Pierre Laroche 19 mars 2017 12:52

@JL : Freud n’aime pas la gauche, les grèves et les grévistes, les sociaux-démocrates, les ouvriers et les fonctionnaires (13.II.1922). Dans ses livres théoriques, notamment L’avenir d’une illusion et Malaise dans la civilisation, il attaque longuement le marxisme et le communisme, comme idéologies utopiques et dangereuses. En revanche, il n’écrit jamais rien contre le fascisme ni contre le nazisme... Dans Psychologie des masses et analyse du moi, puis dans Pourquoi la guerre ? il célèbre le chef, seul capable de conduire et diriger la libido des masses — un ouvrage élogieusement dédicacé à Mussolini. Dans La famille Freud au jour le jour, un livre publié dans une collection dirigée par le célèbre analyste Jean Laplanche, on peut lire ceci : « Le gouvernement autrichien est certes “un régime plus ou moins fasciste”, déclare Freud à Max Schur, son ami médecin ; malgré tout, selon le souvenir que Martin, le fils de Freud, conserve, des dizaines d’années plus tard , “il avait toutes nos sympathies”. Le massacre que fait la Heimwehr parmi les ouvriers de Vienne Laisse Freud indifférent ». La correspondance avec ses enfants confirme. Freud écrit à son fils Ernst, lors de la répression des ouvriers par la troupe fasciste du chancelier Dollfuss le 12 février 1934, qui fit des centaines de morts dans la rue, que le désagrément fut grand pour lui, puisqu’il y eut une coupure d’électricité pendant presque vingt-quatre heures... Il y eut une répression féroce, des ouvriers ont été pendus dans des arbres, le feu n’a pas cessé pendant une journée, mais Freud écrit du gouvernement : « Il ne faut pas condamner trop sévèrement le gouvernement ; on ne peut pas vivre non plus avec la dictature du prolétariat, qui était le but des dirigeants soc. ». Par anticommunisme, la logique est connue, Freud défend le fascisme.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe