Surya Surya 28 février 2017 11:53
Bonjour Rosemar,

Je trouve que vous n’analysez pas assez en profondeur en quoi le supermarché est supposé être un condensé de notre société. Au départ, le thème était intéressant, mais malheureusement vous le survolez. C’est dommage.

Vous auriez dû interviewer des clients, faire des sondages, bref, appuyer, illustrer, vos propos par des témoignages, des statistiques (même si elles restent limitées puisqu’elles ne prennent en compte que les personnes que vous avez interrogées) mais vous restez trop dans le vague, dans la généralisation. Par pitié arrêtez de faire ça, parce que vous avez le potentiel pour écrire d’excellents articles, et ce potentiel, vous ne l’exploitez pas.


 De plus, vous tombez plusieurs fois dans le piège des clichés (et ce n’est pas la première fois que vous faites ça dans vos articles).

« le rayon discount côtoie le rayon bio, réservé aux plus riches ». 

Non, le bio, contrairement à ce qu’on croit, n’est PAS réservé aux plus riches. Bien sûr, c’est plus cher, mais il faut SURTOUT voir comment les gens classent leurs priorités. 
Vous ne voyez pas que la qualité de la nourriture n’est absolument pas une priorité dans nos sociétés. Ce qui compte, c’est la technologie (on change son portable qu’on avait pourtant acheté l’année dernière, et qui pourtant marche encore très bien...), les fringues de marque, le tape à l’oeil...
Je ne parle pas des gens qui sont en dessous du seuil de pauvreté évidemment, mais je vous assure que beaucoup de gens (pas tout le monde bien sûr) qui ont peu de moyens dépensent plein de fric pour acheter des trucs dont ils n’ont aucun besoin, nouvelle télé plasma avec écran super géant, parce que ça fait bien au milieu du salon etc... certains prennent même des crédits pour acheter ce genre de trucs. Et le gosse qui veut ses baskets de telle ou telle marque... Après ça ils bourrent leur caddie de trucs infâmes, de très mauvaise qualité, bourrés de sucre, d’huile de palme ou je ne sais quoi, parce que, forcément, ils n’ont plus les moyens de se nourrir correctement. 
Inversement, les riches n’achètent pas forcément bio non plus.
J’avais fait la connaissance il y a longtemps d’un mec qui avait plusieurs gosses à nourrir, plein de fric, qui passait son temps à claquer ce fric à acheter des c...ries comme vous n’imagineriez pas, et le jour où je lui ai posé la question de savoir si ses enfants mangeaient bio, il m’a répondu d’un air outré : « non mais t’as vu combien ça coûte, le bio ?? » Cette personne nourrissait ses enfants de produits discount, de très mauvaise qualité, tandis que lui dépensait son argent à des trucs complètement futils.

Vous prenez le problème à l’envers :
Si le bio reste encore plus cher, c’est JUSTEMENT parce qu’il n’y a pas beaucoup de demande. Et s’il n’y a pas beaucoup de demande, c’est JUSTEMENT parce que les gens s’en foutent de manger le top de la qualité. Ce n’est pas leur priorité. Quand vous avez un beau téléphone portable dernier cri, bourré d’apps et de trucs à la mode, on vous admire. Vous passez pour quelqu’un de « branché », et c’est bon pour l’image que vous donnez, c’est bon pour votre égo. Quand vous mangez bio, ça ne se voit pas, et à moins que vous le chantiez sur tous les tons, personne ne le saura.
Le jour où les gens mettront la priorité dans le fait de se nourrir sainement, alors il y aura plus de demande pour le bio, et donc les prix baisseront.


« Le paiement s’effectue, désormais, le plus souvent, par carte bancaire, parfois par chèque, plus rarement en liquide... »
Bon... j’aurais bien aimé savoir sur quoi vous vous basez pour affirmer cela. Vous seriez caissière, je dirais ok, mais vous ne l’êtes pas. Je crois que seule une caissière, qui de surcroit prendrait le temps d’observer et prendre note des moyens de paiement de ses clients, pourrait formuler ce genre d’affirmations. « le plus souvent... », « plus rarement en liquide »... Le problème, c’est que l’on ne sait pas du tout d’où vous sortez cette affirmation. Avez vous interrogé des caissières de supermarché ? Lu des articles et consulté des statistiques sur les moyens de paiement des clients de supermarché ? (si oui, pourquoi ne pas mettre des références, dans ce cas ?).

Il y avait un sujet vraiment intéressant à creuser, mais si bien sûr il ne s’agissait pas d’écrire une thèse universitaire sur la question, je crois quand même, comme je l’ai dis plus haut, que vous êtes restée dans la superficialité et la généralisation. J’ai ouvert l’article avec grand intérêt, et finalement je suis restée sur ma faim, si je peux me permettre.

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