Herbert H. Hebert 2 mars 2012 19:56

Le « vote utile » contient une contradiction que vous n’abordez pas.

En effet, ceux qui s’apprêteraient à « voter utile » ne craignent absolument pas l’élection de l’extrême droite à la présidence de la République. Comme tout le monde, ils savent très bien que c’est totalement impossible - et l’expérience du second tour LePen-Chirac en est la preuve (82% pour Chirac, rappelons-le quand même).

Ce que craignent les « voteurs utiles » c’est le risque que le second tour ne leur permette pas d’avoir le choix.

Or (et c’est là, la terrible absurdité), pour avoir l’assurance d’un choix au deuxième tour, ceux qui « votent utile » s’interdisent de voter selon leur conviction au premier tour, ce qui revient à détruire purement et simplement leur choix !

Dans l’espoir de préserver un choix de second tour, le « vote utile » supprime celui du premier, ce qui est totalement absurde. De plus, croire qu’un second tour Hollande-Sarkozy représenterait réellement une alternative relève d’une aimable plaisanterie... 

Je pose donc deux questions à ceux qui seraient tentés par la funeste aventure du « vote utile » : 1) ce qui importe au second tour, c’est la présence d’un candidat de gauche ou celle d’un programme de gauche ? 2) au lieu de chercher à voter « utile », ne vaudrait-il pas mieux voter efficace ?


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