samedi 7 mai 2011 - par Krokodilo

Exclusif : c’est Jack Bauer qui a eu Ben Laden !

Encore un article sur la fin de Ben Laden, allez-vous dire. Oui, mais j'ai des informations exclusives à vous livrer, dont ce scoop : Jack Bauer était dans l’hélico numéro trois et dirigeait le commando – il avait quelques semaines disponibles entre deux alertes nucléaires et chimiques.

1. Première phase : le nom de code.

En effet, aucune opération commando ne peut entrer dans la légende sans un bon nom de code, et l’essentiel de ces derniers mois (années ?), depuis que la villa de Ben Laden a été localisée, a été consacré à chercher un nom qui frappe les esprits. C’est « Geronimo » qui l’a emporté - non parce que c’est un des chefs de guerre indiens qui a le plus frappé les Américains, ni parce qu’il est mort en prison dans le Guantanamo de l’époque (après s’être rendu), mais parce que son nom usuel était Go Khla Yeh (celui qui baille).

« Celui qui baille » symbolisait parfaitement l’ennui croissant des téléspectateurs du monde entier devant cette traque interminable d’un ennemi fantôme, dont on finissait par mettre en doute l’existence.

L’avenir dira si ce choix était judicieux ; d’ores et déjà, quelques organisations indiennes ont fait connaître leur agacement (jamais contents ces Indiens).

2. Après le nom, la localisation.

La version officielle dit qu’un prisonnier de Guantanamo a livré le nom du seul messager disposant de la confiance totale de Ben Laden.

Remarquons que cette explication légitime l’existence de Guantanamo, son utilité et celle de la torture, - les prisonniers ayant été menacés d’être nourris de doubles Burgers et de Mac dégueus, plutôt que par l'ordinaire de la prison, fait de chili con carne ou de riz cantonais. N’importe qui aurait parlé devant le risque de devenir obèse en quelques mois.
Mais, à l’évidence, il faut aussi chercher du côté des militaires pakistanais d’Abbottabad, dont les épouses croisaient quotidiennement celles de Ben Laden et de ses gardes, en train de faire leurs courses à un kilomètre seulement d’une académie militaire... La rumeur dit aussi qu’un général aurait eu des vues sur une des filles ou des épouses de celui-ci, et a voulu se débarrasser de l’encombrant voisin.

Mais notre reporter a un scoop (encore un !) : une des femmes de Ben Laden a dénoncé son mari, tout simplement en écrivant « aux bons soins de la CIA, ambassade américaine, Islamabad. »

Son billet disait : « Je n'en peux plus de vivre avec une star du terrorisme. A cause de sa parano, de sa crainte de la NSA et du réseau Echelon, il nous interdit Internet et même les portables. Mes enfants ont raté les trois dernières saisons de "24 heures"... J’ai dû acheter la vidéo pirate à un de nos gardes du corps. Il y a dix ans, on a vendu tous nos 4x4 parce qu’il a peur des drones et de leurs missiles... C’est la misère. PS : ne réveillez pas les enfants si vous venez la nuit. »

Autant de versions contradictoires. Comme on le voit, la façon dont les Américains ont localisé Ben Laden restera un des mystères qui entourent toujours les opérations secrètes, même lorsqu'elles sont révélées par les gouvernements eux-mêmes - jamais totalement sincères...

3. La préparation

On connaît grâce aux séries télévisées la minutie et le professionnalisme des Américains. Pour faire court, ce sont les meilleurs en toute chose. Ils ont donc reconstruit à l’identique la maison pakistanaise de Ben Laden.

Nous avons recueilli les confidences d’un des maçons (habilité secret défense) ayant participé à la construction de la réplique où les forces spéciales se sont entraînées : « Salaud de Ben Laden, on a dû construire trois étages et des murs d’enceinte de 7 mètres de haut ! Pouvait pas habiter un rez-de-chaussée entouré de gazon et d'une petite haie ? Salauds de riches ! »
(Ce soldat-maçon a depuis lors perdu son habilitation, en raison de ses idées révolutionnaires. À noter que son raisonnement était absurde : si Ben Laden avait habité une tour de Dubaï, les GI auraient dû construire un immeuble de 800 mètres et 30 étages !)

