louphi 25 décembre 2012 22:56

jaja

« Encore une fois Louphi part de prémisses faussées pour mener une démonstration spécieuse....Peu importe, selon lui, qu’anarchistes et trotskistes se déchirent sur la question politique essentielle de la répression de Kronstadt par les bolchéviks.... Les anarchistes soutenant les marins mutinés et Trotski les qualifiant d’anarchistes et de petits-bourgeois ... »

Sur le plan psychologique, on peut résumer l’anarchisme comme étant la phobie de l’ordre et de la discipline collectives  Sur le plan philosophique, l’anarchisme est un courant de pensée d’essence libertaire qui prône l’instauration d’une société sans classe qu’on appelle encore société communiste. Cependant, l’anarchisme ne propose aucun plan, encore moins une méthode pratique pour atteindre concrètement son but. Sur le plan politique, l’anarchisme rejette sans distinction toute notion d’Etat dans la société.

Devant l’absurdité pathologique d’une telle pensée, les anarchistes, adeptes de l’anarchisme, essaient de se rattraper en se mêlant du mouvement ouvrier collectif. Or, tout mouvement social collectif, pour exister et avoir des chances d’aboutir, nécessite un minimum d’idées cohérentes et d’organisation, supposant un minimum de discipline. Cette exigence idéologique et organisationnelle est encore d’autant plus rigoureuse pour le mouvement ouvrier que celui-ci doit combattre et vaincre un ennemi extrêmement puissant qui expérimente sa domination depuis plusieurs siècles. En s’ingérant ainsi dans le mouvement ouvrier, les anarchistes se heurtent  très vite à la rigueur qu’impose, non seulement l’idéologie, mais aussi l’organisation pratique, au sein d’un parti politique monolithe centralisé, observant une discipline de fer confinant à la discipline militaire, avant-garde du prolétariat. C’est cette idéologie et cette organisation monolithe et disciplinée qu’incarne le marxisme, doctrine de Karl Marx, Friedrich Engels, Lénine et Staline basée sur l’étude scientifique de la société.

Ainsi donc, face à la rigueur qu’impose le succès du mouvement ouvrier partisan, l’anarchisme rebuté, désemparé, entre en rébellion contre le parti et, bien sûr naturellement, contre l’Etat de dictature du prolétariat. Cette rébellion anarchiste, qui constitue une aubaine pour la bourgeoisie, peut prendre diverses formes parmi lesquelles les vieux courants anarchistes saint-simoniste, fouriériste et bakouniniste qualifiés par Marx et Engels de « communisme critico-utopique » ainsi que l’anarchisme syndical ou anarcho-syndicalisme. Cette rébellion anarchiste contre le mouvement ouvrier révolutionnaire s’exprime par divers mots d’ordre et slogans ronflants, de diversion, parmi lesquels les expressions telles que « la dictature bureaucratique », « la nomenklatura », « le socialisme des intellectuels », « la bureaucratie stalinienne », « le socialisme autogestionnaire », « la démocratie directe », « la fédération des communes ouvrières », etc.

Dans le cadre de la Grande Révolution d’Octobre 1917 en Russie, l’anarchisme s’est manifesté aussi sous diverses formes suivant les circonstances et la personnalité de chaque courant porteur. Dans la phase de la guerre civile, les plus en vue de ces groupes anarchistes sont entre autres : l’« Opposition Ouvrière » (Chliapnikov, Medvédev, Kollontaï, d’autres encore), les « Centralistes Démocrates » (Sapronov, Drobnis, Bogousiavski, Ossinski, V. Smirnov, d’autres encore), les « Communistes de Gauche » (Boukharine, Préobrajenski).

« L’"Opposition Ouvrière" était en fait un groupe anarcho-syndicaliste de lutte contre le Parti. Le groupe du « centralisme démocratique » réclamait la liberté complète des fractions et des groupements. Ces gens, tout comme les trotskistes, cherchaient à compromettre, le rôle dirigeant du Parti dans les Soviets et les syndicats. Lénine les qualifia de fraction des « plus forts braillards », et leur plate-forme, de plate-forme menchévico-socialiste-révolutionnaire. » (Histoire du Parti Communiste (bolchevique) de l’URSS – 1938)

On comprend donc qu’il n’est, ni surprenant, ni étonnant, que les diverses nuances anarchistes enkystés dans le mouvement ouvrier puissent se déchirer entre elles tout en restant une fratrie coalisée dans la désorganisation, la démobilisation et le désarmement du mouvement ouvrier révolutionnaire. Par exemple, cette coalition des courants anarchistes et oppositionnels les plus contradictoires a été le fer de lance de la contre-révolte réactionnaire de Cronstadt en 1921 pendant la période de la guerre civile ayant accompagné la révolution d’Octobre 1917 :

« L’émeute contre-révolutionnaire de Cronstadt fut un exemple patent de la nouvelle tactique de l’ennemi de classe. Elle commença huit jours avant l’ouverture du Xe congrès du Parti, en mats 1921. A la tête de l’émeute se trouvaient des gardes blancs liés aux socialistes révolutionnaires, aux menchéviks et à des représentants d’Etats étrangers. La volonté des émeutiers de rétablir le pouvoir et la propriété des capitalistes et des grands propriétaires fonciers, ils cherchèrent à la dissimuler au début sous une enseigne « soviétique » ; ils formulèrent le mot d’ordre : « Les Soviets sans les communistes ». La contre-révolution entendait exploiter le mécontentement des masses petite-bourgeoises et tout en se couvrant d’un mot d’ordre pseudo-soviétique, renverser le pouvoir des Soviets. ».(idem)

Mais, l’activité subversive anarcho-trotskiste souterraine, ininterrompue, soutenue et parrainée par le sionisme et l’impérialisme euro-américain aura raison de la dictature du prolétariat en 1953 par coup d’Etat trotskiste-khroutchevien ayant vu l’assassinat de Staline et des principaux dirigeants de l’Etat Soviétique. Ce coup d’Etat trotskiste-khroutchevien marque la fin de l’URSS, la restauration du capitalisme en Russie et le retour à l’empire impérialiste russe.


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