre !'). On a nettement le sentiment d'une connivence entre les deux adolescents et la jeune femme qui s'appuie sur l'épaule de celui qui regarde le spectateur et du fait qu'ils n'appartiennent pas au même monde que le berger agenouillé. Aucun des trois d'ailleurs ne semble s'intéresser au tombeau, comme s'ils n'avaient rien à en apprendre. Ils regardent soit le berger agenouillé, soit le spectateur.
 
Les personnages s'inscrivent dans un carré dont le côté gauche part de l'arbre à gauche de la toile (à la hauteur de la tête de la femme), descend en longeant le pied de l'homme agenouillé, dont le côté horizontal du bas touche le pied du personnage féminin, les diagonales se croisant sur l'index du berger agenouillé. Les visages de la femme et des deux bergers s'inscrivent dans le triangle équilatéral supérieur, les demi diagonales suivant la direction du regard du berger de gauche et celui de la jeune femme. Le regard de l'adolescent à gauche de la toile, accoudé au tombeau étant dirigé vers l'index de l'homme agenouillé, le regard de l'adolescent à gauche vers le spectateur et celui de la jeune femme vers la tête de l'homme agenouillé.
 
Certains commentateurs ont remarqué une anomalie dans l'ombre portée du bras et de la main du berger agenouillé qui se terminerait en forme de faux, symbole de la mort. Le berger agenouillé serait donc le seul "mortel" du groupe, les deux autres bergers étant en réalité des dieux et le personnage féminin une déesse. Cette interprétation serait confirmée par le fait que les deux jeunes gens couronnés de feuilles et la jeune femme richement parée sont dépourvus d'ombre, contrairement à l'homme agenouillé. 



 Sur la paroi du tombeau figure une inscription en latin  : "Et in Arcadia ego (sum)" qui signifie "Et moi, je (suis) aussi présente en Arcadie.". L'Arcadie était une région imaginaire (une utopie) réputée pour sa douceur de vivre.
 
On s'est beaucoup interrogé sur la signification de cette inscription. Pour les uns, le sujet du verbe "sum" sous entendu et auquel renvoie le pronom emphatique "ego" (moi) ne peut être que la Mort, L'inscription signifierait donc : "Et moi (la Mort), je suis aussi présente au pays des délices.". En soulignant la finitude sans remède de la condition humaine, cette interprétation confère à l'oeuvre une dimension tragique.
 
Pour les autres, le verbe sous-entendu serait au passé (fui et non sum) et le sujet serait la personne qui repose dans le tombeau. La phrase signifierait alors : "Et moi aussi (pourtant), j'ai vécu en Arcadie." Les deux interprétations ne s'excluent pas forcément : la mort est partout, même en Arcadie, celui ou celle qui repose dans le tombeau fut un jour jeune et belle (en supposant qu'il s'agit d'une femme) et goûta jadis le bonheur parfait au pays des délices. Cette interprétation confère au tableau une signification plus élégiaque que tragique.

Elégie : (1500, mot latin d'origine grecque elegia). Poème lyrique exprimant une plainte douloureuse, des sentiments mélancoliques... Toute oeuvre poétique dont le thème est la plainte.

 On a donc affaire à une double figure de style : une allégorie : personnification d'une idée abstraite, en l'occurrence la Mort et/ou une prosopopée : faire parler un mort.
 
La prosopopée (substantif féminin), du grec prosôpon (« le visage ») et poiein (faire, fabriquer) est une figure de style qui consiste à faire parler un mort, un animal, une chose personnifiée, une abstraction. Elle est proche de la personnification, du portrait et de l'éthopée. En rhétorique, lorsqu'elle fait intervenir l'auteur, qui semble introduire les paroles de l'être fictif, on la nomme la sermocination.
 
Une autre interprétation confère au tableau une dimension chrétienne et apologétique : l'oeuvre picturale s'apparenterait alors à un sermon. Les trois bergers seraient les disciples préféres de Jésus, ceux qui ont assité à sa Transfiguration sur le mont Thabor : Pierre (le plus âgé), Jacques et Jean et la femme vêtue d'or et de bleu serait la Vierge Marie. L'inscription "Et in Arcadia ego" signifierait donc : "Moi, le Christ, je suis dans le Royaume des Cieux, ne vous attachez pas aux biens de ce monde, cherchez des biens qui ne périssent pas et vous aurez la vie éternelle, ne craignez pas car j'ai vaincu la mort tant redoutée des païens."
 
