mardi 15 novembre 2016 - par olivier cabanel

Le fruit est dans le ver

Charles Darwin doit au ver de terre son plus grand succès d’édition.

En effet, c’est en 1881, 4 petits mois avant sa disparition, que Darwin à publié son magistral ouvrage : « la formation de la terre végétale par l’action des vers », ouvrage qui dépassera en terme de tirage son célèbre « l’origine des espèces ».

On peut aujourd’hui retrouver cet ouvrage essentiel, puisque les éditions Slatkine ont eu la bonne idée de le rééditer. lien

L’auteur y explique l’action essentielle des vers dans la formation, la biologie et le modelage des sols, mais il évoque aussi les expérimentations qu’il a mené afin de mettre en évidence les capacités mentales des Lombrics, alors que tout un chacun considérait les vers dépourvus de facultés particulières.

Suivant les variétés, qui se comptent aujourd’hui par milliers, le ver de terre peut creuser et vivre jusqu’à 2 mètres de profondeur.

Lorsqu’il descend, il transporte les nutriments de surface en profondeur, puis lorsqu’il remonte, il emmène avec lui des oligoéléments.

Charles Darwin affirmait : « la charrue est une des inventions les plus anciennes et les plus précieuses de l’homme, mais longtemps avant qu’elle existât, le sol était de fait labouré par les vers de terre, et il ne cessera jamais de l’être encore. Il est permis de douter qu’il y ait beaucoup d’autres animaux qui aient joué dans l’histoire du globe un rôle aussi important que ces créatures d’une organisation si inférieure ».

Cette réédition tombe à pic au moment ou la permaculture fait une entrée fracassante dans le monde agricole, loin des pratiques actuelles, qui à coup d’engrais et de pesticides, ont rendu une bonne partie de notre territoire stérile, mettant en danger notre santé par des productions pour le moins contestables.

Or les vers de terre subissent aussi l’agression chimique et insensée des industriels de l’agriculture intensive, et sont en train de disparaitre à grande vitesse. lien

Alors qu’on en comptait 2 tonnes à l’hectare en 1950, il n’y en a plus que 200 kg aujourd’hui.

Ajoutons pour compléter le tableau qu’il faut un demi-siècle pour reconstituer la population des vers de terre. lien

Pas étonnant des lors que plus de 400 associations, dont 32 françaises aient lancé une pétition fin septembre 2016, initiative appelée « people 4 soil  », destinée soutenir une initiative citoyenne européenne, et qui, pour réussir, doit atteindre 1 million de signatures dans 7 pays différents européens. lien

Pour la signer, allez sur ce lien

Or le ver de terre est essentiel dans la pratique de la permaculture, cette nouvelle tendance, même si elle a déjà 30 ans d’existence, qui pourrait se résumer à 3 axes : soigner la terre, soigner les humains et les animaux, et mettre en œuvre le partage équitable. lien

Cette permaculture est à l’origine d’une très belle histoire, celle d’un village de Dordogne qui était en train de péricliter.

Ce village répond au nom de Saint-Pierre-de-Frugie, et s’il est vrai qu’il y a 10 ans ils étaient nombreux à chercher à y acquérir une maison, il était malgré tout menacé de disparition.

Sauf qu’en 2008, un certain Gilbert Chabaud a été élu maire, et que ce dernier a la fibre écologiste.

La situation était désespérée, la fermeture de l’école, entrainant celle de la cantine, a précipité la fermeture du bistrot du village, lequel était le dernier commerce du village.

Il a commencé par faire voter par son conseil la fin de l’usage des pesticides et des traitements phytosanitaires, provoquant ainsi le retour des papillons et des insectes pollinisateurs, suivi par la création d’un jardin partagé, un potager ouvert à tous, pratiquant la permaculture, créant ainsi une animation solidaire, écologique, de partage et de rencontre pour le moins inattendue, faisant ainsi connaitre le village au-delà des frontières de la commune.

Une chose en amenant une autre, en améliorant l’environnement, en rachetant les zones humides tout autour de la commune, est venu le temps de l’écotourisme, avec son arsenal de sentiers de randonnée, restaurant le petit patrimoine du village, tout en matériaux propres et écologiques. L’arrivée progressive de touristes à entrainé la construction d’un gîte rural, amenant la réouverture du bistrot du village et pas seulement, puisque peu de temps après une épicerie bio a été inaugurée, alimentée par les producteurs de la région.

