njama njama 17 septembre 2016 14:42

@zak5
« Dans le coran, c’est Allah lui-même qui égare :... »

Le Coran confirme les premiers récits bibliques et vient contredire explicitement cette supposition hâtive de déchéance et d’une armée d’anges rebelles, en relatant le stade précis de son erreur ou faute contre Dieu qu’il ne nous appartient pas d’apprécier, de juger. L’Eternel n’a nullement besoin d’avocats, de procureurs avec leurs équipages d’assesseurs, de greffiers et d’huissiers pour l’assister, pas plus que de pontifes.

« Alors, les Anges se prosternèrent tous ensemble, excepté Iblis qui refusa d’être avec les prosternés. » (XV/30, 31). « Tous les anges se soumirent à l’ordre du créateur. L’orgueilleux Iblis refusa seul d’obéir. » (XXXVIII/38, 73-85).

« Alors [Allah] dit : “Ô Iblis, pourquoi n’es-tu pas au nombre des prosternés ? ”

 Il dit : “Je ne puis me prosterner devant un homme que Tu as créé d’argile crissante, extraite d’une boue malléable”.
 Et [Allah] dit : “Sors de là [du Paradis], car te voilà banni ! Et malédiction sur toi, jusqu’au Jour de la rétribution ! ”
 Il dit : « mon Seigneur, donne-moi donc un délai jusqu’au jour où ils (les gens) seront ressuscités”.
[Allah] dit : tu es de ceux à qui ce délai est accordé, jusqu’au jour de l’instant connu” [d’Allah].

Il dit : » mon Seigneur, parce que Tu m’as induit en erreur, eh bien je leur enjoliverai la vie sur terre et les égarerai tous, à l’exception, parmi eux, de Tes serviteurs élus.”

“[Allah] dit : voici une voie droite [qui mène] vers Moi. Sur Mes serviteurs tu n’auras aucune autorité, excepté sur celui qui te suivra parmi les dévoyés. Et l’Enfer sera sûrement leur lieu de rendez-vous à tous. » (XV/32 à 43).

Iblis continue (conformément à sa nature angélique) à exécuter La Volonté de Dieu Qui lui accorde le délai qu’il demande et sursoit Son Jugement à plus tard. Il demeure à Son Service dans ce rôle qui lui est échu, ce qui exclut toutes hypothèses fantasques qui le mettraient en rivalité avec la Puissance divine dont il voudrait selon certains s’emparer.

« L’opinion de Satan, au sujet de ces peuples, se vérifia. Tous le suivirent excepté quelques fidèles.
Nous ne lui donnâmes de puissance sur eux que pour distinguer celui qui croyait à la vie future de celui qui était dans le doute. Dieu observe tout. » (XXXIV/34, 20)

 Une autre traduction peut apporter un éclairage intéressant sur le « tu m’as induit en erreur », celle de Kasimirski. :

« Seigneur dit Iblis, puisque tu m’as circonvenu, je comploterai contre eux sur terre, et je chercherai à les circonvenir tous. Excepté tes serviteurs fidèles.
Dieu répondit : C’est précisément le chemin droit … »
(XV/39 à 41).

Circonvenir : (fig.) employer d’habiles procédés, cerner, assiéger, séduire par des artifices.

Rien ne permet non plus de penser qu’il soit en colère contre Dieu, au contraire.

Donc, à tous ceux qui lui voueraient un culte et des messes bien sordides, aux admirateurs du Baphomet, aux enjolivés, aux circonvenus, ce ne peut être que d’eux-mêmes qu’il offre l’image en miroir, celle d’un état incertain mi-homme, mi-animal, « anthropopithèque » , non celle de sa propre nature angélique qui est de feu, qui côtoie l’Eternel, et lui parle.

« Pourquoi n’obéis-tu pas à ma voix ? Lui dit le Seigneur. Pourquoi n’adores-tu pas Adam ? Je suis d’une nature supérieure à la sienne, répondit Iblis. Tu m’as créé de feu et tu l’as formé d’un vil limon. » Coran VII/12


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