philouie 13 juin 2015 07:21

@Senatus populusque (Courouve)
Bonjour,
je suis globalement en phase avec ce qui est dit là. Quelques remarques.
- La question de la pédérastie au Maghreb montre bien la distinction qu’il faut faire entre homosexualité et actes contre nature : ici les actes contre nature, ne sont pas liés à une appétence particulière des hommes entre eux mais à un manque de matière féminine. Aussi la formule « Le Coran stigmatise l’amour entre hommes » est erronée. L’amour entre homme pouvant se manifester dans l’amitié étant tout à fait légitime.
 
- sur 4:16, la question de l’homosexualité n’est pas explicite mais est déduite par les commentateurs : « si deux d’entre vous » s’adresse aux hommes.
 
-« S’ils reviennent et s’amendent, laissez-les. » est une constante de l’enseignement coranique invitant l’homme à conformer son action sur la miséricorde divine, laissant une large place au repentir et au pardon.
 
- à contrario, votre formulation « hormis par le biais de la destruction de Sodome, la peine de mort expressément prévue par le Lévitique, n’est pas reprise. » est maladroite, laissant entendre qu’il pourrait y avoir une équivalence entre la peine de mort et la destruction de Sodome et Gomorrhe. Le péché contient en lui-même le germe du châtiment du pêcheur qui se produit inévitablement (hors repentir) par simple voie de conséquence. Ainsi la « vengeance » dans l’ancien testament ne peut se comprendre que comme une prérogative divine : l’homme qui cherche a se venger doit être considérer comme un idolâtre se mettant à la place de Dieu.
La peine de mort, elle, est un acte humain, conséquence d’un jugement humain. son objet est double : lorsqu’elle est appliquée, il s’agit de supprimer du corps social le germe de la corruption, lorsqu’elle est simplement énoncée, elle a valeur propédeutique en signifiant au pécheur que son pécher conduit à la mort.


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