Il ne restait plus qu’à rouvrir l’école, opération délicate d’autant que l’administration y était opposée.

C’était sans compter sur la pugnacité du maire et de son conseil municipal, lesquels ont soutenu une institutrice décidée à ouvrir une école Montessori, ce qui est chose faite aujourd’hui.

Que de chemin parcouru à ce jour, et Saint-Pierre-de-Frugie rejoint la petite bande des territoires, villes ou villages écolos : Feldheim, Totness, Marinalada, Margareth River, et quelques autres : tous ces lieux adeptes de l’économie de partage, tendant vers l’autonomie énergétique, voire à l’autarcie tout court.

Parfois, les arbres d’ornement ont cédé la place aux arbres fruitiers, les monnaies y sont locales, les jardins sont partagés, les plantes sont troquées, les semences préservées, l’énergie y est propre, les déchets y subissent une diminution drastique, et la vie y est belle.

Alors s’il est vrai qu’il faut 50 ans pour reconstituer la population des vers de terre, il aura fallu moins de 10 ans pour changer la destinée d’un village. lien

Comme dit mon vieil ami africain : « celui qui rame dans le sens du courant fait rire les crocodiles ».

L’image illustrant l’article vient de flepi.net

Merci aux internautes de leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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42 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 15 novembre 2016 09:50

    Darwin ?

    Ce n’est pas lui qui a dit : "“Les journalistes qui survivent ne sont pas les journalistes les plus forts, ni les plus intelligents, mais ceux qui s’adaptent le mieux aux changements.”  ?

    • olivier cabanel olivier cabanel 15 novembre 2016 10:08

      @Jeussey de Sourcesûre
      non, ce n’est pas lui...c’est vous, qui en manipulant le texte d’origine pourraient faire croire aux lecteurs qu’il ait pu dire ça.

       smiley
      cette manipulation est malheureusement le lot de quelques journalistes qui ne méritent pas de l’être.

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 15 novembre 2016 10:10

      @olivier cabanel

      excusez-moi si j’ai pu vous heurter...
      je voulais seulement faire de l’humour, mais je me suis ramassé, apparemment.

    • olivier cabanel olivier cabanel 15 novembre 2016 10:12

      @Jeussey de Sourcesûre
      pas de souci...

      la prochaine fois, mettez un smiley, ça éclairera le propos
       smiley

    • Francis, agnotologue JL 15 novembre 2016 10:35

      @olivier cabanel

       si votre article est intéressant, je vous ferais remarquer qu’il n’est pas nécessaire d’en appeler à Darwin pour être d’accord avec le camarade Jeussey de Sourcesûre.


    • trobador 16 novembre 2016 08:32

      @Jeussey de Sourcesûre

      Tout à fait. Il s’agit d’un ouvrage peu connu (et pour cause).
      « De l’origine des tyrannies, à travers le contrôle mental des individus ».
      Si je ne me trompe, la phrase que vous citez est en première de couverture.

      (c’est correct comme ça Olivier ?)


    • trobador 16 novembre 2016 08:34

      @trobador
       zut - ou est donc passé ce fichu smiley ! Ça m’agace - je voulais le placer avant mon dernier commentaire :
       smiley


  • gaijin gaijin 15 novembre 2016 10:33

    salut olivier
    tu aurais aussi pu titrer : envers et contre tous
    c’est en tout cas ce que m’évoque ton article : il y a des gens qui se battent envers et contre tous pour construire un monde qui leur convient sans s’occuper des obstacles, des désaprobations administratives et autre billevesées ......
    tout un monde souterrain ( comme celui des vers ) qui échappe aux sondeurs, réseaux sociaux ou autres médias qui sont autant de fenêtres ouvertes sur le même mur .............
    c’est une bonne nouvelle !
    ( et dieu sait si elles sont rare en ce moment ) 


  • ZenZoe ZenZoe 15 novembre 2016 11:34

    Bonjour Olivier,
    Belle histoire que celle du village écolo.
    Quant aux vers de terre, bien sûr qu’ils sont utiles, pas seulement pour la terre, mais parce qu’ils nourrissent plein de petites créatures très utiles elles aussi. La disparition des lombrics entraine par effet de dominos la mort de tout un écosystème et une désertification progressive. Comment les agriculteurs peuvent passer à côté de ça me sidère.