On peut aussi conjecturer que le personnage agenouillé n'est pas l'apôtre Pierre, mais Adam (le premier homme), les deux jeunes gens représentant les hiérarchies célestes et la jeune femme la Sagesse éternelle guidant l'homme vers son accomplissement, du paradis terrestre (l'Arcadie) à la Jérusalem éternelle (la parousie).

La juxtaposition de la tonalité tragique, élégiaque, voire épicurienne et chrétienne du tableau n'était pas de nature à dérouter un chrétien du XVIIème siècle nourri de culture gréco-latine.
 
La coexistence de toutes ces tonalités n'est pas non plus forcément étrangère à un esprit moderne : on peut avoir conscience de la finitude de la vie humaine ("Memento mori"), profiter de l'instant qui passe ("Carpe diem"), regretter le bonheur passé et désirer éterniser les instants heureux.

 
Le Guerchin, "Et in Arcadia ego" (1618), le même sujet, interprété par Le Gerchin (mouvement baroque)
 
La première utilisation d'une tombe avec inscription dédicatoire "Et in Arcadia ego", dans le monde enchanteur de l'Arcadie apparaît à Venise au XVIème siècle
 
La toile du Guerchin, conservée à la Galerie nationale d'art ancien du palais Barberini à Rome, rend plus évident le sens de cette inscription par la figuration d'un crâne posé sur le tombeau, au premier plan, au-dessus de l'inscription dédicatoire. Au second plan, deux bergers, un adolescent et un homme mûr découvrent le crâne. Le plus âgé, le berger au vêtement rouge, a un regard vide, comme aveugle ; le plus jeune, le berger au vêtement blanc, semble plongé dans une méditation mélancolique. Mais seul le spectateur peut voir à la fois le crâne et l'inscription dédicatoire : "Et in Arcadia ego" qui s'expliquent en quelque sorte l'une l'autre. Non sans cruauté, le peintre a figuré une mouche (sur le crâne) et une souris (à côté) pour évoquer non seulement la mort, mais aussi le temps qui "ronge" et la décomposition de la chair.
 
On distingue une forme étrange à la verticale du crâne et à la hauteur du sommet de la tête des deux bergers : comme une tête d'oiseau avec un oeil unique qui semble fixer le spectateur, posée sur une branche en forme d'éclair qui pointe les bergers. On distingue nettement une ombre en forme de doigt soulignant la lettre "D" de l'inscription dédicatoire.
 
On s'est interrogé sur la signification de la lettre "D". certains pensent qu'il s'agit de la lettre initiale du mot "Death", la mort en anglais : la mort est présente en Arcadie, comme l'initiale du mot "death" est présente dans le mot Arcadie. D'autres y voient une allusion à la quatrième lettre de l'alphabet hébraïque daleth, valeur numérique 4 = la porte. L'oeil unique de l'oiseau représenterait l'oeil divin, parfois représenté au centre d'un triangle équilateral dont on retrouve la forme entre les arbres au milieu de la toile. 
 
Les Bergers d'Arcadie (première version, Chatsworth House (Derbyshire)
 
La première version des Bergers d'Arcadie de Poussin, celle de Chatsworth House, est probablement une œuvre de commande, inspirée de la toile du Guerchin. Son style est nettement plus baroque que la seconde version. Le "punctum" (le crâne) est décentré vers la droite, alors que dans la seconde version, le point central (le doigt posé sur la lettre "R" de l'inscription dédicatoire) est au centre du tableau qui s'organise "en étoile" à partir de lui. Les bergers découvrent l'inscription avec une expression de curiosité ; la bergère debout à gauche est représentée dénudée, dans une pose suggestive, très différente de l'attitude austère de la seconde version.
 
La première version représente quatre personnages : trois personnages masculins et un personnage féminin symbolisant les deux sexes et les trois âges de la vie : la jeunesse, l'âge mûr et la vieillesse. Un vieillard endormi aux cheveux blancs, couronnés de feuilles de laurier (Saturne ?) et tenant une jarre dont l'eau se répand à terre, symbolise la vieillesse, mais aussi le temps qui s'écoule inexorablement, tandis que le nuage noir que l'on retrouve dans la seconde version recouvre en partie l'or du couchant.
 
Dans la première version, beaucoup plus sombre, dramatique et tourmentée que la seconde, Poussin illustre les thèmes traditionnels de la brièveté de la vie et de la vanité des plaisirs et invite à se souvenir de la mort ("Memento mori").

 La différence la plus importante entre les deux versions, c'est que dans la première version, l'un des bergers se contente de pointer du doigt la lettre "D" de l'inscription dédicatoire "Et in Arcadia ego", alors que dans la seconde, le berger agenouillé trace la silhouette de son ombre avec son doigt qui est pointé sur la lettre "R" (lettre initiale de Resurrexit" ? allusion à la lettre "Resh" de l'alphabet hébraïque = la tête ?). Selon une ancienne tradition (Pline l'Ancien, Histoire naturelle, XXXV 5, 15), c'est le moment de la découverte de l'art pictural : l'ombre du berger est la première image de l'histoire de l'art.
 
Mais l'ombre sur la tombe est aussi un symbole de la mort. Dans la première version, celle-ci est symbolisée par un crâne posé sur la tombe, dans la seconde par l'ombre en forme de faux de la main et du bras du berger agenouillé.
 
Le sens, beaucoup plus complexe de la seconde version semble être que l'Humanité surgit de la découverte de la mort inéluctable et de l'invention simultanée de l'Art, réponse créative à la finitude.
 
Ainsi, la prétention de la mort à régner même en Arcadie est récusée par l'Art, symbolisé par la jeune femme au drapé d'or, à droite dans la seconde version et qui pourrait être Mnémosumé (Mémoire), la mère des Muses ou la déesse Vénus, plutôt qu'une bergère, Apollon et Mercure, dieux des Arts et de l'écriture, apparaissant sous les traits des deux bergers adolescents. 
 
Les deux versions des Bergers d'Arcadie témoignent d'une évolution non seulement picturale : passage du baroque au classicisme, mais aussi intellectuelle, voire spirituelle chez Nicolas Poussin dans sa manière d'envisager son art et l'art en général par rapport à la finitude humaine : dans la première version, l'art met en scène la surprise de l'homme face à la mort et souligne, dans la tradition des "Vanités" la vanité du "Carpe diem".
 
Mais en l'espace de dix ans, Poussin a pris conscience que le sentiment de la finitude peut certes encore se décliner sous la forme de la nostalgie utopique d'un monde sans la mort : l'Arcadie ou sa version judéo-chrétienne : le paradis terrestre, mais aussi, par un mystérieux paradoxe, que dans la lutte amoureuse entre Éros (le désir) et Thanatos (la mort), la mort est la condition même du désir, de la pensée et de la création humaines, non pas un simple "objet de pensée", mais, pour ainsi dire le moteur - et même, pour parler comme Aristote, le "premier moteur" - de la pensée et du désir.
 
"La mort n'est pas pour la pensée quelque chose d'autre : au contraire, d'une certaine façon, elle la trouve en elle-même. La pensée de la mort n'est pas une pensée particulière, comme s'il y avait des pensées différentes, et, parmi elles, entre autres, la pensée de la mort, mais la mort est posée en même temps que la pensée, et toute pensée est, comme telle, pensée (de) la mort." (Marcel Conche, La mort et la pensée, éditions de Mégare, 1973, p. 9)
 
Mais, comme le suggère Jean-Louis Vieillard-Baron (Et in Arcadia ego. Poussin ou l'immortalité du Beau), Poussin, ce contemporain de Descartes, a pris conscience d'autre chose encore : l'ego de "In Arcadia ego", ce n'est pas la mort. La mort n'a pas de moi, la mort est une allégorie, ce n'est pas une personne. L'ego, c'est l'ego humain qui prête un ego à la mort, c'est l'homme qui cherche à déchiffrer l'énigme de l'inscription qu'il a lui-même gravée, c'est l' homme qui a peint les bergers d'Arcadie - et pas n'importe quel homme, mais un homme bien précis : Nicolas Poussin. C'est moi qui contemple ce tableau et qui essaye, à mon tour, d'en déchiffrer l'énigme, c'est l'homme qui médite sur le plaisir, sur la brièveté de la vie, sur la vanité, c'est moi qui sais de science certaine que je vais mourir, c'est moi qui espère en l'immortalité, le regard perdu dans un châle de lumière.

C'est sur un tombeau que l'homme, inspiré par les dieux, trace les premiers signes. Mais, préfigurant la joie parfaite, la femme à l'étole d'or est la promesse pour "moi" que la mort n'aura pas le dernier mot.

 
Bibliographie :
 
Jean-Louis Vieillard-Baron, Et in Arcadia ego. Poussin ou l'immortalité du Beau, Éditions Hermann, 2010
 
Yves Bonnefoy (1995). Dessin, couleur, lumière. Mercure de France.
 
Martine Créac'h, Poussin pour mémoire, BonnefoyDubouchet, Char, Jacottet, Simon
 
 
Nicolas Poussin, né au hameau de Villers, commune des Andelys, le 15 juin 1594, mort à Rome le 19 novembre 1665, est un peintre français du XVII ème siècle, représentant majeur du classicisme pictural. Actif aussi en Italie à partir de 1624. Peintre d'histoire, compositions religieuses, mythologiques, à personnages, ou encore de paysages animés. Il fut l'un des plus grands maîtres classiques de la peinture française, et un "génie européen", comme le rappelle l'exposition Nicolas Poussin de 1994 à Paris, à l'occasion de la célébration du quatrième centenaire de sa naissance. (source : encyclopédie en ligne wikipedia)


10 réactions


  • Jo.Di Jo.Di 19 mai 2016 16:26

     
    Moi je préférerais que vous nous commentiez l’art actuel, le Plug Anal Géant Vert, du bobo de gôôôche.
     
    Dites moi si j’ai juste :
     
    Le bobo n’ayant plus de monde spirituel, de mythes, d’espérance transcendantale, il se retourne vers un art naturel, primaire, et cathartique c.a.d primale. Il est le sodomisé grand remplacé, d’où le plug anal, dans une l’hybris libidineuse consumériste, d’où la taille prétentieuse ; le gôoôôchiste jouit de sa décadence, de son enculation par l’Histoire, mais ... le maso cherche aussi une sauvegarde de son âme faisandée dans son monde puriné de l’auge capitaliste, d’où le vert, couleur de la sainteté bonobobo écolo.
     
    Je ne vois pas d’autre explication à ce totem.

     


  • Jean Keim Jean Keim 19 mai 2016 17:39
    Certaines œuvres sont intemporelles et feront toujours une forte impression.

    Lire une inscription sur une tombe fait inévitablement intervenir la pensée et donc le moi, peut-être faut-il également chercher dans cette direction, serions-nous en Arcadie ?

    Toutefois à l’époque de Nicolas Poussin je ne crois pas que le concept de moi ou d’ego ait le sens que la philosophie lui donne actuellement. 


  • Emin Bernar Emin Bernar Paşa 19 mai 2016 18:03

    admirable déchiffrement ! 

    « L’ego, c’est l’ego humain qui prête un ego à la mort, c’est l’homme qui cherche à déchiffrer l’énigme de l’inscription qu’il a lui-même gravée, c’est l’ homme qui a peint les bergers d’Arcadie - et pas n’importe quel homme, mais un homme bien précis : Nicolas Poussin. » 

  • pasa (---.---.247.54) 19 mai 2016 18:28

    dommage que l’image du tableau ne soit pas bien reproduite...le visage des bergers...


  • Emin Bernar Pasa (---.---.247.54) 19 mai 2016 18:30


  • Donbar 19 mai 2016 21:57

    Oui, belle analyse. Rappelons-nous que l’on attribue à Poussin cette déclaration que la fin de la peinture est la délectation. Ce qui ne voulait sûrement pas dire délectation facile. Le Bernin aurait déclaré pour sa part que « Monsieur Poussin è un pintorre que lavora di là ». En disant , mettre le bout de l’index sur la tempe.


  • Yanleroc Yanleroc 20 mai 2016 07:46

    Nicolas Poussin, comme Léonard de Vinci, fréquentait le monde obscur des Stés secrètes. sa peinture fait usage de codes ésotériques, qui l’on amené au cœur de l’énigme de Rennes le Château.

    « Les bergers d’Arcadie », renfermerait les codes nécessaires pour trouver l’emplacement d’ un trésor, que l’abbé Saunière, aurait trouvé en partie. 


  • GASC (---.---.209.65) 20 mai 2016 19:15

    cette toile a été passée au crible, il est vrai elle le mérite . !J’aime qu on s’attarde et mette en avant la lecture des oeuvres de Poussin. C’est le travail que j’ai fait sur deux tableaux de famille qui m’ont guidée sur les traces de Poussin ,au coeur de l’énigme de Rennes le château . Un site www.lesecretde poussin.com a mis en lumière ces deux toiles et leur mystérieuse histoire.Poussin avait plus d’un code à son arc ... 


  • tiso (---.---.78.67) 20 mai 2016 20:32

    L’Arcadie peut être comparée au Paradis, non loin d’Arques, il y a le col du Paradis, une petite montagne, non loin d’un plan d’eau, ou des tombes de période wisigothique ont été découvertes ;


Réagir