lundi 27 février 2017 - par fatizo

« Noces » de Stephan Streker. L’évidence face au déni

 

L’histoire :

Zahira, belgo-pakistanaise de dix-huit ans, est très proche de chacun des membres de sa famille jusqu’au jour où on lui impose un mariage traditionnel. Écartelée entre les exigences de ses parents, son mode de vie occidental et ses aspirations de liberté, la jeune fille compte sur l’aide de son grand frère et confident, Amir.

Une famille intégrée, sans histoire, et puis, et puis….

La religion, le poids des traditions, le mariage forcé. Oui mais voilà une jeune fille de 18 ans qui a grandi dans une société occidentale se rebelle face à tout cela. Le film est très riche, de bons dialogues, de très bons comédiens avec l’extraordinaire Lina El Arabi dans le rôle de Zahira.

Le film est construit de façon très habile, très intelligente.

On trouve cette famille sympathique, on est parfois en colère, on doute, on espère, on s’inquiète, on ne sait plus quoi penser.

Et puis c’est tellement évident à la fin. Comment a-ton pu se laisser avoir ?

Ici, même dans une famille qui parait bien intégrée on voit qu’il est impossible pour une jeune fille de s’émanciper, de vivre sa vie de jeune femme.

La fin du film nous vient comme une évidence. On se met à penser à ces politiques et ces pseudo-intellos qui passent leur temps à se tromper sur les responsables, à nous dire que tout va bien.

« Noces » est là pour leur rappeler que leur lâcheté est notre plus grand danger. L’intégration, les ghettos, l’école bien sur, mais aussi stopper ce recul permanent sur la laïcité qui fait que petit à petit les Zahira qui vivent chez nous n’ont plus leur destin entre leurs mains.

« Noces » est tout sauf manichéen, il nous montre des êtres humains avec leurs qualités et leurs défauts, mais son final est un argument d’une force inouïe pour nous obliger à refuser la moindre compromission.

P.S

A noter que le film est inspiré d’un fait réel.

 



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