    • olivier cabanel olivier cabanel 15 novembre 2016 15:47

      @ZenZoe
      ce qui est surprenant, c’est que les écoles d’agriculture leur ont dit ça aussi...mais ils préfèrent acheter de gros tracteurs qui labourent à 60 cm, pour lesquels ils s’endettent toute une vie.

      étrange non ?
      merci de ton commentaire

    • abcd 15 novembre 2016 16:20

      @olivier cabanel y a jamais eut si peu de paysans, ce que cela doit être difficile et compliqué (sinon il y en aurait plus), mais y a jamais eût autant de personnes pour parler d agriculture, comme la chose la plus simple qui soit. A mon avis c est les urbains qui cherchent a maintenir une domination sociale en prenant pour facile ce dont ils sont incapables ( prenez les installations au bout de 5 ans il ne reste plus beaucoup d hors cadre familiale et de Bios, comme quoi cela n est pas si simple que cela, mais chut y a des journalistes qui risqueraient de perdre leurs illusions sur leurs compétences...)


  • Clocel Clocel 15 novembre 2016 11:35

    « ’il est vrai qu’il faut 50 ans pour reconstituer la population des vers de terre »

    Ce délai peut être considérablement réduit par de bonnes pratiques agricoles.

    Arrêt du labour, des engrais et des traitements phytosanitaires, des semences junkies qui ont fait la fortune de l’agrobusiness, mise en place de couvre-sols (engrais verts) qui enrichissent la biomasse, ne jamais les sols nus, rotation et diversité des cultures, bref, l’agriculture des anciens héritée de millénaires de pratiques, celle d’avant les hommes devenus fous.

    Voir les travaux de Claude et lydia Bourguignon.


  • mmbbb 15 novembre 2016 12:18

    dans votre si joli village ecolo, voulez vous prendre des migrants, de nombreux migrants .. Ce sera une action humaine partagée, le gout de l alterite ...L ’alrite vantée tant vantée dans les salons feuttés cette bobo sphère Il faut toujours joindre l’acte a la parole avant de toiser l’autre de sa morne suffisance comme vous savez si bien le faire .


    • olivier cabanel olivier cabanel 15 novembre 2016 13:16

      @mmbbb
      c’est ce qui s’est passé il y a peu dans un village italien, qui en accueillant des centaines de migrants, a sauvé son village.

      je l’ai évoqué dans un article relativement récent.

  • juluch juluch 15 novembre 2016 12:48
    Bonjour Olivier  smiley

    Tout à fait d’accord sur l’importance du ver de terre.

    Quant aux pesticide faut les supprimer, les ravages de ces produits est extrêmement nuisible.

    ceci étant, les boites qui les produisent sont puissantes et feront le chantage à l’emploi et vu que nos politiques sont des mongoliens.....vous connaissez la suite !

    Bravo pour ce maire et il est pas le seul à avoir ces initiatives !

    • olivier cabanel olivier cabanel 15 novembre 2016 15:43

      @juluch
      sans vouloir mésestimer pour autant l’importance de la prédation des bayers, et compagnie, nous avons sous les yeux la preuve que la partie peut être gagnée.


  • Loatse Loatse 15 novembre 2016 13:09

    Bonjour Olivier


    C’est formidable toutes ces initiatives individuelles puis collectives et surtout cette prise de conscience que nous sommes interdépendants (quoique ces petites bêtes (comme les moyennes et les plus grosses) se passeraient fort bien de nous...)


    A propos de notre asticot si utile (comme les abeilles dont la présence parfois contrarie les nouveaux ruraux) , sais tu que les moines bouddhistes les déplacent avant de construire des fondations, histoire de ne pas les couper en deux à coup de pelles et de pioches.. (le respect du vivant, c’est quelque chose chez eux !). Perso pour voir plus loin que météo france (utile lorsque tu veux ranger tes affaires d’été sans avoir à les ressortir quelques semaines plus tard), je soulève délicatement un peu de terre dans mon jardin, si la bête est encore en surface (c’était le cas la semaine dernière ou il commencait à faire froid), c’est que cela ne va pas durer...ce qui se vérfie à coup sur... du coup j’ai retardé également la mise en place des boules de graines et graisse pour oiseaux..