4. Le choix du commando

Qui d’autre que Jack Bauer pour le diriger ? Souvent il y va seul ou avec un gars ou deux, mais là il a pioché une équipe dans les « Navy seals » (des plongeurs, choix qui peut surprendre pour une opération dans les montagnes arides du Pakistan, mais nous en verrons la raison plus tard), et parmi eux - la crème de la crème, des membres de la désormais célèbre « Team 6 » (lesquels étaient huit, afin de brouiller les pistes). En réalité, les Team 6 sont 300 : les affaires secrètes sont toujours complexes.

5. Le matériel

Il n’y avait pas quatre hélicoptères comme annoncé, mais huit : depuis le ratage en 1980 de l’intervention pour délivrer les otages de l’ambassade en Iran, les Américains se méfient et appliquent le ratio 1/1 : un soldat, un hélico...

Contrairement à une rumeur répandue par Boeing, l’hélicoptère qui a eu une avarie n’était pas français, ni européen. Le commando avait des consignes strictes : il a détruit l’hélicoptère défectueux afin de cacher le nom du constructeur – business d’abord, même en pleine opération militaire ! Trop forts ces Américains.

6. L’opération

Le commando a respecté tous les rites musulmans durant l’assaut : ils ont frappé à la porte en demandant « Is there somebody here ? », et en trois langues (arabe dialectal, pakistanais et anglais). Ils se sont essuyé les pieds sur le magnifique tapis persan tissé, en entrant et en sortant (en s’excusant à la sortie d’avoir un peu de sang sur les rangers). On pardonnera leur connaissance toute relative de la politesse et des usages, ce n’est pas leur spécialité.

Ben Laden n’a pas lâchement utilisé une de ses femmes comme bouclier humain, comme l’ont prétendu les premières rumeurs. C’est au contraire sa femme qui s’est abritée derrière lui quand le commando a surgi, en l’encourageant (d’un coup de pied au cul, selon un des soldats) : « Tu voulais tuer des Américains, alors vas-y, qu’est-ce que tu attends ? »

Badaboum, des morts et des blessés, mais ça rend mieux en vidéo. Une victime innocente, un « dégât collatéral ». Adaptation prévue sous peu par Hollywood.

Le commando a envoyé le message prévu, « Geronimo EKIA », qui ne veut pas dire Ennemy killed in action, mais « Et Kest-ce k’il y a » ? Car les commandos parlent français en opération, pour brouiller les pistes, ou alors pour mouiller NS, ou montrer qu’ils sont polyglottes, difficile à dire.

L’opération a duré 45 minutes. Comme ce sont des rapides et qu’il leur en restait 40 après les échanges de coups de feu, ils ont fouillé les lieux et récupéré tous les disques durs des ordinateurs.
La famille envisage de porter plainte pour violation de domicile, vol de jeux vidéos et assassinat.

Pour plus de discrétion, le corps de Ben Laden a été emporté par les soldats roulé dans un des nombreux tapis, ce qui explique le peu de témoignages visuels - le facteur nuit a aussi joué un rôle, naturellement.
Une des femmes de Ben Laden a porté plainte dès le lendemain à l’ambassade américaine, pour vol de tapis et assassinat. Elle aurait ajouté : « Lui, vous pouvez le garder ! »

Comme quoi, les problèmes conjugaux existent aussi sous la loi coranique.

7. Le retour

Ben Laden n’a pas été inhumé en mer après une cérémonie musulmane à bord d’un porte-avions, il est retenu prisonnier à bord du Nautilus, le fameux sous-marin volé au capitaine Nemo qui a longtemps eté dissimulé dans la zone 51 – et déplacé depuis, le Nevada n’étant pas très pratique pour cacher un sous-marin, à cause de la sécheresse. Cela explique le choix des plongeurs des Navy seals au détriment de leur équivalent de l'armée de terre.

Les médias professionnels avancent que Ben Laden aurait 53 demi-frères et soeurs, que l’Arabie saoudite l’aurait privé en 1994 de sa nationalité lorsqu’il a commencé à protester contre la présence de 300.000 soldats américains sur le sol sacré.

Selon certaines sources plus confidentielles, en se basant sur le fait que Ben Laden a participé en Afghanistan, aux côtés de la CIA, à la lutte contre les Soviétiques, celui-ci ne serait autre que Jack Bauer lui-même, avec une barbe ! Ce qui est totalement absurde, car il ne pouvait être à la fois dans l’hélicoptère du commando en tant que Bauer, et dans la villa en tant que Ben Laden... A moins qu’il n’ait été ni dans l’un ni dans l’autre, mais là je n’y comprends plus rien.



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