Bonsoir alinea,
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J’étais étudiant en 1989, pendant l’effondrement du mur de Berlin.
Revenu
à un repas de famille, il y avait un général d’armée, vieille
connaissance de mes parents, il était alors le n° 3 de l’armée
française.
Il disait qu’il fallait rester méfiant de Gorbatchev
(c’est un apparatchik, rien ne disait qu’il n’y avait pas un piège tendu par
l’idéologie communiste). Je plaidais qu’il s’agissait du démembrement
d’un empire contre lequel il ne luttait pas, et que si l’Occident ne le
soutenait pas, l’ex URSS pouvait tomber dans une crise (nationaliste,
économique, politique...) qui serait préjudiciable pour eux comme pour
nous.
Il n’en démordait pas. Vu sa position et sa spécialité, je ne
prétendais pas lui changer d’opinion, dans une simple conversation, mais
je voulais comprendre.
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Je lui ai fait la liste : retrait des
troupes d’Afghanistan, désarmement nucléaire, fin du Pacte de Varsovie,
souveraineté des état d’Europe centrale, fermeture des goulag, réforme
démocratique, liberté religieuse, liberté d’entreprise, renoncement en
l’état à l’idéologie totalitaire...
Il faisait des petits « oui, oui » avec le ton indulgent de quelqu’un qui écoute un naïf.
Je
lui ai demandé alors "Que faut-il qu’il fasse pour que tu le considères
comme quelqu’un bien ?". Il n’a pas répondu, s’en est sorti par une
blagounette sur la qualité du repas, ne cachant pas que ma question
l’avait mis en panne.
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Cela m’avait désespéré.
C’est un type
charmant, toujours serviable, qui allait toutes les semaines participer à
des actions associatives de lutte contre la pauvreté.
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Je pense
qu’on a des schémas de valeurs, - ou mentaux -, définitivement établis,
soit dès l’enfance, soit après l’adolescence et qui ne bougent plus.
Même si des décennies d’existence et d’expériences contredisent notre
schéma. Et, hormis le cas du religieux, ce sont les plus « éduqués »
socialement qui ont le plus de peine à résilier leurs valeurs
personnelles car elles fondent les raisons d’être à leur vie telle
qu’elle leur est reconnue, ou souhaitent qu’elle le soit.
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Sinon,
en apparté, encore quelques Nice et Saint Etienne du Rouvray et je crois
que le sens des priorités va vite revenir : Le problème n’est pas
Poutine. Bachar, ben ça va peut-être servir. Et ça va devenir vraiment
compliqué avec l’Arabie Wahabbite et le Sultan turc.
Le cortex
n’apportant plus grand chose, cela va être le retour du cerveau
primitif dans la politique française.
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Deuxième apparté : sans le criminel de guerre Hollande, bien sûr. Tuer 164 civils en Syrie comme réponse à l’attentat de Nice, son cortex ne sert vraiment à rien et devient encombrant... Et pourquoi pas il ferait le 165ème ?
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