Sergio Sergio57 5 janvier 2017 19:35

@velosolex

 C’était le temps du « préfontaines »

 

Du temps de mon père dans le Nord profond, et plus exactement ce qu’on appelle le sud du département, et c’est dire, était l’antre des Vallourec, Dorlodot, Usinor, machines à broyer les hommes, des sidérurgistes, des assoiffés du goulot vinhydratés au gros rouge avec sur le retour les targnoles qui allaient avec, parce que c’étaient jusqu’à plus soif, et que les dites mandales étaient pour mon frère et moi, pendant qu’on enfilait les capsules, pour faire des séparations de portes. 

Là, pas question de nada alcool dans l’entreprise, c’était autorisé par le patron voir subventionné pour la paix syndicale et sociale, oui c’était avant « le pinard, ça devrait être obligatoire ». C’était comme ça les hommes et ils étaient durs et bons. 

J’aimais mon père et me souviens des Monopole, Ma cave, Père Magloire, que j’allais chercher pour lui avec presqu’une brouette aux Coopérateurs du coin, vu que ma mère avait honte et qu’elle voulait plus. Et la Martine qui était aux consignes, comme la chanson à Brel, Martine c’était ma Frida à moi et qui me disait, vu j’étais pas plus grand que le comptoir, 

« c’est qui le petit frisé derrière les cadavres du daron »

- et « dis donc c’est pas du petit Jésus qui descend dans une culotte de velours qu’écluse ton vieux », 

- et « celle là, c’est pas une consigne, c’est bon pour faire une bordure de jardin »

Non Martine, elle était trop belle pour moi !. 

Voilà donc moi ma nostalgie elle est comme celle à Vélosolex et il ne dit pas que la ‘sienne’ est plus belle que la mienne. Mais lui comme moi, on n’est pas des bobos de la nostalgie, on a celle qu’on peut et pour le coup ma madeleine, c’est plutôt une grosse tomate écrasée.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe