Christian Labrune Christian Labrune 21 février 2017 21:53

L’espérance de vie, vers 1740, n’atteignait pas trente ans (25, disent certains auteurs, mais cela m’étonne un peu et il faudrait vérifier). Il faut dire que beaucoup d’enfants mouraient à la naissance ou dans les dix premières années. Les épidémies de variole avaient des résultats abominables. Bien des descendants de Louis XIV en étaient morts et Louis XV lui-même en mourra. C’est à cause de ce salaud de Jenner, dans les dix dernières années du siècle des Lumières, qu’on finira par trouvera une première forme encore bien rudimentaire de vaccin. Les conséquences en auront très vite été funestes : dès 1810, l’espérance de vie en France tombe à trente-sept ans.
Après deux siècles de vaccinations diverses, la situation n’aura cessé de se dégrader puisque l’espérance de vie pour les hommes est aujourd’hui d’à peu près 80 ans et de 84 ans pour les femmes. Par rapport au début du XVIIIe siècle, la différence est donc d’à peu près un demi siècle et c’est tout à fait préoccupant. Il faut incriminer non seulement les vaccins qui tuent beaucoup de monde, mais aussi les errances de la médecine et de la chirurgie, à quoi s’ajoutent les effets désastreux de l’industrie pharmaceutique. Mais il faut prendre en compte également une ignorance de plus en plus grande des règles d’hygiène et une alimentation industrielle dont la qualité ne cesse de se dégrader.
S’il fallait extrapoler à partir de ce que nous connaissons depuis deux siècles, à la fin de celui-ci, l’espérance de vie tomberait peut-être bien encore plus bas : deux cents ans pour le moins.
Fort heureusement, si on a la sagesse de renoncer enfin à la vaccination, on aura vite le bonheur de voir resurgir la variole, la tuberculose, la poliomyélite , toutes maladies qui ont enchanté nos ancêtres, et beaucoup d’autres un peu plus exotiques mais non sans charme. Je n’ose espérer la grande peste noire de 1350 qui aura eu tant d’effets bénéfiques sur le plan de l’économie : si la moitié des Français pouvaient disparaître en deux ou trois ans, c’est M. Normal qui serait content : son inversion de la courbe du chômage cesserait immédiatement d’être un fantasme, et la crise du logement, dans les grandes villes, serait vite résolue.


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