Très bon article, auquel manque tout de même une critique plus large de ce que j’appellerais « la police de la pensée » qui sévit depuis maintenant 55 ans, changeant sans vergogne la sémantique quand ça l’arrange... et qui aboutit au contraire de ce qu’elle voudrait ! Les gens en ont marre qu’on leur dise ce qu’ils ont le droit de penser ou non, et il s’agit clairement d’une incursion étatique insupportable dans le domaine du privé, c’est à dire d’une entorse grave au principe même de laïcité, de la sphère privée, qui ne concerne pas que la religion. Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit DANS LA SPHERE PUBLIQUE. En revanche, il est impossible d’obliger les gens à penser comme vous le désirez dans la sphère du privé, c’est pourquoi il y aura toujours du racisme, même si on supprime le mot « race » du vocabulaire. Pas besoin de mot pour désigner l’autre.
Ces tristes policiers de la pensée sont en train de réaliser l’étendue des dégâts occasionnés par leur politique depuis des décennies, hélas ils ne comprennent visiblement pas que ce n’est pas par l’interdit ou la menace qu’on fait évoluer les choses, mais par la réflexion. Sauf qu’on n’a plus le droit de réfléchir sur certains sujets, comme vous l’aurez sans doute remarqué.
Le réveil risque d’être très, très rude pour tous ces faux démocrates qui appliquent le deux poids deux mesures.