Emile Mourey Emile Mourey 15 novembre 2016 21:05

@Y.Favory

Merci pour votre commentaire, il est excellent.

Vous dites : Berthier n’a jamais été archéologue. Ma réponse : Il entame alors une carrière d’archéologue en Algérie. Directeur de la circonscription archéologique de Constantine, il fouille brièvement divers sites, le plus important étant celui de Tiddis entre 1940 et 1973 (Wikipédia).

Vous dites : Personne ne sait où César fait sa jonction avec Labienus. Ma réponse : revenant de chez les Parisii, Labienus rejoint Agedincum (Sens) où avaient été laissés les bagages de toute l’armée…puis il rejoint César (DBG VII, 62, 10). César était toujours en pays senon (BBG VII, 56, 5). L’oppidum senon d’Auxerre, sur sa route, est une évidence.

Vous dites : La seule chose que César précise, c’est qu’il traverse le territoire des Lingons pour aller chez les Séquanes. il ne dit pas s’il y arrive. Ma réponse : Comme César faisait route... parce que César faisait route... puisque César faisait route. César a sa logique : il a commencé son cheminement en partant d’Auxerre. C’est un cheminement qui doit l’amener jusque chez les Séquanes en longeant les frontières du pays lingon dont les Mandubiens sont les vassaux.
 
Dion Cassius ne dit pas que la bataille a eu lieu chez les Séquanes, mais en pays séquanais. Noyers-sur-Serein n’est ni aux Lingons, ni aux Éduens, ni aux Senons, mais ne peut être qu’une fondation séquane sur la voie Sequanas, de même qu’il y a un pays séquanais à Paris.

Oui, si mes souvenirs sont bons, les Séquanes ont bien envoyé un détachement pour interdire le passage de La Cluse.

Pour la suite, vous êtes toujours dans votre bulle. Quand César dit que Bibracte était un oppidum longe maximum, il ne faut pas traduire par grand mais par “de beaucoup le plus important, c’est-à-dire fortifié, comme l’était le château-fort de Mont-Saint-Vincent que Louis VII a fait raser. Ce que confirme Strabon en y voyant une “arx”. L’adjectif latin qui signifie “étendu” est spatiosus. 

César prenant ses quartiers d’hiver dans les rigueurs hivernales du mont Beuvray, cela aurait fait la risée de Rome. Non, il était au Mont-Saint-Vincent se chauffant devant un bon feu de bois de cheminée, prêt à intervenir en soutien avec sa cavalerie au secours de ses légions qui cantonnaient confortablement, l’une à Chalon, l’autre à Mâcon (simple évidence militaire).

Encore une méconnaissance totale du vocabulaire militaire latin de César. Mons est un mont. Le latin ajoute un qualificatif pour le dire grand, très grand, étendu etc... collis est une pente, ce qui explique qu’à Sanvignes, il ait pu déployer sa ligne de bataille à mi-pente , medio colle, et non pas “au milieu d’une colline", ce qui est absurde. C’est la langue française qui est touffue.

Je connais le mont Beuvray bien avant que Vincent Guichard y ait mis les pieds. J’ai publié sept ouvrages qui ont fait l’objet d’un dépôt légal. Cela signifie que la communication publique en a été faite. Si les médias et les chapelles veulent les ignorer, c’est leur responsabilité. Je n’ai pas à demander l’onction, ni de M. Goudineau, ni de ses apôtres, mon approche étant principalement militaire. 

Grand merci pour votre commentaire car j’ai craint, un moment, qu’on ne me contredise pas.


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