Antenor Antenor 10 décembre 2016 15:29

@ Emile

Pour moi, textes et vestiges sont à mettre sur le même pied, ce sont des témoignages du passé sujets à interprétation. La logique (basée sur l’expérience collective, nous n’avons jamais prétendu être des génies) qu’elle soit militaire ou économique nous permet d’articuler ces éléments.

Pour Alésia et Gergovie, nous disposons de la description de César qui alliée à d’autres textes (en particulier médiévaux) et aux vestiges permet de les localiser avec certitude à Alise et au Crest. A partir de ces deux sites, on peut commencer à dresser le portrait type d’une citadelle/capitale gauloise.

Pour Bibracte, en l’absence de description, la logique alliée à notre connaissance du Crest et d’Alise ; prend une place prépondérante. De Mont-Saint-Vincent, faute de fouilles, on connaît bien quelques vestiges mais rien de vraiment décisif. Je viens de réaliser que nous avons complètement zappé un élément essentiel permettant de justifiant de la localisation de Bibracte à Mont-Saint-Vincent : la route Digoin-Mâcon reliant le centre de la Gaule à la vallée de la Sâone.

Sans cet élément, le Mont-Saint-Vincent apparaît (comme je vous l’ai plusieurs fois fait remarquer) isolé au Sud-Ouest des grands axes éduens. Mais en intégrant cette route dans notre raisonnement, le Mont-Saint-Vincent devient le centre d’un réseau routier éduen incontournable. Cette route est aussi importante que celle de la Bourbince-Dheune si on veut comprendre comment s’organisait le territoire éduen. Il est vrai qu’on est bien loin du Mont-Beuvray.

Concernant les églises, je veux juste dire qu’il ne faut pas s’en servir pour justifier de la localisation de Bibracte. J’avais fait remarquer à Y Favory que déterrer une cathédrale au sommet du Mont-Beuvray ne me convaincrait pas de son identification à Bibracte.


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