vendredi 15 avril 2011 - par Fergus

De la Wachkyrie à La Vache qui rit®

Créée par Léon Bel, « La Vache qui rit® » a 90ans, et toujours le regard vif malgré son âge avancé. 90 ans au cours desquels son succès auprès des gamins ne s’est jamais démenti en dépit de la concurrence industrielle et de nombreuses tentatives d’imitation, parfois plaisantes à l’image de « La Vache sérieuse® » naguère commercialisée par la Société Grosjean. Mais « La Vache qui rit® » est une coquette qui cache son âge véritable : son histoire commence en effet quelques années avant sa naissance officielle de 1921, dans le fracas des champs de bataille de la Grande guerre...

 Dans les années qui suivent la guerre, les pouvoirs publics constatent chez les Français des carences en calcium et incitent la population à consommer des produits laitiers. C’est alors que germe dans l’esprit de Léon Bel, un industriel jurassien établi à Lons-le-Saunier (Jura), l’idée de créer, en recyclant les excédents de comté et d’emmental, un fromage économique, facile à transporter et à conserver. Avec le concours des frères Graf, des fromagers suisses installés à Dôle et inventeurs d’un nouveau procédé de fonte, il met au point un fromage à pâte molle. Bingo : le nouveau produit répond parfaitement aux objectifs poursuivis par les pouvoirs publics et au cahier des charges que s’était fixé le fromager. Dès 1919, il est commercialisé, sous le nom de Fromage moderne, dans des boîtes en métal ornées d’une vache en pied au faciès hilare...

Le 16 avril 1921, Léon Bel dépose, à l’Office National de la Propriété Industrielle (ancêtre de l’INPI), la marque La Vache qui rit® et un dessin représentant « une vache en pied avec une expression hilare », celle-là même qu’il utilisait sur les emballages du Fromage moderne. Ce dessin, qui contribuera largement au lancement réussi puis au succès durable du produit, l’industriel le doit à un dessinateur et caricaturiste dont il s’est fortement inspiré : le talentueux Benjamin Rabier dont les dessins sont régulièrement publiés dans la revue satyrique L’Assiette au Beurre. Car la Vache existait déjà : Léon Bel l’avait rencontrée durant la Grande guerre sur les champs de bataille. Affecté au Train (nda : la logistique), dans un régiment RVF, autrement dit spécialisé dans le « Ravitaillement en Viande Fraîche », l’industriel avait été fort amusé par le dessin d’une vache hilare qui, à l’initiative de l’État Major, était venu orner, en guise d’insigne de reconnaissance du RVF, les camions de ravitaillement à l’issue d’un concours gagné par Benjamin Rabier. La vache au sourire moqueur avait été très vite adoptée par les troupes. Mieux : les soldats français, portés à la rigolade, l’avaient surnommée Wachkyrie, une manière amusante et... vacharde de railler les Walkyries, ces héroïnes guerrières de la mythologie germanique adulées par l’ennemi.

En 1922, La Vache qui rit® n’a toutefois pas encore trouvé son véritable look : elle est toujours en pied et son pelage, tantôt blanc, tantôt marron, manque de séduction. Conscient de ses limites créatives, Léon Bel décide de renoncer à son propre dessin déposé à l’ONPI. Á l’issue d’une consultation lancée auprès de plusieurs dessinateurs, il choisit le dessin de... Benjamin Rabier et l’envoie à l’imprimeur Pierre Vercasson auquel il demande de collaborer pour améliorer ce qui peut l’être en donnant à l’animal un aspect plus original. C’est alors que l’inventif Pierre Vercasson, particulièrement inspiré, dote la vache d’une superbe robe rouge et la pare de boîtes de fromage mises en abyme en guise de pendentifs d’oreilles. Homme d’affaires avisé, il en dépose le dessin à son propre nom pour faire valoir sa part de création. Il en résulte un procès, gagné par Pierre Vercasson en 1923. Le fromager est contraint de verser un dédommagement substantiel à l’imprimeur. Mais la voie est désormais totalement libre et Léon Bel définitivement propriétaire du dessin qui va assurer la prospérité des Fromageries Bel.