    Dommage que ces mouvements de « retour à la nature » fassent encore rire... L’ère industrielle qui nourrissait son homme c’est fini ! (les nouvelles technologies font que ce dernier devient de moins en moins nécessaire à la bonne marche de ’l’industrie, des banques, commerces, administrations)... C’est l’occasion ou jamais donc de mettre en place une économie solidaire,soucieuse de l’environnement, des espèces animales et in fine aussi de l’humain.. De petites structures, communautés moins dépendantes des grands centres, comme jadis dans nos campagnes et donc en finir avec le phénomène des « cités-villages-dortoirs »..

    Revenir aux techniques anciennes qui ont fait leur preuve, valoriser les initiatives allant dans le sens d’un vivre mieux et pourquoi pas en auto suffisance ou quasi... Ce ne sont pas chez nous les villages, hameaux, terres désertés, à l’abandon qui manquent...

    Renouer avec l’artisanat et le valoriser (dans le textile, le menager, l’habitat etc..) on, se passera ainsi des chinois qui nous inondent de leurs vêtements et autres articles plastiques bon marchés de piètre qualité et le mot est faible..qui plus est, pas recyclables.

    En finir avec l’obsolescence programmée..

    et développer les energies propres.

    Vaste programme, reste la volonté politique pour le faire appliquer... quoique, si la situation économique de notre pays ne s’améliore pas, on y viendra par obligation, mais mal préparés ou pas du tout, cela sera plus difficile que par choix...





  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 15 novembre 2016 13:55

    Salut Olivier,


    Ben pour lutter contre big-pharma , Monsanto, Bayer et consorts, pas sur que nos luttes civilisées ( pétitions, manifs etc ) soient efficaces pour stopper la production de ses merdes !


    A mon grand regret malheureusement seule les actions violentes en arriveront à bout !!!


    Tant que nous continuerons à discuter sur le sexe des anges, de plus en plus nous irons vers cela !


    @+ P@py


    • HELIOS HELIOS 15 novembre 2016 14:30

      @Gilbert Spagnolo dit P@py

      Comme il est dit plus haut, il faut commencer par changer les mongoliens qui nous gouvernent !

       ... et ce n’est pas en votant de nouveau pour les Juppé, Sarko.. Valls ou Macron, peu importe le candidat, c’est en choisissant un de ceux qui contestent le systeme. 


    • olivier cabanel olivier cabanel 15 novembre 2016 15:40

      @Gilbert Spagnolo dit P@py
      bah, les actions violentes ?... pas sur.

      si on regarde le résultat qu’elles ont eu par le passé, on peut douter de leur efficacité.
      n’oublions jamais les leçons de l’histoire.

  • LE CHAT LE CHAT 15 novembre 2016 16:13

    si Hollande se présente aux élections , il aura le prix Darwin cette année , un vrai suicide politique !  smiley  smiley


  • LE CHAT LE CHAT 15 novembre 2016 16:15

    le ver a plus de chances au élections , il bave , il rampe , il a pas de couilles , c’est un vrai politicien !


  • abcd 15 novembre 2016 16:33

    Bon cette année a été catastrophique pour les céréales, alors je sais que beaucoup de céréalier bio sont découragés comme les non bio, mais autant être concret : http://www.agriculture-environnement.fr/actualites,12/bles-bio-en-recul-pour-deuxieme-annee-consecutive


  • Brok Brok 15 novembre 2016 16:56

    cet article est plus intéressant que vos élucubrations sur le nucléaire...  smiley


