Taverne Taverne 19 août 2016 12:25

Quelques précisions :

- sur la pyramide : j’aurais dû indiquer uniquement les valeurs elles-même, par exemple le « bien » (sans le mal).

- sur les exemples de valeurs : le temps consacré à expliquer les fondements et le schéma de ma théorie m’a un peu privé du développement nécessaire sur les valeurs. Je donne donc ici un petit complément pour illustrer mon propos :

La décence : voilà une valeur qui émerge dans les faits divers. Pour certains, il est décent de cacher le corps de la femme, pour d’autres il est décent de cacher les burkinis. On voit bien que le débat sur les valeurs n’a jamais eu lieu et que nous sommes par conséquent dans un certain désarroi quand il s’agit de juger. C’est aussi un cas où la valeur de niveau physiologique (l’épanouissement du corps) est réprimée par une valeur prétendue supérieure, celle de la morale.

La tolérance : voilà encore une valeur à géométrie variable (vous noterez à quel point cette expression montre que la notion de dimension est essentielle). Chacun se pense doté de la meilleure tolérance qui soit, alors qu’il est aveuglé par ses convictions qui le rendent intransigeant. On ne compte plus les « tolérants intransigeants » ! Tant que l’on n’aura pas creusé cette valeur et que l’on n’aura pas abouti à un consensus sur sa signification et sa portée, les guerres d’opinions dureront.

Les valeurs rejetées par notre société : vous lirez avec profit cet excellent point de vue de l’écrivain Nancy Huston qui explique comment, faute d’une puberté assumée dans notre société qui la tait et l’étouffe, les jeunes garçons ne peuvent pas laisser leurs corps s’exalter comme leur nature l’exige. Nous sommes ici au premier niveau de création des valeurs : les valeurs physiologiques.

La valeur masculine réprimée

La morale, déclarée supérieure, de l’égalité entre hommes et femmes interdit l’exaltation de la virilité et donc étouffe une valeur du corps (masculin).

Une valeur récente : la résilience. Il y a survivre, il y a revivre (résilience). La résilience st un concept récent. Il n’y a pas si longtemps, il n’aurait pu émerger car les valeurs étaient tournées vers l’extrême compassion envers les gens qui souffrent. Valeurs victimaires. Une overdose de ces épanchements, de ces effusions, a fini par aboutir à la répression des plaintes, puis à la valorisation des comportements de dépassements dans la survie.


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