Le reste relève de l’histoire d’un produit industriel qui, très vite, trouve son public et, au fil des années, conquiert la France puis la planète entière en adaptant son nom à la langue locale, de The Laughing Cow® à Die lachende Kuh® en passant par La vaca que ríe® ou Krowka Smieszka® et autres dénominations bien plus exotiques. Toujours coquette, La Vache qui rit® évolue avec le temps, rognant ses cornes ici, lustrant sa robe là, se faisant liposucer un jour et botoxer un autre pour maintenir au top son image de star des étals B.O.F.* Cela lui vaut des dizaines de visuels différents dont bien peu de tyrosémiophiles peuvent se vanter de posséder la collection complète. Et ce n’est assurément pas fini : La Vache qui rit® a encore de longues et belles années devant elle, de quoi orner de nouvelles vitrines sous le regard toujours ironique de la belle jurassienne aux boucles d’oreilles.

Reste la question qui taraude l’humanité depuis 90 ans : pourquoi la Vache qui rit rit-elle ?

 

* B.O.F. = beurre, œufs, fromage



47 réactions


  • Clojea Clojea 15 avril 2011 09:30

    Bonjour Fergus . Très frais l’article, merci. Je connais Lons le Saunier ou je passe de temps en temps devant la fromagerie Bel.
    Il y a quelques années, la Vache qui Rit, souhaitait une bonne année comme suit « Meilleurs meuh de la Vache qui Rit ».... Quand à la question pourquoi rit-elle ? C’est mieux que si elle pleurait, en tout cas c’est plus vendeur.


    • Fergus Fergus 15 avril 2011 09:40

      Bonjour, Clojea.

      Effectivement, c’est plus vendeur, et tous les experts en marketing le savent parfaitement, de même que les personnages politiques qui, trop souvent (et de plus en plus), ne sont que des produits formatés au goût de la cible commerciale, euh... électorale.

      A Lons, il y a même un musée de la Vache qui Rit, ouvert en 2010, preuve de la réussite éclatante de la petite crème de gruyère et de sa vache hilare. Lons où est également implantée la fromagerie Grosjean, concurrente de Bel et qui tenta avec sa Vache sérieuse et sa Vache Grosjean de tenir la dragée haute à La Vache qui Rit.

      Le Jura, un bien joli département dans une bien belle région !


    • brieli67 15 avril 2011 23:26

      Un blog marketing fromage 


      dans cette légende urbaine on cite souvent un épisode « Marseillaise » du Rouget le Franc - comtois avec Madame Belle au piano ouvrez le journal guerre des 2 vaches 

    • Fergus Fergus 17 avril 2011 08:37

      Salut, Brieli.

      Merci pour ces liens intéressants. Avouons-le, la « guerre des deux vaches », cela a quand même une autre allure que la « guerre des deux roses ».


  • foufouille foufouille 15 avril 2011 11:06

    elle est moins bonne qu’avant


    • Fergus Fergus 15 avril 2011 11:23

      Bonjour, Foufouille.

      N’étant pas consommateur (sauf quelques apéricubes ici et là chez des amis), je veux bien le croire. Peut-être la recette a-t-elle évoluée. Ou peut-être les Fromageries Bel ont-elles diversifié la provenance de leur produits de base, voire sous-traité ici et là, à l’image du Québec où, depuis 2007, ce sont les Fromageries Bergeron, un industriel québecois spécialisé dans le... Gouda, qui fabriquent désormais La Vache qui Rit.


    • Fergus Fergus 15 avril 2011 12:05

      Bonjour, Oncle Archibald.

      Rien d’étonnant à ce que la part du produit dans le prix de vente soit peu élevée, rapporté notamment au coût du conditionnement relativement élevé dans le cas de La Vache qui rit. J’en profite pour rendre en passant un petit hommage à Yves Pin, inventeur du système d’ouverture des boîtes à l’aide d’une petite ficelle. Son invention, initialement destinée aux... enveloppes postales, avait été recompensée au concours Lépine.


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 16 avril 2011 02:21

      Foufouille n’a pas tort.

