Antenor Antenor 12 novembre 2016 14:20

@ Emile

Le seigneur d’Alise-Sainte-Reine était tout simplement l’Evêque d’Autun ! Preuve de l’importance du lieu. A bien y réfléchir, le contrôle de la ligne de crête entre la Plaine des Laumes et la Vallée de l’Ouche ne peut être l’élément décisif expliquant la localisation de la forteresse mandubienne. Cette ligne de crête mesure plus de trente kilomètres de long et est régulièrement couronnée de petites buttes aux qualités défensives toutes aussi respectables que celle d’Alise. Ce qui fait la spécificité d’Alise, c’est précisément de se trouver à l’extrémité du relief. Elle domine l’embranchement des vallées. Grignon également mais le site d’Alise me paraît meilleur défensivement. La situation d’Alise rappelle beaucoup celle de Montmélian, la grande forteresse savoyarde.

En Auvergne le relief est vraiment différent, la région de Clermont étant coincée entre les volcans d’un côté et l’Allier de l’autre. Il ne faut donc tenir compte que des vallées crées par les affluents occidentaux de l’Allier. A hauteur de la Limagne, ces vallées sont toutes petites et n’engendrent pas de carrefour de circulation avant d’arriver dans la plaine. Les choses changent précisément au niveau de l’Auzon et de la Veyre / Monne qui encadrent le Crest ! A cette endroit, on se retrouve dans une configuration proche de celle d’Alise-Sainte-Reine. Si commercialement les vallées de l’Auzon et de la Veyre/Monne sont d’un intérêt limité, il en va autrement sur le plan militaire au vu des possibilités de manœuvres locales qu’elles offrent aux belligérants.

Idem pour le Mont-Saint-Vincent entouré d’un réseau de vallées (Grosne, Brennon, Arconce, petits affluents de la Bourbince...) permettant de circuler rapidement dans tous les sens. Comme pour Alise, le contrôle de la seule ligne de crête ne fait pas tout.


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