wesson wesson 24 mai 2016 23:45

@Vipère

C’est difficile de jeter l’anathème, alors que c’est vrai que les temps ont changé. La société de consommation a défini la norme et inscrit ses codes pour se trouver dedans ou en être déclassé. 

Et c’est effectivement cette terreur du déclassement qui est le plus puissant frein à toute forme de revendication, ou même de syndication. 

la CGT fait un énorme boulot, et si elle a perdu beaucoup de ses troupes, c’est plus par défaut de radicalité que par excès. Mais ses moyens d’actions sont quand même très limités, et lorsque en face vous avez toute la perversité de l’équipe Hollande, qui ont clairement joué le pourrissement et la violence des manifestations, il ne reste pas grand chose pour instaurer le rapport de force nécessaire.

Car il ne faut pas l’oublier : une avancée sociale qui ait été donné aux termes de discussions, ça n’est jamais arrivé. Tout ce que le salariat a obtenu, ça a été aux termes de luttes qui ont parfois eu leurs lots de morts.

Et pourtant, même avec le pire des gouvernement, avec la pire des situation, une grève peut s’avérer au final victorieuse.

Comme par exemple, la grève des 100.000, en Belgique qui a eu lieu pendant l’occupation Allemande. C’est une grève déclenchée en 1941 le jour anniversaire de l’invasion Allemande. Elle fut déclenchée par un leader communiste, portait sur des revendications salariales, et inutile de dire qu’elle était totalement interdite. Mais le Reich qui préparait Barbarossa avait trop besoin de la production de la région (de l’Acier). Et après 8 jours de blocage, c’est Hitler en personne qui céda aux grévistes en leur donnant 8% d’augmentation.

quand au chef qui avait déclenché cette grève, il sera déporté quelques mois après.

C’est pourquoi une grève, même dans des conditions horribles, ça peut toujours finir par déboucher sur un succès.

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