Alren Alren 29 octobre 2016 14:06

@tf1Groupie

Bref les artistes : parasites totalement inutiles à la société !!

Robert Bibeau n’a pas dit cela ! Vous caricaturez son propos, en groupie du capitalisme et pas seulement de TF1 !

Il n’a pas parlé de la production de valeur de biens culturels qui se fait sans investissement de capital « exogène » dans le cas de la production d’un artiste plasticien comme un peintre ou un sculpteur.

Pour ce qui est de la production d’un écrivain, c’est déjà plus compliqué puisque celui-ci a besoin d’un éditeur qui avance les frais d’impression et de distribution. Et c’est pourquoi un ouvrage a un prix qui peut-être déconnecté de sa valeur car celle-ci est très difficile à connaître : un livre peut avoir demandé beaucoup de travail à son auteur et cependant avoir peu de valeur parce qu’il est médiocre ( ce sont les critiques et les lecteurs qui en décident).

Bien entendu, l’éditeur souhaite valoriser au maximum son capital. Mais il ne peut guère jouer sur le prix sachant que s’il atteint le seuil du « trop cher » pour la masse des lecteurs, son profit diminuera.

Son espoir est plutôt dans le nombre d’exemplaires qui seront vendus.

Clairement, il a moins de liberté que le capitaliste qui s’impose par son argent dans la production d’un bien ou d’un service non-culturels.

La situation est à peu près la même pour les producteurs de spectacles.

D’ailleurs l’auteur va nous expliquer comment on définit le prix de l’art

Si nous parlons du prix d’une œuvre d’art plastique, il est clair également que la loi de l’offre et de la demande joue peu ou pas du tout et que le prix est l’objet d’une spéculation de l’acheteur (quand il s’agit d’œuvres très cotées où le côté "coup de cœur ne joue plus) : il pense qu’il fait un placement, en ce sens qu’il escompte que s’il revend l’œuvre en question il recouvrera sa « mise » et peut-être un peu plus. Il doit donc acheter à un prix qui permettra cette opération bénéficiaire.

Nous ne sommes plus alors dans le modèle de la production capitaliste dans lequel la liberté de l’acheteur se réduit à acheter ou ne pas acheter.

Mais toute l’activité humaine n’est pas sous l’emprise du capital et heureusement : les productions de valeur des travailleurs, pour eux-mêmes ou bénévoles pour autrui, représentent une part considérable de la valeur globale produite par le travail humain. En cas de crises majeurs du capitalisme, comme en 1929, elles jouent même un rôle majeur dans la survie des populations.


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