Sergio Sergio 21 février 2017 14:42

Bonjour Nabum


’ la chasse organisée à la misère, décrétée en ....’

Pour infos, les premiers sanatoriums ont été créés non pas pour soigner les personnes indigentes, mais plutôt pour protéger la bourgeoisie de l’incommodante vision de la pauvreté.

Pour commencer et avant de développer je précise que je suis amateur de pensées profondes, j’aime vos écrits entre autres, ils sont remplis d’humanité. 

Je me fais souvent la réflexion au sujet de l’exception que peut être la pensée humaine écrite, mais qu’est ce qui peut amener et permettre cela ? 
Je suis aussi travailleur social et remarque que bien souvent la hauteur de la pensée profonde semble bien inaccessible à ceux qui ont le ventre et l’esprit vides, de tout. 

L’exclusion éloigne de la réflexion sur soi. Qui peut se regarder dans une glace et se désincorporer pour penser à distance hors de sa condition qui ’conditionne’ la pensée. De nombreux écrivains nantis ont donné à penser parce qu’ils étaient bien nés et le ventre plein, ce qui permet bien des digressions en dehors de tout contexte social défavorisé, je pense à certaines diasporas, malheur à ceux qui restent !

J’ose écrire cela et ne doute pas être provocateur, c’est votre ’amateur de jazz’ qui m’inspire, pour lui l’inclusion est probablement comme la ’blue note , un manque de demi-tons mais pas de demi-mesures, et pourtant cette musique ainsi que le blues, viennent bien d’une misère noire. Et quel paradoxe que la musique au contraire de la littérature, puissent venir moins de l’élite sociale que d’une majorité d’hommes exploitée par d’autres hommes

Pour me rattraper, je suis à l’origine dans la structure dans laquelle je travaille, de la création d’un journal écrit par les usagers, on dit que la parole guérit, il en est de même de l’écriture.

Bien à vous

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