latitude zéro 14 février 2012 16:47


Les Grecs , le peuple, ont ils déjà évoqué un audit de la dette par le CADTM ?
L’exemple de l’Equateur avec Rafael Correa est un cas d’école qui a parfaitement fonctionné.
Ils ont travaillé 14 mois, de juillet 2007 à septembre 2008, et ont étudié la dette équatorienne,
L’audit de la Cadtm recherche la part illégitime de la dette dite « souveraine » et conseille ce qui est à rembourser ou pas.

Extrait :

"après 14 mois, on lui a rendu notre rapport. On a analysé, avec une documentation suffisante, 85 % de la dette, et nous recommandons d’annuler entièrement cette dette. L’Équateur a réfléchi pendant un mois et demi sur nos recommandations et puis, le 14 novembre 2008, le président Correa a dit : j’arrête le remboursement des titres de ma dette vendus aux banquiers qui étaient essentiellement des banquiers des États-Unis, pour 3 milliards de dollars. Ces banquiers se sont défaits de ces titres. Ils se sont vendus à 20 %. Qu’a fait l’Équateur ? Il a acheté, sur le marché secondaire, à du 20 %. Il ne peut pas, ce n’est pas légal. Il a utilisé les règles du jeu et la concurrence. Il a demandé à une banque, dont je ne te dirai pas le nom mais c’est une banque française, qui a, elle, racheté, soi-disant pour son propre compte. Mais elle travaillait pour le compte de l’État équatorien. Et elle a racheté à du 20 %. Ils ont réussi à racheter 30 % des titres en circulation à du 20 %. Ils ont atteint une masse critique. Le président Correa a dit, c’était cinq mois plus tard, il a dit aux marchés : on va être généreux avec vous. Ceux qui veulent vendre leurs titres, on leur rachète à 35 % de la valeur.

En tout, le 10 juin 2009, l’Équateur a pu dire : j’ai racheté 91 % des titres. Cela lui a coûté grosso modo 900 millions de dollars pour racheter 3 milliards de titres. La moitié de ces titres, il fallait payer des intérêts jusqu’en 2030. Tu dois ajouter dans ton gain les intérêts que tu ne paies pas. Donc, là, c’est 7 milliards qui ont été économisés. Cela a permis de dégager une marge financière dans le budget pour augmenter très fortement les dépenses de santé publique, d’éducation, de soutien à la création d’emplois, l’amélioration d’infrastructures et y compris des primes aux équatoriens qui avaient quitté massivement le pays en 1999 quand il y avait eu une crise bancaire, et qui étaient partis massivement aux États-Unis et en Espagne travailler dans l’immobilier et qui se sont retrouvés sans emploi quand la crise des subprimes et immobilière en Espagne a explosé en 2008. Ce qui fait que c’est un vrai changement de politique. "
 
Le problème est d’avoir accès sans aucune obstruction à tous les documents des différentes administrations, ce qui n’est pas gagné !

Seul un autre gouvernement peut le faire.
C’est une piste pour les nouveaux mouvements qui ne manqueront pas de se créer

http://www.cadtm.org/La-dette-ou-la-vie-entretien-avec

Une petite phrase à méditer
«  Les pressions des marchés pourraient réussir là où les autres approches ont échoué  ». Cette phrase vient d’un document du FMI de novembre 2010


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