popov 23 octobre 2016 16:03

@Taverne


Je ne confonds pas le darwinisme avec le chaos, au contraire. Le darwinisme tel qu’il est formulé aujourd’hui repose sur l’idée que des mutations aléatoires suivies de sélections naturelles produisent de l’ordre, pas du chaos.

La nature est fainéante. On peut déduire les trajectoires d’un système grâce au principe de moindre action formulé pour la première fois par Maupertuis.

La nature est économe. Si un système se trouve dans une configuration qui n’est pas celle pour laquelle son énergie est minimale, il finira par « tomber » dans cette configuration où l’énergie est minimale. En physique, on visualise ce fait par le concept de puits de potentiels.

On peut imaginer d’autres mécanismes que celui des mutations aléatoires et élimination des résultats inadaptés.

Imaginez un système à deux paramètres x et y. À chaque valeur de x et y correspond une valeur de l’énergie. On a donc une espèce de carte en relief, l’altitude en chaque point correspond à l’énergie. Ce relief peut comporter des godets, un peu comme un cartron d’œufs. Au fond de chaque godets, l’énergie est localement minimum. C’est au fond des godets qu’on va trouver les instanciations stables du système.

Imaginez que ces « instanciations » correspondent à des espèces vivantes stables.

Imaginez que le relief de notre carte puisse changer en fonction de paramètres extérieurs comme le climat. Imaginez que, parfois, ces facteurs externes diminuent la profondeur de certains godets. La moindre perturbation pourrait faire passer le système qui se trouve dans un godet devenu très peu profond au godet voisin. On aurait d’un seul coup le passage d’une espèce à une autre, nouvelle, sans les milliards d’essais et erreurs que présume la théorie darwinienne telle qu’on la connait.


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