Alren Alren 16 août 2016 16:43

@Alren

Revenons au caractère de Staline. Ce paranoïaque souffrant d’un complexe d’infériorité (son bras gauche était atrophié) était connu pour avoir des rancunes extrêmement tenaces. Le meilleur exemple est l’acharnement qu’il mit à faire assassiner Trotsky en exil. De nombreuses tentatives échouèrent sauf celle de 1940.

La défaite de la France le réjouit et l’inquiète en même temps : ne passe-t-elle pas de puis 1918 pour la meilleure armée de terre du monde ? Comme l’attaque de l’URSS est dans « Mein Kampf » et que ses purges dans l’Armée rouge (les officiers, pas les ingénieurs de l’armement) font qu’elle n’est pas prête, il espère que la guerre à l’ouest va durer et que Hitler ne commettra pas la folie de combattre sur deux fronts.

Or l’Angleterre tient toujours et les stratèges russes lui disent que l’armée allemande ne pourra pas franchir la Manche du fait de la puissance de la Royal Navy (plus précisément la Home Fleet). Ce qui va s’avérer exact. On peut donc s’attendre à une guerre interminable de chaque côté du « Kanal ».

C’est pourquoi l’attaque de juin 1941 le surprend (le mot est faible). Mais il est vrai que cette folie va coûter la victoire à Hitler comme l’analyse déjà de Gaulle le jour où il apprend la nouvelle.

Ma critique faisait référence à ce que vous affirmiez sur une droite collabo sans doute face à une gauche vertueuse, alors qu’on en est loin.

Désolé mais globalement c’est vrai, surtout quand on descend vers les classe populaires.

Cependant je n’ai jamais affirmé qu’il n’y avait pas eu une résistance de droite, même chez les patrons. Ainsi Peugeot a volontairement désorganisé ses usines alors que Louis Renault et Citroën produisaient à tour de bras des camions pour le front de l’est que la propagande allemande avait le plus grand mal à ne pas filmer dans ses actualités cinématographiques.

Les officiers de marine et notamment les amiraux, étaient tous (sauf un) pétainistes et collaborationnistes.

Il n’y a que dans l’armée de terre que l’on a pu trouver une petite minorité d’officiers, conservateurs, catholiques, mais patriotes, pour s’engager dans la résistance et créer l’efficace Organisation Civile et Militaire ou s’engager dans l’armée de la France Libre.

Encore était-ce souvent de simple officiers, pas de généraux. De Gaulle n’était que colonel en 1939 et Leclerc (de Hautecloque de son vrai nom, beaucoup d’officiers étant d’extraction noble et très catholiques) commandant, le futur maréchal Kœnig, capitaine en 1940.

Doriot est un cas très isolé, au contraire, à gauche. Visiblement il ne pouvait vivre que dans l’extrême : gauche ou droite. Il était certainement profondément névrosé.

Laval n’a pas été à gauche longtemps. Il est clairement à droite en 1935 quand il réduit les salaires déjà maigres des petits fonctionnaires pour compenser la fuite en Suisse de gros capitaux (déjà !)


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