    • abcd 15 novembre 2016 17:54

      @Brok
      bah moi je veux bien, mais à mon avis c’est juste que vous connaissez pas le sujet, car pour supprimer les engrais azotés il faudrait interdire les stations d’épurations (puisque si les paysans mettent de l’azote dans les champs, c’est parce que celui contenu dans la nourriture part dans l’atmosphère et ne retourne pas au sol, car sinon il n’y aurait plus d’eau potable en ville, puisque les humains sont un peu comme des cochons dans un hors-sol ; il concentre les boues en périphérie des villes), les pesticides c’est vague, autant dire qu’un traitement à base de magb6 et équivaut à une chimio, puisque ce sont tous les 2 des médicaments chimiques (or c’est plus compliqué que cela tout ne vaut pas tout), après en maraichage bio il y a beaucoup de main d’œuvre et comme d’hab elle est moins cher ailleurs (c’est pour cela que beaucoup de légumes bios sont importés, notamment du Maroc, qui a un label bio beaucoup plus souple à la chimie, puisque le label bio est définit par continent), la charrue a pour premier objectif d’enfouir les adventices (les plantes concurrentielles aux cultures), supprimer le labour c’est soit désherber plus ou être à nouveau un jour envahi de coquelicot.
      Par chez moi en zone de plaine les bios sont découragés, les féveroles ont étés envahis de pucerons et non rien rendu, il a fallut resemer du maïs qui au final a à peine payé la double semence, les céréales sont médiocres et en zone d’élevage pour l’instant ça va, mais les stocks fourragés sont un peu juste, il y a intérêt à ce que l’an prochain ne soit pas comme cette année, sinon y aura pas assez à bouffé, bref rien de mieux que les conventionnels.
      Quand au semi-directe, les céréaliers qui le pratiquent, donne 5 ans avec des baisses de rendements qui ne sont compensés que sur les terres moyennes, en bonne terre labour ou semi-directe c’est pareil (sauf qu’il faut desherber un peu plus en directe).
      Mais bon cela ne sert à rien, n’importe quel crétin regardant un reportage télé est persuadé d’avoir ainsi acquis un doctorat en agronomie, écologie et en nutrition (vu que le niveau de la télé reste le même pour tout les sujets ils auraient plus de mérites avec une pochette surprise).


    • olivier cabanel olivier cabanel 16 novembre 2016 09:03

      @Brok
      vous l’avez donc mal lu...puisqu’il y est question aussi d’énergies propres...à l’opposé du nucléaire.

       smiley

    • olivier cabanel olivier cabanel 16 novembre 2016 13:16

      @sarcastelle
      je profite de l’échange pour vous poser la question : est-ce qu’on dit une hélicoptère, ou un hélicoptère ?


  • abcd 15 novembre 2016 21:12

    A la base j’ai rien contre ce genre de sujet, mais à condition qu’on comprenne bien ce qui ce passe.
    C’est un peu comme la haute couture et les parfums, en fait la haute couture est très peu rentable, mais elle donne une image qui est exploitable pour vendre des parfums qui eux sont rentables.
    Ce genre d’exemple est du même type, la production de maraichage n’est pas si rentable que cela, car cela demande beaucoup de main d’œuvre (peu de machine, toute les récoltes se font à la main, c’est très physique si vous cherchez à en vivre) comme pour les couturières et si vous payez bien votre main d’œuvre (c’est-à-dire pas le smic et par conséquent avec moins abattement de cotisations) vos légumes sont très chers, mais vous avez une image, que vous pouvez valoriser par du tourisme comme avec des parfums.
    Et les conséquences sont les mêmes, pour le clampin moyen ce sera le prêt-à-porter, c’est-à-dire moins bien, mais avec moins de main d’œuvre, donc moins cher (parce que on mesure la puissance d’un tracteur en chevaux c’est pas pour rien, or on remplaçait ses chevaux par de vrai chevaux, on perdrait 10% de nos surfaces, pour nourrir les chevaux, la variable moderne est de faire la même chose avec un oléagineux qui produire de l’huile pour alimenter le tracteur, ce qui revient à une perte de 8% de la surface cultivable ).


    • howahkan 16 novembre 2016 08:49

      @abcd

      salut , oui certes..

      tant que l’homme croira , car le maître le lui dit depuis l’école jusqu’à la tombe ou il faut encore payer, que la compétition serait sa nature profonde sans rien en savoir du tout, , qu’il ne sait pas que cela élimine, concentre, détruit et que cela crée un système qui n’en a rien à foutre de la nourriture, de l’emploi, du vivre ensemble etc... sauf si cela produit de l’argent surtout pour une ultra minorité

      le système entier est pourri par le conflit entre tous car c’est son but ,sinon voler le collectif uni ne serait pas possible, et ma question suivante est celle ci : le système n’existant pas de par lui même qui en est le responsable ????????????????????????????????

      nous ne posons pas du tout de bonnes questions profonde,seulement quelques questions superficielles par secteur, jamais liées entre eux, et surtout jamais reliés aux humains eux mêmes qui mécaniquement s’ auto exclus d’être la racine du mal...car de toute façons darwin a dit que c’était comme cela et on le croit, comme on croit le politique, le médecin, la pub, ce qui est écrit, le leader, le prof , le curé , l’imam, le rabbin etc etc..connement,sans preuves aucunes, sans rien ...

      résoudre la question humaine c’est résoudre TOUS les autres problèmes..

      on ne veut pas faire cela...

      etc....


    • abcd 16 novembre 2016 20:00

      @howahkan, sauf que bizarrement quand il s’agit d’agriculture c’est facile, c’est la chose la plus facile, yaka : vente directe sauf que ceux vendent des caissettes de viande en vendent de moins en moins, que les distributeurs de lait ont tous stoppés (passé l’effet de mode, on préfère un lait non périssable car conservé), que les petits marchés de provinces ce vident (pourtant c’est souvent de la vente directe, l’Inra appele la génération 80-90, la génération plateau télé, essaye de leurs vendre un roti...), yaka agroécologie sauf que c’est comme les normes sociales, si bata ne fait plus de chaussures c’est que les normes sociales sont un coup supplémentaire comme les normes écologiques.
      En fait tout cette imaginaire d’une nature sympa c’est juste pour que les 20% qui sont favorisés dans la mondialisation est une nourriture haut de gamme et importer de la merde pour les 80%, ce qu’il faut changé c’est la politique et bah y à pas moyen, n’importe quel crétin me vend la soupe télévisuel qui n’a pour objectif que de détruire ce qui reste de notre agriculture (on était autonome à peu prés il y a 15 ans, 50% de porcs en moins, 50% de légume et fruit en moins), la réalité c’est 1/3 des paysans à moins de 350 euros/mois en 2015 et cela va passer à 2/3 en 2016, a t’on avis combien de génies journalistiques vont inciter leurs gosses à reprendre des fermes ?, y à des bios depuis 15 ans qui ont envies de tout claquer parce que depuis 2 ans ils n’ont plus de rendements (à cause de la météo, bah d’histoire stupide à la Bourgignon de baisse de fertilité des sols, fait le venir chez toi il est pas gratuit et il passe pas chez tout les écolos, trop Mr je sais tout, prés de ses sous).


    • abcd 16 novembre 2016 20:59

      Voilà le mystère de l’internet, y avait 4 éleveurs bios à 10 km il y a 5 ans et il n’y en a plus qu’un, il y avait 1 céréalier bio et il revenu en conventionnel, or sur internet je devrai trouver des chiffres (bon des témoignages c’est pas facile, les paysans sont pas causant, alors quand on a mis son orgueil et qu’on arrête...), tout ce que j’ai trouvé c’est les states :
      http://seppi.over-blog.com/2015/07/des-agriculteurs-abandonnent-l-agriculture-biologique-malgre-l-attrait-de-prix-plus-eleves.html
      Et à l’inverse y a des bios qui marchent très bien, mais on est à mille lieu au niveau technique que ce que croit la plupart des gens et cela reste dur.


    • abcd 16 novembre 2016 23:15

      @abcd En fait le soucis de ce type d article c est qu il risque d être contreproductif, on fait croire que demain sera mieux, alors que pour la plupart des gens ils mangeront moins bien. Prenez un truc comme l interdiction du roundup, on peut ce dire génial, sauf qu il faut expliquer que c est un désherbant total, c est a dire qu il n’a aucun intérêt sur une culture en Europe et qu on ne peut en trouver dans la nourriture européenne, on peut le retrouver dans l eau a une condition qu’il n y est pas de sol ( normalement pourvu en matière organique, car dans ce cas il y a assez de microbes pour détruire le glyphosate en élément plus simple ) c est pour cela qu on la déjà interdit sur les egoux, trottoirs et particulier, parce qu il arrive directement dans le faussé ( c est vérifié les molécules étaient différentes pour les cantonniers, les voies ferrés, les particuliers et les paysans et c’est cette dernière catégorie qui ne pose pas de soucis). Mais le monde est vaste et les ogms utilisent une résistance au roundup, là on traite sur les cultures avec 2 problèmes, on retrouve du roundup dans la bouffe et l environnement s adapte donc il faut 4 a 5 fois les doses européennes au bout de quelques années ( face a un unique stress l environnement s adapte plus vite et développe aussi des résistances qui nécessitent plus de roundup pour garder l efficacité sélective, qui permette plus de résistance, etc.. Jusqu’à l impasse, inefficacité du roundup et bouffe empoisonnée). Bon qu a t on fait interdiction ( par conséquent on favorise la concurrence de ceux qui ne l ont pas cette interdiction), mais pas interdiction de l importation d OGM ( riche en roundup), par conséquent il y aura de plus en plus de roundup dans la bouffe ( tout en faisant croire l inverse), puisque on aura de plus en plus d importation (C est la réalité depuis une dizaine d année et plus on normalisera l agriculture française en régime de libre échange, plus elle sera détruite, plus on importera), alors que la molécule qui pose problème c est les insecticides typent cruiser ( insecticide qui fait synergie avec les maladies des abeilles, synergie c est 1+1 égale 12) mais on peut pas l interdire simplement (sinon des rendements dramatique pendant quelques temps) il faut un plan ( et interdire l importantation) par conséquent on fait rien et les ecolos sont contents d avoir fait marrer Monsanto avant qu il change de nom, parce que la guerre n est pas fini, mieux vaut laisser une petites victoires aux ecolos, qui n ont rien compris puisque le français moyen aura plus de roundup dans sa mayonnaise a base de lécithine de soja et que les européens utilisent peu de roundup ( de toute manière la molécule est dans le domaine publique) et ils sont moins dépendants des firmes que les paysans du tiers-monde qui sont financés pour utiliser des ogms ( Monsanto peut obliger l achat de son roundup).

      Mais des lecteurs de fakir peuvent m opposer un argument positif récent, a ma vision déprimante.


    • abcd 16 novembre 2016 23:27

      @abcd Le pire c est que les pauvres ouvriers agricoles du tiers-monde vont se prendre encore plus de roundup en pleine gueule et que l auteur de l article fait le beau, au moins un libre échange régulé avec des normes hautes obligeraient le Brésil a faire une filière soja sans OGM ( et roundup) pour continuer d exporter en laissant un peu d avance aux européens et en faisant réfléchir les indiens.


  • yvesduc 17 novembre 2016 19:27

    Merci pour cet article.

    Les grands esprits se rejoignent : Marie-Monique Robin a justement choisi de braquer les projecteurs sur le village d’Ungersheim, en Alsace, dans son dernier film « Qu’est-ce qu’on attend ? », qui sort ces jours-ci. Là aussi, un maire écolo développe de nombreuses initiatives avec l’aide d’une cinquantaine d’habitants.

    • abcd 17 novembre 2016 21:10

      @yvesduc
      sinon y à Gille Boeuf qui cause sur france culture et ailleurs, alors bon c’est pas aussi simpliste de vouloir en un village un monde possible, mais c’est bien quand même parce qu’on part du monde et pas d’un épiphénomène qui nous arrange (épiphénomène c’est : si un dictateur noir en Afrique a un jet privé, cela ne veut pas dire que tout les Africains peuvent avoir un jet, cela veut juste qu’il en a un et que cela occulte la condition des autres).


    • abcd 17 novembre 2016 21:42

      @abcd
      Les grands gestes comptent, demandez à sls0 il vous expliquera pourquoi.
      Le tragique est limite quand on est à Disneyland Paris, mais on s’y fait.


    • olivier cabanel olivier cabanel 17 novembre 2016 22:39

      @yvesduc
      merci de ce rappel.

      je voulais évoquer aussi ce village d’Ungersheim, que j’ai déjà mentionné dans un article plus ancien, et j’ai zappé.
      merci donc de l’avoir rappelé.


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