hugo BOTOPO 3 avril 2016 09:48

@M de Sourcessure
Le Parlement européen à son origine n’était qu’un jouet pour recaser des éclopés des suffrages nationaux. Avec le suffrage universel petit à petit le PE, seul déposant de la volonté populaire, prend ses marques car le pouvoir se prend et s’affirme par sa propre volonté. Les examens de passage de candidats commissaires ou dans des postes de direction d’agences européennes, ainsi que les refus de voter des budgets se foutant des considérations et recommandations des eurodéputés vont dans le bon sens. Le psychodrame pour la désignation de Juncker comme Président a révélé au public les tribulations du premier ministre luxembourgeois dans les impositions de certaines multinationales (à un taux de l’ordre de 1%). La suite de la poursuite potentielle des entreprises concernées et de leurs complices (corrompus ?) par le commissaire à la concurrence tarde à se concrétiser. La dénonciation était évidente, si les concurrents se taisent ou que le commissaire classe l’affaire cela voudrait dire que la concurrence faussée par les décisions des États est légalisée dans l’UE : il faut le crier sur les toits !
En outre, nous pouvions nous réjouir des interventions du gavroche médiatique Cohn Bendit dans la caisse de résonance du Parlement : il éclipsait les glapissements du mousse Philipot dans les voiles de sa Marine (c’est du niveau de la maternelle). Alors que maintenant une Grande Prêtresse s’affirme dans l’hémicycle : la fulgurance oratoire, les propos décoiffants et les arguments imparables de la citoyenne Radachi Dita honorent la haute Assemblée ; Radachi, dans sa bééance insondable, fouette les consciences assoupies de ses collègues avachis dans leurs fauteuils. Nous avons notre « liberté » guidant le peuple européen dans sa bienfaisante suffisance ! Que peut-il demander de plus ?


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