Rincevent Rincevent 18 mars 2017 16:50

@Pierre Laroche

Toutes les références freudiennes ont été retirées du DSM III pour leur absence de scientificité.
 Il faut savoir que le DSM a vu le jour, entre autre, pour répondre à la demande des (puissances) associations américaines de familles et amis de malades mentaux. Elles ne supportaient plus, au travers de théories psychanalytiques, d’être souvent accusées d’être à l’origine des pathologies. D’où, l’interdiction, dans ce DSM, de faire la moindre interprétation et s’en tenir strictement à l’observable, c.a.d. aux symptômes.

Au fil des éditions successives, on en est arrivé à une compilation exhaustive et croisée de ces symptômes, censée donner des diagnostics neutres. Mais, une conséquence a été une inflation des pathologies avec création de nouvelles (le DSM IV en contenait 297 au total…) et donc des médicalisations, voire des surmédicalisations. De plus, le côté opaque de la rédaction de ce manuel lui a valu une forte suspicion de collusion avec l’industrie pharmaceutique, et pas que de la part des psychanalystes. Il se dit que le DSM V devrait s’amender face à ces critiques. A voir.

Pour le reste de vos observations : oui, si la psychanalyse s’en était tenue à ce pourquoi elle avait été créée, les névroses, on n’en serait pas là. Dès qu’on fait intervenir l’interprétation, on prend automatiquement le risque de l’erreur, ce qui n’est pas acceptable en matière judiciaire, entre autre.


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