      Regardez la composition, il n’y a presque plus de lait. Ils ont remplacé le fromage par des chiffres et des hiéroglyphes : Exhausteurs de goût (E 620, E 649) Édulcorants (E 950, E 999), glutamate monopotassique, diglutamate de calcium, glutamate d’ammonium, acésulfame K, aspartame, acide cyclamique, isomaltetc, etc...

      Rien du naturel. C’est pour ça que les prix ont augmenté.

       smiley


    • Fergus Fergus 16 avril 2011 09:04

      Bonjour, Peachy.

      Cela vaut pour de très nombreux produits. Exemple : Il y a quelques semaines, ma soeur a servi à table un dessert glacé industriel aux adultes présents et aux enfants de l’ASE dont elle a la charge. Peu amateur de ce genre de produit, je me suis abstenu, et par curiosité j’ai pris l’emballage et lu à voix haute l’impressionnante litanie des additifs, une douzaine environ. Cela a suffi à plomber l’ambiance et à écoeurer les convives. Preuve que les consommateurs sont en général très peu curieux de la composition des produits qu’ils achètent.


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 17 avril 2011 01:35

      Mdr. J’ai déjà vécu ça en ayant provoqué les mêmes réactions chez les convives.
       smiley

      Par malheur la majorité des consommateurs regardera toujours le prix d’un produit - réflexe pavlovien - avant de s’attarder sur sa qualité. L’usine à fabrique de cerveaux disponibles de TF1 tourne à plein régime.

      Pas grave. On les aura.


  • Ariane Walter Ariane Walter 15 avril 2011 11:44

    Ah ! Fergus un peu d’air !
    Ce la me rappelle un souvenir d’enfance, cette « vache qui rit ». Cette marque (ou la vache sérieuse" ?) mettait des pièces de puzzles dans leurs boîtes qui permettaient de monter des villages entiers.
    Un jour, invitée chez une copine, je découvre dans une serre, tout le village alors que moi je n’en étais qu’aux premières pierres.
    J’avais oublié cet instant où j’ai vu ça et où mon coeur a bondi tellement c’était incroyable et merveilleux !
    Merci de jouer les Proust !
    Bien à vous !


    • Fergus Fergus 15 avril 2011 12:51

      Bonjour, Ariane.

      L’actualité étant ce qu’elle est, ce sujet léger m’a semblé propice à un petit moment de détente à l’occasion des 90 ans officiels de La vache qui rit.

      Comme vous, j’ai consommé ce petit fromage, étant gamin, mais je ne me souviens pas de ces éléments de puzzle. Il est vrai qu’à cette époque, je collectionnais les photos de footballeurs collectées dans les emballages de je ne sais plus quel produit et les petits soldats Mokarex.

      Chacun ses madeleines !

      Cordialement.


  • ARMINIUS ARMINIUS 15 avril 2011 11:52

    N’oublions pas le procès intenté à la« Vache Sérieuse » et gagné par la « Vache qui rit », la vache sérieuse devint alors la « Vache Grosjean » ( comme devant) ce qui prouve que le concurrent Grosjean savait perdre avec humour...enfin pas de quoi en faire un fromage...


    • Fergus Fergus 15 avril 2011 12:54

      Bonjour, Arminius.

      Et n’oublions pas, comme je l’ai rappelé dans ma réponse à Clojea, que les Fromageries Grosjean sont, comme les Fromageries Bel, implantées à Lons-le-Saunier. Bref, une sorte de Clochemerle fromager !


  • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 15 avril 2011 14:11

    Je propose de remplacer le logo de la vache qui rit par un portrait de Nadine Morano ou de Roselyne Bachelot. Ce serait plus authentique.

     smiley


  • Greenapple Greenapple 15 avril 2011 14:27

    Vouloir faire fabriquer ce produit au Québec, c’est pas fameux. Le goût est dénaturé et les portions plus petites.


    • Fergus Fergus 15 avril 2011 15:57

      Bonjour, Greenapple.

      J’avoue ne pas avoir d’avis sur la question. Je suppose que la recette doit varier sensiblement suivant les pays et le goût des autochtones. Quant au packaging, il doit effectivement être différent en divers lieux.


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 15 avril 2011 15:25

    Ah voilà un Bel article , 


    Fondant et moelleux à souhait . 

    Je crois savoir pourquoi la vache qui rit rit , la grande-mère de l’ actuelle vache qui rit qui rit a rencontré le grand-père de Morice  à Tourcoing , depuis toutes les vaches qui rient rient .... smiley

    • Fergus Fergus 15 avril 2011 16:00

      Bonjour, Rocla.

      Vous avez peut-être raison, Capitaine, mais nous prêtons tous à rire un jour ou l’autre... 


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 15 avril 2011 15:59

     Bonjour Fergus,

    pour répondre à ta dernière question, Deux solutions, ou c’est de la vacherie, ou le taureau la travaille au train... tu le dis toi même. "  Léon Bel l’avait rencontrée durant la Grande guerre sur les champs de bataille. Affecté au Train (nda : la logistique), Dans la loge, il se stickent.


    • Fergus Fergus 15 avril 2011 16:04

      Salut, Lisa.

      « Le taureau la travaille au train ». j’avoue que je n’avais pas envisagé cette hypothèse. Mais pourquoi pas ? Ce rire survient peut-être après un beuglement de plaisir, un orgasme bovin. L’idée est plutôt plaisante.

      Bonne journée.


  • Vipère Vipère 15 avril 2011 16:03

    A Fergus et à Foufouille

    Pourquoi la vache qui rit, rit ? en voilà une question vache. Y-a-t-il des experts en vacheries pour répondre : un coy-boy, un valet de ferme, quelqu’un qui ait approché les vaches ? de préférence de près. De loin, ça compte aussi. 

    Combien de fois, ne m’a-t-on pas dit et répété, qu’il faut laisser parler, en premier, les sommités en vacheries, ça a vachement plus de poids que l’avis d’un petit amateur, mais je m’y risque quand même. Mon avis en vache qui rit, vaut ce qu’il vaut. C’est à prendre ou a laisser.
     . 
    Et qui achèterait une vache qui pleure ? Pour consoler les mouflets qui pleurent, ce n’est pas recommandé de leur mettre sous le nez, une vache éplorée. On passerait l’après-midi à arrêter le déluge.
    Donc, la vache qui rit, rit en mission commandée. C’est son boulot de rire. Le consommateur paie que si la meumette rit sur la boîte à fromage. 


    • Fergus Fergus 15 avril 2011 16:25

      Bonjour, Vipère, et merci pour ce commentaire.

      Sans être un expert en vacheries, j’ai suffisamment approché ces braves bêtes (cf. mon article d’août 2009 intitulé « Ah... la vache !  ») pour les connaître un peu, et très franchement j’en ai vu peu se marrer. Pas même lorsqu’elles se fichaient carrément la tête des bouviers (et la mienne) en transgressant les règles pour aller se goinfrer dans un champ de trèfle ou de luzerne ou se faire la malle en sautant une clôture pour aller folâtrer en des lieux illicites.

      Peu rieuses, mais en revanche pleureuses. Non qu’elles aient éprouvé de gros chagrins dus possiblement à des amours vaches, mais en raison d’une banale irritation de l’œil.

      Cela dit, pour en revenir à l’idée d’un couvercle de fromage orné d’une vache pleureuse, pas sûr effectivement que ce soit de nature à séduire les gamins, exception faite de quelques dépressifs. Encore que, de nos jours, tout soit possible...


  • Micka FRENCH Micka FRENCH 15 avril 2011 16:37

    Des nouvelles de l’Ecossaise....

    Je me permets de soulever deux anomalies typiquement franchouillardes.

    La première, idiote, demandant si le lecteur est d’accord ou non avec cet article (formateur au demeurant).

    La seconde, les 10% de crétins des Alpes qui sont « CONTRE »

    Un meuhste...

    Micka FRENCH
    http://mickafrench.unblog.fr


    • Fergus Fergus 15 avril 2011 16:48

      Bonjour, Micka.

      Inutile de s’en formaliser, et cela d’autant moins que le sujet est plutôt léger. D’ailleurs, qui sait, peut-être les « moinsseurs » sont-ils allergiques à ce fromage, les pauvres, au point d’en rejeter jusqu’à l’évocation du nom ?

      Mais qu’à cela ne tienne, sans doute y a-t-il, dans l’offre éditoriale du jour, des articles plus à leur goût, des papiers meuh-meuh qu’ils ne manqueront pas de « plusser ». Certains le méritent incontestablement.

      Cordialement.


    • Micka FRENCH Micka FRENCH 14 juin 2011 06:16

      Des nouvelles de l’Ecossaise....

      Bon sang, mais c’est bien sûr !

      C’est un fromage « moinceur » !
      Ce ne sont donc que des grosses vaches qui n’ont pas apprécié l’article !!!!

      Micka FRENCH qui ne dit pas que du bien de ses contemporains dans ses chroniques « Ce ne sont pas les plus grosses queues qui font les meilleurs fruits » depuis 1995....

      http://mickafrench.unblog.fr


    • Fergus Fergus 14 juin 2011 09:12

      Bonjour, Micka.

      Ni les plus beaux abricots qui ont la meilleure saveur !

      Cordiales salutations.


  • alberto alberto 15 avril 2011 18:26

    Bonjour Fergus

    Tu as dû bien te marrer en écrivant ton article : Et puis la chevauchée des Wachkyrie en titre...

    Bon, à quand qqchose sur la Pie qui chante, ou la mouette rieuse

    Bien à toi.


    • Fergus Fergus 15 avril 2011 18:57

      Bonjour, Alberto.

      Effectivement, écrire cet article a été pour moi un moment de détente dans une actualité particulièrement sombre. Je connaissais les grandes lignes de cette histoire et notamment la fameuse Wachkyrie mais j’avais remisé ça depuis des années dans un coin de ma tête lorsque j’ai entendu parler il y a quelques semaines de l’anniversaire...

      Sans doute y a-t-il d’autres produits commerciaux porteurs d’anecdotes, mais je n’ai pas l’intention de me spécialiser dans ce domaine. D’ailleurs je suis d’un naturel très éclectique.

      Pour ce qui est de la mouette rieuse, c’est un oiseau qui m’est d’autant plus familier que je vais très souvent crapahuter sur les côtes avec mon épouse. Très sympathique, cette petite mouette, et nettement moins effrontée que les goélands.

      Cordiales salutations.


  • kitamissa kitamissa 15 avril 2011 19:26

    c’est marrant , en faisant les courses j’en ai justement acheté une boite pour mon épouse qui en raffole !


    très bonne étalée sur du pain grillé ,et trempée dans le café au lait ! le goûter de notre enfance en alternance avec la barre de chocolat Suchard ! 

    ça nous poursuivait en colonie de vacances cette bon Dieu de Vache qui Rit,et même à l’armée sous la marque Forza !

    • Fergus Fergus 15 avril 2011 20:35

      Bonjour, Kitamissa.

      Eh oui, très peu de nos concitoyens peuvent affirmer qu’ils n’ont pas, un jour ou l’autre, consommé de La vache qui rit, sous une forme ou une autre. Etalé sur une tartine de pain, elle a été (et reste encore) le fromage du goûter de beaucoup de gamins, tempée ou non.

      Je ne connaissais pas cette marque Forza.


  • globulos nilasse 15 avril 2011 19:46

    je croyais que c’etait un article satirique au sujet de marine le pen......


     smiley

  • brieli67 15 avril 2011 21:50

    En plus aus-taire outre atlantique la Petite Vache ..... 



  • brieli67 15 avril 2011 22:43

    Dans toute « vraie fondue » suisse une pincée de « Petite vache » pour alléger....

    sinon ce sera du TELL Brand

    De la gélification des proteines....

    un classik 
    Kochkäse500 g Quark (Weißkäse, Topfen, Glumse) auf einem Sieb oder Tuch ca. 2 - 5 Stunden entwässern. 2 gestr. Teelöffel KAISER-NATRON mit dem Quark verkneten. Die Masse in einem Schmortopf unter ständigem Rühren handwarm werden lassen, bis sie glasig ist. Zum Verfeinern etwas Butter, Eigelb oder Dosenmilch hinzugeben oder mit Kümmel abschmecken. Nach Belieben salzen.

    à 5oog de fromage blanc, égoutté pendant 2 à 5 heures vous mélangez 1/2 cuillère à café de bicarbonate et vous pétrissez.
    le tout dans une poele que vous mettez à chauffer, vous battez fouettez vigoureusement .... à 35-40° ô miracle... le mélange devient gélatineux- vitreux «  
    et vous avez déjà votre »cancoillotte - maison« 
    vous pouvez »améliorer« la recette avec du beurre, du jaune d’oeuf, du lait en poudre, des »brisures" de chèvre ou de bleu... ail, cumin

    pour un goût moins lessive : une goutte de citron ou de vinaigre ou du fendant suisse bien sec. 


    • Fergus Fergus 15 avril 2011 23:27

      Salut, Brieli.

      Merci une nouvelle fois pour ces nombreux liens. Celui je préfère : le sapeur camembert. Sinon, je ne connaissais pas le Tell Brand orné de la célèbre statue d’Altdorf (j’ai la même chez moi sous la forme d’une petite réduction en bois sculpté).

      Pour ce qui est de la fondue suisse, il n’en existe pas de vraie, entre la fondue valaisanne, la fondue jurassienne ou la fondue bernoise. Toutes excellentes, à consommer dans la vieille salle en bois d’une Gasthaus, arrosée d’un Fendant, d’un Dézaley, d’un Aigle ou d’un Johannisberg (je les aime tous !).

      Bonne soirée.


    • Fergus Fergus 16 avril 2011 09:17

      @ Brieli.

      De la fondue suisse, je vais en déguster dans quelques semaines dans l’Oberland bernois où nous retournons, mon épouse et moi, après quelques années d’absence.

      De la fondue suisse, mais aussi des röstis, du Speck ou de la Bündnerfleisch, à charge pour nos randos d’aider à éliminer les calories superflues.

      Je profite de l’occasion pour remettre les pendules à l’heure concernant les prix du tourisme en Suisse : à qualité égale, un gîte coûte en général moins cher qu’à Chamonix et nettement moins cher que dans une station balnéaire française. Et l’on peut manger sans trop dépenser dans un restaurant en choisissant un plat unique (tellerservice) très largement servi et en l’arrosant soit de bière soit de vin, avec pour ce dernier la possibilité de le boire au déci(litre) sans être obligé, comme en France, de commander une bouteille dont le prix s’est envolé ces dernières années.

      Bonne journée.


    • Jean-paul 17 avril 2011 04:08

      Tres connu aux USA :
      The laughing cow .


    • Fergus Fergus 17 avril 2011 08:32

      Bonjour, Jean-Paul.

      Effectivement. Je l’ai d’ailleurs mentionnée dans l’article.


  • Taverne Taverne 17 avril 2011 11:45

    Je préfère le fromage fermier au lait cru de chez La Vache qui pue. smiley


    • Fergus Fergus 17 avril 2011 13:23

      Bonjour, Paul.

      Bien d’accord avec toi. Moi dont l’alimentation est constituée principalement de charcuteries et de fromages, c’est, concernant ces derniers, exclusivement vers des productions fermières très affinées et fortes en goût que vont mes préférences. 


  • Vipère Vipère 17 avril 2011 15:43

    Bonjour à tous

    A vrai dire, je préfère aussi un bon munster fermier, bien fait, garni de pomme de terre cuite à l’eau, accompagnée d’une salade verte, celui que j’achète de temps à autre est à tomber. Enfin pour les amateurs.
     
    Pate dure, pate molle, cru ou pasteurisé, tous les fromages sont bons et trouve un consommateur, comme on trouve chaussure à son pied.

    La vache qui rit, c’est la nostalgie de l’enfance.

    ,


    • Fergus Fergus 17 avril 2011 17:10

      Bonjour, Vipère.

      Problème : il est de plus en plus difficile de trouver des fromages artisanaux au lait cru. Impossible évidemment dans les grands surfaces, et même sur les marchés ou chez certains fromagers convertis au goût formaté imposé par la grande distribution, ils se sont font rares. Jusqu’au coeur de la ville de Caen, au pays du camembert et du livarot !

      Quant à La Vache qui rit, c’est effectivement autre chose, et son goût le plus marqué est celui de la nostalgie des années enfuies.


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